Les conseillers régionaux Europe Ecologie Alsace » Economie / Entreprises / Innovation http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net Sat, 20 Dec 2014 17:00:46 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.4.2 Pour une Alsace pionnière de la transition énergétique http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/10/08/pour-une-alsace-pionniere-de-la-transition-energetique/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/10/08/pour-une-alsace-pionniere-de-la-transition-energetique/#comments Tue, 08 Oct 2013 13:35:03 +0000 sophieleboulaire (@sophieleboulaire) http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=896 Tribune du groupe EEA dans la revue du Conseil régional de juillet 2013

Il s’agit de changer la donne pour s’engager dans une économie viable. Aujourd’hui, nous dépendons à 87 % du pétrole, du gaz, du charbon et de l’uranium. Ces ressources se raréfient, leurs tarifs sont en hausse et enfoncent beaucoup de ménages dans la précarité. La combustion de ces fossiles doit fortement se réduire car elle conduit au chaos climatique. L’écologie propose donc une politique de transition énergétique résolue.

Il s’agit de diminuer les gâchis, de mieux gérer les ressources, de développer les énergies renouvelables et de nous libérer du lourd risque nucléaire. Fermer Fessenheim offrira l’opportunité d’une filière de démantèlement. La sobriété, l’innovation et les renouvelables assurent l’indépendance énergétique et dynamisent l’activité (avec un potentiel de trois fois plus d’emplois que les énergies fossiles). Cette démarche de transition est à mener en phase avec nos voisins rhénans, à coordonner au niveau régional en aidant les collectivités locales à maîtriser production et distribution énergétiques. C’est  par l’initiative et l’implication citoyenne que cette mutation réussira.

Andrée BUCHMANN, Jacques FERNIQUE, Sylvie GRUCKER, Jean-Marc REIBEL, Djamila SONZOGNI, Antoine WAECHTER

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Séance Plénière du 28 juin 2013 – Plan Régional pour l’activité et l’emploi http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/10/08/seance-pleniere-du-28-juin-2013-plan-regional-pour-lactivite-et-lemploi/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/10/08/seance-pleniere-du-28-juin-2013-plan-regional-pour-lactivite-et-lemploi/#comments Tue, 08 Oct 2013 09:10:43 +0000 sophieleboulaire (@sophieleboulaire) http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=876 Intervention de Jacques Fernique

Monsieur le Président, chers collègues,

 Le 29 avril, vous nous faisiez part, après l’échec du référendum, de votre projet d’un plan régional pour l’emploi. Cette intention bien sûr positive, nous vous avons proposé de la soumettre de façon ouverte à tous les élus régionaux en commissions réunies : cela s’est fait et les écologistes ont dit à cette occasion leurs suggestions, leurs propositions, leurs réserves également. Il était convenu d’un calendrier qui permette également la concertation des partenaires sociaux et des forces vives par le biais du CESER : cela n’a pas été fait, nous le regrettons et nous ne le comprenons pas. Depuis des mois, les écologistes proposent qu’une conférence sociale permettent de mobiliser nos forces économiques et sociales autour d’objectifs partagés : manifestement le temps du dialogue ouvert et constructif n’est pas encore abouti. Aujourd’hui ce sont donc des propositions d’actions issues du seul exécutif régional qui sont sur la table : il est certain qu’il n’est pas évident de rebâtir une volonté commune partagée avec les autres acteurs après l’échec de la fusion régionale. Ceci dit les urgences économiques, environnementales, sociales, énergétiques sont là et notre responsabilité d’élus c’est d’agir même si les conditions sont compliquées.

Je l’ai dit en commissions réunies, il ne faudrait pas que notre démarche soit comprise comme une simple opération cosmétique visant à sauver la face après ce douloureux 7 avril. Il s’agit de montrer une vraie volonté d’actionner des leviers utiles et efficaces. Nous avons donc déjà insisté sur notre refus d’un simple ré-habillage de dépenses et de crédits déjà prévus : pour fournir un net effort supplémentaire de relance, il faudrait donc soit actionner l’emprunt -or la dette est certes stabilisée mais à son sommet – soit réaffecter des sommes prévus pour des projets somme toute non prioritaires, voire contre-productifs : les écologistes en ont relevé un bon nombre (contribution au dumping fiscal pour l’aéroport d’Entzheim, crédits routiers, rallye, golf de la Sommerau, aides de complaisance et j’en passe). Bien sûr cela ferait des mécontents, on les entend fortement par exemple dans le débat national d’aujourd’hui sur les remises en question de projets d’infrastructures dont la somme est hors de portée de l’argent public qui doit dorénavant aller à l’essentiel : il s’agit de choisir et non pas de distribuer à tout va.

