Les conseillers régionaux Europe Ecologie Alsace » Jeunesse et ESS http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net Sat, 20 Dec 2014 17:00:46 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.4.2 BP 2013 : Jeunesse http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/21/bp-2013-jeunesse/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/21/bp-2013-jeunesse/#comments Fri, 21 Dec 2012 16:13:47 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=456 Intervention de Djamila Sonzogni

Cher Président, cher-e-s collègues,

Nous nous associons au CESER pour déplorer la baisse conséquente du budget jeunesse, alors que nous entendons affirmer partout que les jeunes sont la priorité.

Cela dit, au-delà de cette baisse, il ressort de ce budget un manque de priorités, des mesurettes, des expérimentations,  au détriment de politiques à renforcer.

Qu’est ce qui motive le choix des baisses de certaines mesures plutôt que d’autres, les choix n’étant assis sur aucun bilan ?

Je vais prendre quelques mesures pour illustrer mes propos.

Sur le Parcours Orientation Jeunesse

Quelle est la cohérence et la transversalité avec les politiques des commissions formation continue et formation professionnelle mais aussi avec les MLPAIO (Missions locales et Permanences d’Accueil, d’Information et d’Orientation) ?

Une des mesures, l’approche de la vie professionnelle, qui représente la presque totalité du budget PRIO Jeunes, a concerné 258 jeunes et coûté 1390 000 euros. Soit 5400 euros par jeune. Est-ce que les résultats sont au bout ? Combien de jeunes ont une sortie réussie ?

L’oriente express est reconduit avec une baisse de budget importante sans qu’aucune explication ne soit fournie alors que ce dispositif a tellement été mis en avant pour sa supposée pertinence. Aucun bilan n’a été fait malgré nos multiples demandes et les promesses de le faire. Nous savons juste que 2400 jeunes ont été accueillis, que 1600 ont été reçus en entretiens individuels. Nous aimerions savoir ce que ces entretiens ont donné, à quoi ils ont abouti concrètement.

Seul un bilan précis nous permettrait de mesurer si la mesure est utile ou si c’est une couche de plus sur le mille feuille.

A propos de l’inclusion sociale et professionnelle, cela concerne les conventions entre MLPAIO et Région. J’aimerais vous interpeller sur la nouvelle convention notamment sur le contrat annuel d’objectifs, objectifs chiffrés sur le nombre de jeunes ayant accédé à un emploi ou ayant trouvé une formation et sur le taux d’accompagnement. Les structures n’atteignant pas un de ces objectifs se voient pénalisées financièrement par l’amputation de 20% du budget de fonctionnement.

Oui il faut demander des comptes aux structures que nous finançons mais de façon constructive. En tenant compte du contexte actuel. Le contexte c’est :

•       plus de jeunes au chômage, moins d’offres d’emplois ;

•       la discrimination qui touche les jeunes habitants des quartiers populaires qui leur rend difficile voire impossible l’accès à l’apprentissage ou à l’alternance ;

•       les réalités territoriales différentes, et donc ne pas exiger les mêmes objectifs pour une MLPAIO située dans une zone sinistrée par le chômage et une structure située dans un territoire plus favorisé.

Deux structures n’ont pas pu atteindre les objectifs imposés par la Région en 2012, là encore nous n’avons pas pu avoir le bilan précis que nous demandions sur la tenue ou pas de ces objectifs. Les MLPAIO ont fait savoir qu’elles ne pourront pas atteindre les objectifs pour 2013. Notre demande de revoir ces objectifs n’a pas été entendue notamment sur le taux de retenue de 20% qui est exorbitant. Par contre, ce qui est un fait, et là on déshabille Pierre pour habiller Paul, le soutien aux MLPAIO a baissé de près de 10% sur le fonctionnement et encore plus sur certains projets. Dans le même temps, la Région finance des actions ponctuelles dont la pertinence est difficile à évaluer faute de bilan.

Je pose clairement la question, de façon pacifiée : la Région fait-elle le choix stratégique de financer des opérations de communication au détriment de structures présentes sur les territoires depuis 30 ans et membres du service public de l’emploi ?

