Un groupe écologiste à l’Assemblée Nationale : un levier indispensable pour le vrai changement

A la faveur du passage – historique – à gauche du Sénat, nous avons constitué le premier groupe parlementaire écologiste en France. Nous avons été élu-e-s Sénatrices et Sénateurs en septembre 2011 pour représenter l’écologie politique au sein de la Haute assemblée. Notre groupe, paritaire, oeuvre à la recherche de l’intérêt général et à la protection du bien commun, aux antipodes des lobbies et des intérêts particuliers.
Nous plaidons pour que la délibération, la sobriété et l’éthique inspirent notre assemblée. Le rôle du politique est essentiel pour juguler les causes des crises sociale, économique, financière et environnementale qui frappent nos sociétés. C’est pourquoi nous nous sommes engagé-e-s à être des parlementaires responsables, assidus au Sénat, actifs sur nos territoires et au sein de la société civile.
A la veille des élections législatives, nous appelons de nos vœux une large victoire de la gauche et des écologistes, afin de pouvoir travailler main dans la main avec un groupe parlementaire écologiste à l’Assemblée Nationale.
Des pouvoirs élargis pour les député-e-s
Au-delà de la visibilité politique et de l’indépendance, la création d’un groupe est une étape essentielle pour inscrire l’écologie politique dans le paysage institutionnel et peser sur le travail parlementaire.
Le/la Président/e d’un groupe politique siège à la Conférence des Présidents : il/elle participe à l’élaboration de l’ordre du jour de l’assemblée. Il/Elle peut faire inscrire l’examen de propositions de loi (écrites par les parlementaires du groupe) en séance. Il/Elle peut proposer des débats de contrôle de l’action du Gouvernement (nous avons choisi en février comme premier thème la biodiversité, c’était la première fois qu’un tel débat était organisé face à la Ministre de l’Ecologie). Il/Elle peut obtenir la constitution de commissions d’enquête (nous enquêtons actuellement sur le coût de l’électricité en France).
Si chaque parlementaire peut s’exprimer sur les articles et amender, le fait d’appartenir à un groupe donne de droit du temps de parole – corrélé à notre effectif – pendant la discussion générale de chaque loi. Nous participons également de droit aux questions d’actualité (nous avons interpellé les Ministres sur la situation en Grèce, sur les licenciements abusifs…).
Des moyens supplémentaires pour défendre nos idées
Une large partie du travail du législateur s’effectue lors des réunions de commission (chaque parlementaire siège dans l’une des huit commissions : affaires étrangères, défense, affaires sociales, culture, économie, développement durable, lois, finances). Avec l’effectif d’un groupe, soit deux, trois, voire quatre députés par commission et des moyens pour embaucher des collaborateurs spécialisés sur chaque thématique, c’est d’autant plus d’expertise sur les sujets dont le Parlement est saisi. Ces moyens humains favorisent la nécessaire collaboration avec les eurodéputé-e-s et les sénatrices/teurs et permettent d’informer et d’assurer le dialogue avec les citoyens et la société civile.

Ainsi, l’écologie politique pourra manifester pleinement sa nouvelle approche – dans toute sa complexité et sa profondeur – des dossiers soumis au Parlement.

Les Sénatrices et Sénateurs du Groupe écologiste
Leila Aïchi, Aline Archimbaud, Esther Benbassa, Marie-Christine Blandin, Corinne Bouchoux, Ronan Dantec, Jean Desessard, André Gattolin, Joël Labbé, Jean-Vincent Placé