 

Ce n’est pas vraiment cette logique là qui structure votre « Plan pour l’activité et l’emploi » : il penche plus vers une liste de mesures disséminant nos moyens limités dans un « saupoudrage extensif » que vers une véritable feuille de route pour l’Alsace. Bien sûr, la nécessité de faire vite ne facilite pas la cohérence, c’est d’ailleurs ce qu’indique votre proposition complémentaire d’engager une démarche de réflexion stratégique sur les grands enjeux régionaux : assurément cela nécessite un rythme d’élaboration et de concertation plus adaptée pour des actions vraiment déterminantes.

 

Nous savons que, pour reprendre pied, l’Alsace a besoin de lignes directrices fortes qui d’une part exerceront un véritable effet levier sur son économie et sur la création d’emplois, et qui d’autre part sauront répondre aux grands défis de la prochaine décennie comme la transition énergétique, les transports durables et l’économie verte. De notre point de vue, votre proposition ne répond pas à ces objectifs même si nous y trouvons certaines actions pleinement positives. C’est d’ailleurs pourquoi je demande un vote séparé des différents volets.

 

 

Le 1er volet qui vise à relancer rapidement des projets d’investissements communaux avec 9 M€ est celui qui nous paraît le moins adapté dans ses modalités.

Certes il s’agit de faire tourner les bétonneuses alsaciennes du BTP. Mais les écologistes vous disent et l’ont dit en commissions réunies, qu’il serait mieux aussi qu’elles tournent au profit des axes prioritaires de l’intervention régionale. Car c’est par là aussi que sont les solutions à la crise.

 

Non seulement il n’est fait aucune mention dans votre proposition des politiques sectorielles essentielles soutenues par la Région (rénovation thermique, intermodalité…), mais il est même précisé, de façon complètement incompréhensible, que l’aide attribuée aux communes ne sera pas cumulable avec une aide régionale sectorielle. Dans ces conditions, comment obtenir un effet levier significatif allant dans le sens de nos priorités régionales, priorités qui justement entendent sortir notre région de la crise.

 

Je vous demande donc de soumettre au vote de notre assemblée un amendement de suppression de cette clause de non-cumul qui, si elle était maintenue, forcerait les communes à faire avancer des projets moins intéressants du point de vue de l’intérêt régional.

 

Par ailleurs, il faudrait réduire l’effet « dissémination » car du fait du plafond fixé à 50 000 € maximum, l’effet levier paraît peu évident. Il ne nous semble pas efficace de chercher à « parsemer » ces 9 millions d’euros sur un maximum de communes même si bien sûr des arrière-pensées électorales peuvent y inciter. Au contraire, nous pensons que l’attribution de l’aide à l’investissement doit être ciblée de manière à appuyer les grandes orientations régionales : nous proposons donc, nous l’avons dit en commissions réunies d’y mettre des critères structurants.

 

Les projets communaux et intercommunaux soutenus par la Région devront prendre en compte des objectifs de développement durable et permettre de réelles avancées dans les domaines de la transition énergétique (rénovation thermique, économies d’énergie, énergies renouvelables…), des transports durables (intermodalité, parkings relais…) ou encore de l’aménagement durable (économie de foncier, préservation de la biodiversité et des ressources naturelles, trames verte et bleue…).

 

Il serait bon également que l’aide attribuée soit adaptée en fonction des spécificités des communes et EPCI en prenant en compte les inégalités territoriales, le potentiel financier etc.

