La crise actuelle est globale parce qu’elle est l’expression d’une contradiction fondamentale de notre société. Notre système économique et social est fondé sur une promesse de croissance, de production et d’accumulation infinies de biens ; or les ressources nécessaires pour produire toujours plus sont, quant à elles, finies. Croissance infinie et ressources finies, la contradiction est intenable.
Quand ce système économique ne concernait qu’une infime partie de l’humanité, la contradiction n’était pas flagrante ; le pillage semblait n’avoir aucune conséquence. Alors que l’humanité compte 6 milliards de membres et que de grandes parties du monde adoptent ce système de pillage des ressources, elle devient évidente.
Et les conséquences en sont immédiates : les économies en croissance ont un besoin de plus en plus grand de ressources. Or les stocks sont limités. Donc, les prix montent. Et pour combler l’écart entre une demande croissante et une offre réduite, on s’endette.
Telle est l’histoire des 40 dernières années. Un pic a été atteint en 2008 avec l’effondrement de nos montagnes de dettes. Avec le dépassement, très probable, du pic pétrolier.
Désormais, une page est tournée ; les vieilles solutions ne sont plus efficaces.
Deux options
Il est deux façons de répondre à cette crise dont on ne sort plus :
1- Toujours plus pour toujours moins. Ou comment ne rien changer et creuser les inégalités au maximum :
Si les ressources sont limitées, le seul moyen de maintenir une croissance illimitée consiste à ne la maintenir que pour une élite extrêmement restreinte. Les masques de cette politique de « redistribution » drastique et, finalement, de spoliation, sont nombreux : on parle aujourd’hui de plans d’austérité, de plans sociaux ou de plans structurels.
Une croissance infinie dans un monde aux ressources finies n’est possible que pour un nombre infiniment réduit de personnes : le quiquennat Sarkozy n’a été qu’une simple et encore ‘douce’ illustration de ce que pourraient être les conséquences d’une telle inaction.
Toujours plus de croissance = austérité et inégalités.
2- Partager plus pour vivre mieux. Ou comment lancer la conversion écologique de nos économies et modes de vie :
Autour de trois principes :
- Efficacité : rompre avec le gaspillage et se tourner vers des ressources et des énergies renouvelables
- Sobriété : produire à hauteur de nos besoins, produire moins et travailler moins (dans l’économie productive)
- Solidarité : investir dans l’économie « du lien », l’économie sociale et solidaire, fonder une économie de proximité relocalisée et satisfaisant les besoins fondamentaux : alimentation / logement / énergie / transports / culture… et oeuvrer à la renaissance de nos territoires.
Pour cette conversion de nos sociétés, le temps nous est compté. Les 10 et 17 juin prochains, voter écologiste, voter pour nous, Anne Babian-Lhermet et Paul David, c’est choisir un programme d’actions tourné vers la conversion écologique. Ce programme, qui sera lancé dès le lendemain des élections, est bâti sur un budget équilibré combinant investissements d’avenir et réduction de la dette à partir d’une croissance de 0,8%.
Réalisme et responsabilité, tels sont les principes animant les propositions écologistes que je déclinerai, dans les jours qui viennent, sur ce site et lors de mes rencontres avec vous sur toute la circonscription.
Anne Babian-Lhermet