Tractages, rencontres dans la rue ou avec des associations, réunions… Malgré des moyens financiers réduits, la campagne électorale a été chargée. Nous avons rassuré, lors de nos rencontres citoyennes, des électeurs inquiets sur notre capacité à représenter l’écologie politique après le faible score d’Eva Joly à la présidentielle. Nous avons montré aux agriculteurs de la circonscription que nous étions à l’écoute de leurs préoccupations. Nous avons rencontré des associations locales et départementales. Nous avons réuni plus de 200 personnes à Lans en Vercors sur la thématique du transport par câble, et montré notre crédibilité en matière de concertation face aux effets d’annonce ficelés de Baïeto du PS sur le sujet. Nous avons rassemblé en 5 jours 50 personnes au Col du Fau pour dire non à l’achèvement de l’A51, après la transformation du panneau de » fin provisoire d’autoroute » en « fin définitive », etc…
La page Sarkozy est tournée, François Hollande a besoin d’une majorité pour mettre en œuvre une autre politique. Mais quelle majorité, pour quelle politique ? Prolonger notre modèle de développement en y introduisant un peu plus de social et un peu plus d’environnement ne suffira pas. Nous devons changer véritablement notre économie pour recréer de l’emploi, et construire une société plus équitable et moins prédatrice pour l’environnement. Pour cela, il faut des députés compétents, opiniâtres et ayant une véritable volonté politique.
Nous avons également besoin de rénover notre démocratie. Notre Assemblée Nationale, avec 83% des députés concernés, est la championne absolue du cumul des mandats (cf Alternatives Economiques du 4 juin 2012). La réserve parlementaire, dont chaque député dispose à sa guise pour son territoire, contribue à faire de notre mode de représentation un système clientéliste totalement opaque. Notre mode de scrutin uninominal, enfin, conduit à ignorer les aspirations d’une part croissante de nos concitoyens.
Qui sera au deuxième tour avec Marie-Noëlle Battistel ? Tout reste ouvert avec 11 candidatures, dont 2 autres écologistes, et seulement 2 à droite + le FN, et l’inconnue de l’abstention. France Bleue, qui m’a invitée le 30 mai (l’interview par Nicolas Crozel), pense que j’ai mes chances ! Télé Grenoble l’a évoqué aussi, mais plus prudemment (débat en ligne sur http://telegrenoble.kewego.fr/video/6493753076as.html). La crédibilité médiatique se traduira-t-elle dans les urnes ?
Pour cela, il faut être devant Cécilia Durrieu, la très jeune candidate UMP. Si les 25% d’électeurs de la circonscription qui ont voté Sarkozy s’abstiennent ou se dispersent, la 2ème place peut se jouer entre 15 et 17 %. Après avoir obtenu 12,63% des voix il y a deux ans, nous pouvons créer la surprise ! Les rencontres sont encourageantes, le vote utile à la présidentielle donne aux gens l’envie de se « lâcher » un peu pour les législatives. Mais au profit de qui… ?