 

Nous demandons ensuite l’ajout d’un second volet qui reprenne l’effort engagé par le plan de relance régional de mars 2009 et par le plan Agir pour l’Emploi qui a suivi fin 2009. Je parle des grands projets régionaux pour lesquels la Région a la maîtrise d’ouvrage : lycées, CFA, infrastructures ferroviaires etc. Il s’agirait, comme à l’époque, de procéder à l’accroissement et à l’accélération de l’investissement public direct concernant les travaux d’investissement et de maintenance sous maîtrise d’ouvrage régionale. Pour nos lycées, nous avons suffisamment de tranches conditionnelles qui ne demandent qu’à être concrétisées et dans lesquels il reste beaucoup à faire notamment en matière de réhabilitation énergétique. Mais aussi pour nos programmes d’aménagement ferroviaire, particulièrement sur les gares, les nœuds de Mulhouse et Strasbourg pour lesquels il faut foncer puisque l’État s’y dit disposé,  et bien sûr la réouverture toujours reportée de la ligne Bollwiller-Guebwiller.

 

Pour le deuxième volet, nous sommes bien entendu favorables à des aides renforcées en matière de bilinguisme et d’apprentissage transfrontalier. Les dispositifs qui existent aujourd’hui ont du mal à se développer et à mieux permettre l’accès de nos jeunes aux emplois à pourvoir de l’autre côté du Rhin, comme à renforcer les compétences linguistiques utiles aussi dans l’emploi alsacien.

 

Concernant les stages en langue allemande, l’expérience a montré que les personnes ayant suivi ce type de formation n’iront pas mécaniquement travailler en Allemagne ou en Suisse mais que le renforcement de leur qualification et de leurs compétences bilingues a permis à bon nombre d’entre eux de trouver un emploi en France (ainsi pour les actions menées par l’AFPA depuis 2010 : suite aux actions de qualification en franco-allemand, 68% se sont insérés en France , 18% en Allemagne).

 

 

 

Sur l’apprentissage transfrontalier

La volonté de développer l’apprentissage transfrontalier – qui aujourd’hui n’a pas véritablement décollé– est très positive. Pour lever les difficultés actuelles (immersion dans un autre milieu culturel, sentiment d’isolement…), il est essentiel d’améliorer la préparation et l’accompagnement des apprentis.

Par ailleurs, ne nous contentons pas d’échanges unilatéraux : il s’agit de trouver des solutions qui rayonnent à 360°, dans tout l’espace du Rhin Supérieur. Pour ce faire, il convient bien sûr de poursuivre le repérage des entreprises allemandes ou suisses implantées à proximité de la frontière qui recherchent de la main d’œuvre et qui sont atteignables en 30 minutes. Mais la réciproque est également importante : à nous de veiller à améliorer les conditions de formation en alternance dans nos entreprises alsaciennes afin d’attirer les apprentis allemands ou français dans notre région. Car le déficit de jeunes motivés à être formés dans l’industriel reste notable pour nos formations. Ce sera une façon aussi de ne pas prêter le flanc à ceux qui pourraient penser que nous négligeons les demandes de nos industriels pour privilégier celles de nos voisins allemands.

 

Sur le volet « emplois aidés (1 M€) »

Nous saluons la volonté d’aider les jeunes les plus en difficulté, les plus éloignés de l’emploi même si nous savons bien que cette mesure à elle seule ne changera pas la donne dans une Alsace qui compte aujourd’hui 23 000 jeunes de moins de 25 ans au chômage.

 

Les emplois aidés, en particulier les emplois d’avenir, s’adressent en effet aux jeunes peu ou pas qualifiés issus de zones sensibles. Nous savons les uns et les autres les limites et les travers des dispositifs analogues précédents d’emplois aidés. Ce dispositif ci est conçu pour en tirer les leçons en veillant à des conditions de travail sécurisantes, à la mise en place sérieuse d’un volet formation pour permettre à ces jeunes de construire un projet professionnel sur le long terme. Il conviendra donc de suivre avec vigilance et exigence la mise en œuvre de ces impératifs.

 

Sur le volet « soutien à l’export (1,2 M€) »

Nous nous étonnons de l’hétérogénéité des mesures proposées dans cette rubrique, et du fait qu’aucune précision ne soit donnée quant à la manière dont vous comptez répartir ces 1,2 M€, ni sur les critères d’attribution de ces aides.

 

Les écologistes n’ont jamais caché leurs réserves concernant les dispositifs régionaux actuels d’aide à l’export. N’ayant à ce jour jamais eu de véritable bilan sur les retombées économiques réelles pour notre région des opérations collectives telles que la participation à des salons à l’étranger (salons et prospection internationale), nous désapprouvons l’engagement d’un montant supplémentaire sur ce volet.