Sur la professionnalisation

Les conseillers, mais aussi  les directeurs, le personnel administratif, les chargés de projets ont besoin d’être formés et on ne peut que saluer cette mesure. Mais pourquoi la Région ne travaille pas plus étroitement avec l’URML (Union régionale des Missions Locales) qui est le principal acteur dans la formation des conseillers et l’animateur du réseau des missions locales ? Il a fallu attendre 2012 pour que l’URML soit invitée à une réunion de la 5e commission, enfin mieux vaut tard que jamais, et nous espérons qu’un partenariat pertinent sera mis en place dès l’année prochaine entre cet acteur incontournable des MLPAIO et notre collectivité.

Quant aux nouveaux outils mis en place dans le cadre du plan Jeunesse, que ce soit l’engagement des entreprises, l’accompagnement à l’entrée dans l’entreprise, l’accès à la formation, comment évaluer ces mesures sans bilan précis ?

Par le biais de ces outils :

-  combien de jeunes en formation ou en entreprise ?

- combien d’entreprises se sont engagées concrètement (parrainages, tutorats, jeunes pris en stage etc…) après avoir signé la charte?

Pour conclure : Le budget de la Commission Jeunesse est limité et complémentaire avec d’autres politiques. Nous devons faire des priorités. La priorité qui aurait du sens ce sont les jeunes en difficulté, ce n’est pas comme vous l’écrivez l’appétence des jeunes pour la formation qui manque, mais avant tout la difficulté d’accès à la formation, à cause du manque de formation adaptée, du manque de place, des discriminations pour certains.

Donner du sens  cette commission c’est faire en sorte que ces jeunes, les plus en difficulté, y trouvent leur place que ce soit dans les MLPAIO mais aussi dans les divers dispositifs du plan Jeunesse de la Région: sac à dos nouvelle vague, projet Jeunesse, engagement des entreprises et aussi du sens au Parlement Alsacien des Jeunes.

 

Au vu des remarques que j’ai émises au nom d’EEA nous nous abstiendrons en espérant avoir été entendus

 

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Séance Plénière du 26 octobre 2012 : Parlement Alsacien des Jeunes http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/10/26/seance-pleniere-du-26-octobre-2012-parlement-alsacien-des-jeunes/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/10/26/seance-pleniere-du-26-octobre-2012-parlement-alsacien-des-jeunes/#comments Fri, 26 Oct 2012 08:42:29 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=482 Intervention de Djamila Sonzogni

Chers collègues,

Nous tenons à remercier les jeunes qui se sont investis durant dix-huit mois dans le premier parlement des jeunes du Conseil Régional.

Ce bilan démontre que ce parlement a été dynamique. Entre les commissions, les plénières, la gestion du dispositif expériences jeunesse, les représentations dans d’autres instances… on ne peut que vous en féliciter. Néanmoins, ce bilan laisse aussi apparaître quelques faiblesses et le renouvellement du PAJ doit être l’occasion de faire encore mieux. C’est pourquoi nous nous permettrons de faire quelques suggestions qui tiennent en 5 points.

1) C’est l’occasion de repenser l’animation du parlement pour aller dans le sens d’une vraie autonomie des jeunes parlementaires. Concrètement ça signifierait un parlement des jeunes qui se structure en bureau avec des vice-présidences chargées d’organiser les réunions, les commissions.

2) Le renouvellement du parlement peut être aussi l’occasion d’en faire une assemblée moins figée, qu’il soit possible que de nouvelles commissions ou groupes de travail émergent en cours de mandat en fonction de de sujets d’intérêts portés par les jeunes parlementaires en lien avec la société civile.

