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Languedoc-Roussillon / Sète
Enseignante de Lettres/Histoire/Géographie, en lycée professionnel, dans le 93, puis à Paris, Montpellier et Sète, j’ai pratiqué une pédagogie alternative, coopérative (dite « Freinet »), dans un quartier populaire de Paris, contre les discriminations et la sélection sociale. Lors un projet collectif « d’autogestion avec les élèves », j’ai travaillé avec l’INRP 1, où j’ai ensuite effectué une recherche sur l’éthnicisation. 2 Cette expérience, réussie, (conjuguée à mes années de militantisme), m’a confirmé que la fin est dans les moyens, qu’il faut valoriser l’expertise de terrain.
Militante au PSU, puis dans le mouvement féministe (dès 1972 ) et alter mondialiste (dans les comités Amérique Latine, par exemple), convaincue très tôt par les lectures de René Dumont, j’ai adhéré aux Verts en 1993. Élue dans les différentes instances, locale et régionale, franciliennes et languedociennes ( j’’habite le Languedoc Roussillon depuis 13 ans), et nationale : Conseil fédéral et Bureau exécutif, de 2008 à 2013. J’ai achevé mon mandat comme Secrétaire nationale adjointe , déléguée à l’international.
Aujourd’hui, je suis porte paroles du groupe de Sète (où j’ai été candidate à diverses élections locale), conseillère fédérale et responsable de la commission Transnationale d’EELV.
Ce parcours a motivé ma candidature aux Européennes. Mes engagements qui m’ont souvent fait critiquer la politique ultra-libérale de l’UE, m’ont, aujourd’hui, poussé à me présenter pour en promouvoir une autre.
C’est ainsi que la défense du littoral et de l’environnement exceptionnel du bassin de Thau, et du Languedoc, ne peut se concevoir sans celle des activités locales, dont une conchyliculture soutenable et une pêche artisanale. C’est ce que développe notre programme local et régional, élaboré avec les métiers concernés. Dans ce domaine, le rôle de l’UE est primordial. Positivement, parfois, comme l’a montré la loi sur la pêche protégeant les ressources et les activités. Mais, là comme ailleurs, souvent au service des lobbies, multinationales ou intérêts financiers, sans que les acteurs de terrain soient véritablement entendus.
Face à une mondialisation prédatrice et énergivore ( accentuée par l’épuisement des ressources ), aux conséquences humaines catastrophiques, je suis convaincue que nous devons engager des alternatives locales. Mais il ne peut y avoir la transition écologique que nous prônons, ici, sans un bouleversement des échanges internationaux et des modèles de développement, partout. Je crois que l’Union Européenne peut impulser cette transformation. Pour cela, il nous faut agir pour réorienter sa politique, vers un autre modèle, privilégiant solidarité et complémentarité, au lieu d’une guerre économique qui ne dit pas son nom. Et, pour cela, réinventer une démocratie européenne, qui redéfinisse son articulation avec le local, le régional et les citoyens. Comme le montrent les catastrophes du sud de l’Europe et les conflits mondiaux, les menaces sur la planète, il y a urgence.