 

Ceci dit, l’aide aux VIE (volontariats internationaux en entreprise pour des jeunes de 18 à 28 ans) est la mesure la plus proche de l’emploi, elle nous paraît par contre positive.

 

Par contre, le soutien aux galeries d’art est sans conteste la proposition la plus en décalage avec les défis en jeu. On a de la peine à comprendre la pertinence de cette mesure dans le cadre d’un plan de relance. Sans doute c’est une initiative qui peut avoir un intérêt mais qui relève des rapports ordinaires de notre assemblée.

 

Sur l’Aide aux actions collectives dans l’artisanat (0,5 M€ dont 0,2 M€ étude stratégique)

La déstabilisation importante qu’a subie le monde de l’artisanat en Alsace suite à la décision du conseil constitutionnel nous paraît justifier la réalisation d’une étude qui permettra de mieux cibler les attentes des artisans et la véritable valeur ajoutée que peuvent apporter les corporations en complémentarité avec la Chambre des Métiers. Néanmoins, l’engagement de 300 000 € supplémentaires nous paraît pour l’instant prématuré. En tout cas, l’absence de précisions nous fait craindre un simple abondement à leur fonctionnement ordinaire.

 

Sur l’établissement foncier régional (4 M€)

Là, vous avez pleinement l’accord des écologistes. Quel est l’enjeu ? C’est celui du renforcement des capacités de nos collectivités à mener leurs projets d’aménagement durable et solidaire du territoire. Projets urbains fondés sur l’économie d’espace, protection des espaces agricoles et naturels, reconversion de friches (travaux de démolition et de dépollution), aménagement raisonné de zones d’activité… autant d’actions qui nécessitent un accompagnement, une anticipation, des démarches de longue haleine pour lesquelles l’établissement public foncier est le bon outil.

L’outil foncier régional, le groupe écologiste (Philippe Carbiener, Andrée Buchmann) n’a cessé de le demander pendant le mandat 2004-2010. Nous y voilà enfin. Très bien. Il y a faudra une volonté partagée avec le département du Haut-Rhin notamment, et cela ne va pas être évident, il faudra faire preuve de conviction, il faudra aussi de la pédagogie car nous avons appris récemment combien en ces temps de crise et d’incertitude, nos concitoyens appréhendent la nouveauté.

 

En nous appuyant sur l’acquis du Bas-Rhin, mais aussi sur les expériences intéressantes de Bretagne, de PACA ou d’Ile-de-France, nous pouvons changer la donne pour contribuer au renouvellement urbain et à une maîtrise foncière si nécessaire dans notre Alsace étroite et vulnérable.

 

Il s’agit donc à présent d’en convaincre nos collectivités alsaciennes.

 

 

 

En définitive, votre « plan pour l’activité et l’emploi » nous paraît encore inabouti même si certains de ces volets sont pleinement positifs.

 

Oui aux formations franco-allemandes. Oui aux emplois aidés. Oui à l’étude stratégique sur l’artisanat et trois fois oui à l’établissement foncier régional.

 

Par contre, le premier volet sur les investissements communaux doit être retravaillé pour faire levier et contribuer aux grandes priorités régionales. En l’état, nous le désapprouvons.

 

Votre volet de soutien à l’export n’est pas véritablement convaincant. Nous ne le voterons pas.

 

Il manque un volet d’investissements directs sous maîtrise d’ouvrage régionale. Il faudra le financer par le renoncement à des dépenses contre-productives. 

 

Nous attendons donc une deuxième phase de votre plan en ce sens.

 

Enfin, pour la démarche proposée de réflexion stratégique par des groupes de travail aboutissant à quelques mois de l’ouverture des régionales de 2015, il sera difficile dans ce calendrier d’éviter les effets d’annonce et les affichages électoralistes. Mais en tout état de cause, les écologistes souhaitent que la volonté de co-construire un schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire ne soit pas brisée avant même d’être engagée. Il faudra donc qu’un groupe de travail transversal s’y consacre. Mettre en cohérence et en ordre de marche les SCOT, le SRCE, les SAGE, le SRCAE, le SRDE, le Schéma des mobilités, celui de l’innovation : voilà l’enjeu si l’on ne veut pas que ces documents remplissent seulement des tiroirs. Il s’agit de briser les cloisonnements, de ne pas renoncer à l’esprit de cohérence, à la dynamique de fusion et d’efficacité.