3) Cela peut être aussi l’occasion de plus d’ouverture… d’un travail qui ne soit seulement en direction des institutions ou d’autres élus. Il faut éviter le piège du vase clos (ne pas rester entre élus ou institutionnels) mais aller vers l’extérieur, vers les jeunes notamment la majorité silencieuse, les jeunes en difficulté qui ne sont pas dans les institutions, et pas seulement vers les manifestations officielles …

4) Le bilan du mandat écoulé montre qu’un travail important a été fait. Nous regrettons de ne pas avoir eu de retours réguliers de toute cette activité : infos jeunes, mobilité des jeunes, commissions. Nous espérons que le site internet verra bientôt le jour et qu’on pourra y trouver toutes ces informations mais des échanges réguliers de vive voix seraient pertinents. Nous proposons donc que des rapporteurs viennent faire des présentations aux élus de la commission Jeunesse.

5) Enfin, ce renouvellement peut être l’occasion de mieux exploiter le lien entre les parlementaires et la jeunesse alsacienne dans toute sa diversité en le rendant plus représentatif. C’est pourquoi nous suggérons de rajouter un critère dans la sélection de candidats celui de « représentativité – implication citoyenne » qui ouvrirait le PAJ aux jeunes membres d’associations, de syndicats, de conseils municipaux, de conseil académique de la vie lycéenne ou autres organisations, afin qu’ils aient une vue plus large que leur seule opinion et qu’ils soient les porte-paroles de l’ensemble de jeunes  dans leur diversité.

Nous ne pouvons que vous encourager à poursuivre et nous voterons pour ce rapport en espérant que nos préconisations seront entendues pour un parlement des jeunes ouvert sur la jeunesse.

 

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BP 2012 : ESS http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/15/bp-2012-ess/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/15/bp-2012-ess/#comments Thu, 15 Dec 2011 09:25:28 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=510 Intervention de Djamila Sonzogni

Monsieur le Président, mes cher-e-s collègues,

Si, comme vous l’écrivez dans votre rapport, les entreprises de l’économie sociale et solidaire
résistent mieux à la crise, ce qui est normal puisqu’il n’y a pas d’actionnaires à nourrir, les
bénéfices étant reversés pour une grande partie dans la structure, elles commencent elles
aussi à être touchées et de plus en plus d’associations sont en difficulté.

Je tiens à rappeler que l’ESS, c’est 10% des salariés en Alsace et que c’est une branche à part
entière de l’économie et pas seulement un bidule pour aider les pauvres ! Nous ne pouvons que reconnaître l’avancée sur cette question depuis la création de la commission et depuis l’adoption de la stratégie régionale en faveur de l’ESS, il y a tout juste un an.


