Andrée Buchmann est née à Mulhouse en 1956.

Collégienne, elle commença à militer dans les mouvements écologiques alsaciens. Elle s’engagea notamment pour la défense de la forêt rhénane (occupation des sites de Marckolsheim), dans la lutte contre la centrale nucléaire de Fessenheim, et dans les différentes batailles sociales et environnementales qui émaillèrent sa jeunesse. Elle fut dès cette époque un membre actif de nombreuses associations dont Alsace Nature.

Vers la fin des années 1970, tout en faisant des études de Lettres à Strasbourg, elle participa au mouvement culturel alsacien. A partir de 1981, elle enseigna le Français Langue Etrangère à l’Institut International d’Etudes Françaises de l’Université Marc Bloch de Strasbourg, où elle allait entrer en contact avec plusieurs générations de nouveaux venus, étudiants et travailleurs. Elle put également mettre en application sa connaissance des rapports interculturels.

En 1984. elle joua un rôle de premier plan dans la fondation des Verts.

Cette voie la conduisit rapidement aux responsabilités électives. En 1986, elle fut la première femme Verte à siéger dans un Conseil régional en France.

En 1989, elle conduit une liste Verte à Strasbourg, où pour la première fois la liste écologiste fit un score de 14%, et contribua au changement d’époque dans la métropole strasbourgeoise.

Andrée Buchmann fut porte-parole des Verts pendant plusieurs années jusqu’en 1994.

Cette position lui permit de défendre de nombreuses causes au plan national, notamment celle des plus démunis (sans-papiers et sans logis), mais aussi celle de la préservation de l’environnement ou des femmes.

Activement engagée dans la politique nationale et locale, Andrée Buchmann participa à la nouvelle orientation du parti Vert en 1993-1994.

Puis, ayant décidé de quitter la sphère politique, Andrée Buchmann se concentra sur son engagement associatif qu’elle n’avait jamais abandonné.

Elle continua ainsi à Å“uvrer pour l’intérêt général dans de nombreux domaines.

Dans la culture et le savoir populaire, d’abord. De 1988 à 2001, elle fut présidente du Festival de Jazz de Strasbourg et de sa région, Jazz d’Or. Entre 1997 à 2001, elle fut aussi la présidente de Lectures-Ecritures, association pour la promotion de la lutte contre l’illettrisme.

Mais elle continua aussi son combat dans le domaine environnemental. De 1997 à 2004, Andrée Buchmann fut présidente d’Alsace Qualité Environnement, association qu’elle cofonda et où elle reste active.

Andrée Buchmann s’attache aussi à résoudre la dimension globale des problèmes. C’est pourquoi elle se rendit au Sommet de la Terre de Johannesburg en 2002, au sein de la délégation officielle de la France.

Elle siégea au Comité d’animation du Collectif Jo’burg 2002 et au Comité Consultatif pour le Développement Durable pour préparer le sommet. En Alsace, elle est la conceptrice et l’animatrice des Ateliers du Développement Durable.

Andrée Buchmann se réengage en politique en 2001. Dans ce cadre, elle est élue à nouveau au Conseil Régional en 2004. De 2006 à 2008 elle revient à la Direction nationale des Verts (Collège exécutif), en charge des Régions.

En 2008, Andrée Buchmann est élue au conseil municipal de Schiltigheim, puis Vice-présidente de la Communauté urbaine de Strasbourg en charge de l’écologie, du développement durable et du plan climat. Réélue à la Région en 2010, Andrée Buchmann siège aussi au Congrès des pouvoirs locaux du Conseil de l’Europe. Ceci lui permet de participer à la construction de l’Europe des régions.

Aujourd’hui, elle continue de concilier engagement politique, institutionnel et associatif. Elle est active dans le monde associatif (récemment, elle a cofondé l’association Entreprendre Vert pour être au cÅ“ur d’une société civile économique en mouvement). Elle est également présidente de l’Observatoire de l’Air Intérieur, où elle Å“uvre pour la santé et l’information publiques.

Son action politique est marquée par l’engagement européen, l’exigence d’une société plus juste, le féminisme, la responsabilité environnementale.

Au plan régional, Andrée Buchmann s’est toujours battue pour une Alsace durable, plurielle, et ouverte. Elle demeure à la pointe du mouvement pour le bilinguisme et pour le vivre-ensemble, et plus largement pour un monde plus écologique, prospère et sûr de son avenir.