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L’Alsace aux rendez-vous du changement http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/02/12/lalsace-aux-rendez-vous-du-changement/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/02/12/lalsace-aux-rendez-vous-du-changement/#comments Tue, 12 Feb 2013 12:55:31 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=754 Tribune du groupe EEA dans la revue du Conseil régional d’août 2012

La majorité nationale ouvre des perspectives pour l’Alsace. Beaucoup d’électeurs d’ici n’y ont pas contribué, ce peut-être pourtant fécond pour notre région. Des enjeux pour nos emplois et notre qualité de vie sont à l’agenda du changement. Ainsi le Grand Contournement de Strasbourg est abandonné. Voilà l’occasion de déployer un bouquet de solutions : transports collectifs modernes, réduction de l’usage de la voiture en solitaire et réaménagement routier. Sur le front de la transition énergétique, l’Alsace peut aussi prendre de l’avance en fermant la lourde parenthèse du nucléaire. Il faudra maintenir et reconvertir les emplois. L’arrêt des réacteurs sera pour Fessenheim l’acquisition des compétences du démantèlement des centrales. Ce sera pour l’Alsace l’occasion d’une montée en force des énergies renouvelables et des efforts d’efficacité énergétique. Enfin, le Conseil fusionné d’Alsace réussira s’il se fait pionnier de l’égalité au cœur des territoires et de la décentralisation voulues par le gouvernement. Notre région ne peut manquer ces rendez-vous de l’emploi, de la vitalité économique et du renouveau démocratique.

Andrée BUCHMANN, Jacques FERNIQUE, Sylvie GRUCKER, Jean-Marc RIEBEL, Djamila SONZOGNI, Antoine WAECHTER

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BP 2013 : interventions économiques http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/21/bp-2013-interventions-economiques/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/21/bp-2013-interventions-economiques/#comments Fri, 21 Dec 2012 11:09:48 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=449 Intervention d’Antoine Waechter

Monsieur le Président, cher-e-s Collègues,

L’économie, au sens étymologique a d’abord pour fonction de couvrir nos besoins, si nécessaire par l’échange, ce qui suppose de produire des biens et des services à échanger, de gérer de manière durable nos ressources, et aujourd’hui d’assurer la transition écologique de l’appareil productif, et enfin de permettre à chacun de contribuer à l’effort collectif de production pour accéder à une rémunération.

Sur ce point, je reste dubitatif sur la capacité de réduire le chômage au niveau régional, car à l’évidence, les résultats sont les mêmes d’une région à l’autre, quelle que soit la majorité à l’œuvre. L’économie n’est pas une science exacte : c’est d’abord un discours, teinté d’idéologie et de méthode Coué. Je n’aurai donc pas la prétention de donner des leçons à ce sujet. L’analyse des évolutions (que nous a présentées François Loos) montre un décrochement des courbes du chômage et de la richesse. Le PIB régional en effet a augmenté de 60% en 20 ans avec une stabilité depuis 2007 autour d’un taux élevé, au regard des PIB européens et a fortiori mondiaux. Dans le même temps, le chômage est passé de 5% des actifs en 1991 à 9 % en 2010, sans linéarité cependant. L’une des clés de la réponse au chômage se situe dans cette question : comment se fait-il que le chômage augmente (+80%) quand la richesse collective augmente (+60%), je n’ai pas la réponse, mais elle mérite d’être recherchée.

En matière d’accompagnement des entreprises, nous plaidons l’absence de subventions, sauf pour les entreprises d’insertion et d’emploi des handicapés. Toute production doit trouver ses clients et sa viabilité financière. Nous prônons une intervention sous la forme :

  • d’une garantie facilitant l’accès à des prêts bancaires à taux favorables (c’est mis en œuvre) ;
  • de prêts à taux zéro (c’est mis en œuvre) ;
  • de prise de participation temporaire dans l’actionnariat des moyennes entreprises lorsque cette mesure permet de passer une phase difficile ; démarche permettant, par ailleurs, de suivre au plus près les stratégies de redressement de l’entreprise.

L’attribution d’importantes sommes à des multinationales largement bénéficiaires nous à heurté, le dernier exemple savernois étant caricatural : 200 000 euros à une filiale sans salarié, après deux attributions successives d’une somme identique, et ceci en dehors de tout critère sélectif.