Beaucoup d’outils ont été mis en place, beaucoup de mesures existantes ont été renforcées.
Il faut maintenant franchir un nouveau cap et mettre en oeuvre un vrai programme pour
l’ESS, notamment les nouveaux projets présentés dans ce budget.
Mais il faudrait définir des priorités, être plus ambitieux, plus dynamique et ne pas mettre
tout sur le même plan comme ce rapport le laisse apparaître.
Le volet prioritaire c’est le volet économique de l’ESS.
La reprise des entreprises par les salariés sous forme de coopérative… Même si c’est pris en
compte et que des choses se mettent en place c’est trop long, trop intimiste…
Il y a urgence.
Ces entreprises dont les patrons vont être la retraite et qui vont fermer faute de repreneur, il
faut aller les voir une par une pour étudier cette possibilité… et accompagner les salariés
actuels par une aide financière leur permettant d’apporter une partie du capital initial de la
future SCOP. Les entreprises en difficulté, il faut aussi aller les voir et étudier si une reprise en
coopérative par les salariés est possible… Il faut faire connaître ce dispositif à tous ceux qui
créent leur entreprise.
Il faut aussi être plus offensif pour développer et faire connaître les Coopératives d’Activité
et d’Emploi.
L’Association pour le droit à l’initiative économique permet à un certain public de créer son
propre emploi, sous couvert d’auto-entrepreneuriat. C’est un dispositif nécessaire car ce
public n’a pas d’autre ouverture possible à ce jour. Mais le statut d’auto-entrepreneur a ses
limites et nous en avons chaque jour des témoignages douloureux. Certains dossiers traités
par l’ADIE auraient leur place dans le cadre des CAE… Mais cet outil pertinent n’est pas assez
connu, pas assez développé et chaque créateur d’entreprise doit en être informé.
Vous évoquez le lancement d’un appel à projets concernant l’innovation sociale. Il faudrait
aller plus loin dans le soutien au développement de cette composante de l’innovation, et
l’intégrer à part entière dans la stratégie régionale de l’innovation : association de l’ESS à la
gouvernance de ladite stratégie et de l’Agence régionale de l’innovation, ouverture des outils
de financement de l’innovation à tous les acteurs de l’ESS, y compris les associations,
Conseil régional d’Alsace – Plénière budgétaire
ESS – Djamila Sonzogni
financement de la Chambre régionale de l’économie sociale pour qu’elle poursuive
l’accompagnement au développement structuré de l’innovation sociale sur notre région.
Sur les clauses d’insertion nous ronronnons. Nous devons être plus offensifs. 4 personnes en
ont bénéficié lors d’un premier bilan, combien lors des autres chantiers ? Ce rythme n’est pas
tenable…
La Région doit montrer l’exemple, et ne pas se contenter de mettre quelques clauses sur
quelques lycées. Le dispositif doit être étendu aux différents secteurs des chantiers
régionaux et concerner le plus de personnes possible.
Dans l’esprit du Conseil unique d’Alsace, la Région doit convaincre les collectivités locales
d’utiliser ce dispositif de façon plus systématique.
Aujourd’hui il n’est utilisé pratiquement que quand c’est obligatoire (Agence nationale pour
la rénovation urbaine, tram…).
Quant aux entreprises, c’est bien de faire un travail de pédagogie pour qu’elles se sentent
concernées, mais on pourrait aussi conditionner ou bonifier les aides pour que ça avance
plus vite. Si les entreprises volontaires ne sont pas assez nombreuses, les entreprises
d’insertion sont prêtes pour la plupart et en contact direct avec ce public éloigné de l’emploi
qui ne demande qu’à être remis sur les rails de l’insertion.
Les facilitateurs c’est bien mais pas suffisant. La clause d’insertion existe depuis très
longtemps, le contexte actuel nécessite qu’elle soit mise en place rapidement et quasi
systématiquement.
Oui nous devons inciter aux achats responsables et là encore nous devons montrer
l’exemple.
Nous avons le devoir d’inciter les collectivités à faire de même.
Seules trois collectivités alsaciennes ont le titre de « territoire de commerce équitable »
dont deux dirigées par des écologistes.
Un autre axe me semble prioritaire : le tourisme associatif et l’écotourisme. Développer cet
axe aura des répercussions sociales en permettant aux alsaciens peu fortunés de partir en
vacances parce que le tourisme associatif est un tourisme solidaire à la portée de tous… je
pense plus particulièrement à un public familial urbain qui pourrait découvrir notre belle
campagne alsacienne.
Cela produirait un impact économique en permettant aux centres d’hébergement associatif
– pour beaucoup en difficulté et ayant un taux de remplissage insatisfaisant – de se
reconvertir et un impact écologique car nous ferons de ce tourisme associatif un tourisme
vert et solidaire.
La politique actuelle en direction de ces structures n’est pas satisfaisante. Un schéma du
tourisme vert et solidaire serait nécessaire, ainsi que les moyens nécessaires pour le mettre
en oeuvre, et pas seulement des aides ponctuelles à la rénovation ou à la création.
La politique mise en place va dans le bon sens, les actions proposées, la reconnaissance des
têtes de réseaux notamment la CRES, qu’il faudrait encore plus soutenir dans son
développement au service des acteurs de l’ESS, la création d’outils… tout cela est à saluer.
Il resterait encore un effort à faire en intégrant tous les acteurs soutenus par la Région au
Comité d’orientation régional de l’économie sociale et solidaire, comme l’Institut régional de
coopération-développement, l’ADIE et autres, le CORESS devenant ainsi un véritable lieu de
concertation et de co-élaboration de la politique de la Région en faveur de l’ESS.
Mais surtout, il faut maintenant passer du trot au galop et donner toute sa valeur de branche
économique à part entière à l’ESS.
Je vous remercie.

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