Ce soir à 22h40, sur France 2.
Ci-dessous, un article de Bernard Tupin, médecin spécialiste de la question, sur l’utilisation des pesticides.
« Pesticides :données générales
Les pesticides sont utilisés en quantité considérable (120.000 T/an en France), depuis plus d’un demi-siècle par l’agriculture intensive.
Environ 500 substances actives pour 6000 produits commercialisés. On retrouve des résidus de pesticides partout: dans l’eau bien sûr, mais aussi dans l’air, les brouillards et l’eau de pluie ! 96% des eaux superficielles sont polluées et 62 % des nappes phréatiques.10% usage non agricole et 90% ont un usage agricole. Herbicides, insecticides et fongicides
Les pesticides se retrouvent donc présents dans nos aliments: plus de 50% des fruits et des légumes produits par l’agriculture intensive en contiennent. Ils finissent finalement dans nos organismes, apportés là par l’eau et les aliments consommés. Nos organismes hébergent ainsi des centaines de molécules toxiques dont de très nombreux pesticides.
Ces pesticides posent un véritable problème de santé publique, et de plus en plus de travaux sont publiés mettant en évidence leur rôle dans l’explosion quantitative de plusieurs maladies chroniques et malformations. Pas seulement pour les utilisateurs qui sont les plus exposés, mais aussi pour la population générale. Ce sont des cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques et perturbateurs endocriniens. En effet, les effets de faibles quantités de pesticides, en mélange, pendant des périodes longues périodes (effet coktail) posent de nombreux problèmes de santé. L’épidémiologie nous montre ainsi que les personnes exposées aux pesticides ont plus de risque de développer de nombreuses maladies que les autres : cancers, malformations congénitales et pubertés précoces, infertilité, problèmes neurologiques ou encore système immunitaire affaibli sont plus fréquents chez eux !
Face à cette situation, une seule solution, dans un premier temps, : mieux évaluer les pesticides(problèmes des conflits d’intérêt) pour interdire à priori tous ceux qui présentent un potentiel toxique pour l’homme avéré ou même suspecté. Mais, surtout en diminuer considérablement l’usage en attendant que le type d’agriculture pratiquée dans notre pays, productiviste et intensive, soit inversé. »