L’aide à l’export, par l’intermédiaire des chambres de commerce et d’industrie, ne donne pas les résultats attendus. La balance commerciale de l’Alsace est déficitaire depuis 2010. Le sentiment qui se dégage de ce bilan est que la CCI s’oblige au niveau des moyens, pas au niveau des résultats. Nous avons à faire un audit du choix des entreprises mobilisées au regard des marchés extérieurs visés, mais aussi de la structure de notre tissu économique au regard des objectifs d’exportation.

Malgré une réorientation déjà ancienne des aides, les TPE, qui représentent une part essentielle de l’emploi, ne sont classiquement pas dans notre ligne de mire. Elles sont des acteurs potentiels d’un autre aspect possible de la stratégie économique : le circuit court. Admis pour l’économie agricole, et nous aidons dans ce sens, les circuits courts méritent aussi d’être développés dans les secteurs industriels, ce qui suppose des entreprises de taille adaptée à un marché de proximité, à côté de celles que nous poussons pour l’exportation. Ces circuits locaux présentent l’avantage de se déconnecter plus facilement de la compétition mondiale et de faire l’économie d’intermédiaires et de transport. Reste évidemment à donner à ce concept une traduction concrète, qui nous oblige sans doute à revoir en partie notre culture économique.

Le commerce fait l’objet d’une opération collective de modernisation. Politique sans doute utile, modeste, d’investissement dans un secteur éminemment labile. Le petit commerce a non seulement un rôle économique (18% de l’emploi salarié, 11 % de la valeur ajoutée), il a aussi un rôle majeur dans l’animation des centres villes. Or, après la tentative, à l’époque de Jean-Pierre Raffarin, de maitriser l’expansion de grandes surfaces commerciales, les vannes sont  à nouveau ouvertes. Il est urgent d’élaborer un Schéma Régional de la cohérence commerciale si nous ne voulons pas voir s’étendre une américanisation du territoire où des zones à fonction résidentielle unique et des centres morts côtoient de très grandes surfaces commerciales périphériques.

Nous avons manifesté notre opposition au financement de la voiture électrique pour les particuliers, considérant qu’en l’état du prix et de l’autonomie réduite des véhicules, cet avantage ne s’adressait qu’à une tranche aisée de la population sans réduire substantiellement l’impact de la mobilité individuelle, qui ne se situe pas exclusivement dans la pollution atmosphérique.

Notre souci d’une bonne utilisation des fonds publics et d’une politique économique efficiente nous conduit aujourd’hui à ne pas approuver ce chapitre budgétaire.

Merci de votre attention.

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Crise : L’écologie pour changer la donne ! http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/10/08/crise-lecologie-pour-changer-la-donne/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/10/08/crise-lecologie-pour-changer-la-donne/#comments Mon, 08 Oct 2012 14:29:10 +0000 sophieleboulaire (@sophieleboulaire) http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=915 Tribune du groupe EEA dans la revue du Conseil régional de septembre 2011

La crise financière, qui accentue la crise économique frappant durement l’Alsace, oblige le Conseil régional à viser des priorités politiques fortes et à faire des choix. Pour gagner en efficacité avec des moyens réduits, la Région doit conditionner ses soutiens à des critères sociaux, économiques et environnementaux. Avec la transformation écologique, nous voulons peser en faveur d’une économie respectueuse de l’environnement et de l’humain. Cela signifie accompagner les PME dans leurs démarches de R&D et leurs efforts en faveur des filières d’avenir (énergies renouvelables, chimie verte…), soutenir l’entrepreneuriat collectif et l’économie solidaire. Les engagements de notre Région contre les paradis fiscaux – impulsés par notre groupe – devront aussi se concrétiser. Combattre la crise, c’est aussi donner à chacun les clés d’une formation de qualité tout au long de la vie : nouvelles formations liées aux enjeux écologiques et transfrontaliers, meilleure prévention des ruptures de parcours et meilleur accès à la validation des acquis. Pour des emplois décents et durables, la Région a des leviers d’action !

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Une nouvelle énergie pour notre région ! http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/10/08/une-nouvelle-energie-pour-notre-region/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/10/08/une-nouvelle-energie-pour-notre-region/#comments Mon, 08 Oct 2012 14:26:05 +0000 sophieleboulaire (@sophieleboulaire) http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=913 Tribune du groupe EEA dans la revue du Conseil régional de mai 2011

Les citoyens et les collectivités du bassin rhénan sont de plus en plus nombreux à appeler à la fermeture de Fessenheim mais la majorité du Conseil régional a refusé de s’engager. Pourtant, fermer aujourd’hui cette centrale, ce serait  se projeter dans l’avenir : la reconversion  en laboratoire de démantèlement créerait de nouveaux emplois. C’est une activité de pointe que nous proposons pour notre région.  Le Conseil Régional reste aussi muet sur les risques que pourrait engendrer l’exploration des gaz de schistes en Alsace (pollution de la nappe phréatique, émanation toxique, destruction des milieux).  Bien sûr la Région soutient les énergies renouvelables mais la cohérence nécessiterait d’enclencher de manière résolue la transition énergétique. Sobriété, efficacité (en intensifiant l’effort de réhabilitation du bâti) et développement décentralisé des énergies renouvelables sont les 3 piliers  indissociables de cette stratégie. Cela permettra de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, d’alléger la facture des ménages tout en misant sur des viviers d’emplois dynamiques. Sortir du nucléaire, c’est possible !

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Budget 2011 : peut vraiment mieux faire ! http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/10/08/budget-2011-peut-vraiment-mieux-faire/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/10/08/budget-2011-peut-vraiment-mieux-faire/#comments Mon, 08 Oct 2012 14:22:51 +0000 sophieleboulaire (@sophieleboulaire) http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=911

Tribune du groupe EEA dans la revue du Conseil régional de janvier 2011

Faire mieux avec moins, voilà ce qu’a martelé l’UMP durant cette session budgétaire. Avec moins, c’est une obligation. Réforme fiscale, gel des dotations, un Etat amputant sa politique sociale et les contrats aidés : tout cela a réduit les capacités de la Région. Faire mieux ? La transformation écologique et sociale n’est pas engagée ! Une politique économique qui réagit par à-coups, sans anticiper ou remettre en cause des modes de production dépassés, un budget de la formation en baisse, une politique culturelle et linguistique manquant d’ambition : l’effort n’est pas à la hauteur pour former et accompagner les Alsaciens. Des progrès sont apparus sur l’agriculture, l’économie sociale et solidaire, la jeunesse, l’environnement, mais le changement de logique n’est pas encore suffisamment à l’œuvre. En contradiction avec les enjeux de la modernité écologique, des projets destructeurs et obsolètes sont poursuivis (programme routier, GCO, rallye, Bioscope, golf de la Sommerau). Sans forte volonté écologique, pas de réponse aux enjeux de la vitalité économique, de la qualité environnementale et des urgences sociales.

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L’écologie c’est l’emploi ! http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/10/08/906/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/10/08/906/#comments Mon, 08 Oct 2012 14:05:56 +0000 sophieleboulaire (@sophieleboulaire) http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=906 Tribune de la revue de la Région Alsace de juillet 2010

L’Alsace veut sortir du chômage massif (+40% en 2 ans) qui touche durement les jeunes et stopper la destruction des emplois industriels. Des primes d’aubaine type Plan « Agir pour l’emploi » n’y suffiront pas. La reconquête de l’emploi passera par la performance écologique et sociale et par la valorisation des richesses et des savoir-faire de nos territoires. La conditionnalité des aides en finira avec les subventions aveugles pour des industries engagées dans des impasses (pesticides). Accompagner la conversion des secteurs vulnérables (automobile, chimie, textile), soutenir l’entrepreneuriat coopératif, l’économie solidaire, voilà des actions permettant d’aller de l’avant ! La formation, la sécurisation des parcours sont les leviers de la Région pour l’insertion et l’adaptation. En mettant le cap sur une économie sobre en carbone, nous engagerons la réduction du chômage et des inégalités. Nous proposons aux Alsaciens (salariés, entrepreneurs, syndicalistes, associatifs) une nouvelle méthode de coopération et de dialogue approfondi. C’est le rôle des Etats Généraux de l’Ecologie et de l’Emploi que nous organisons cet automne.

Andrée BUCHMANN, Jacques FERNIQUE, Sylvie GRUCKER, Jean-Marc RIEBEL, Djamila SONZOGNI, Antoine WAECHTER

 


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29 juin 2012 : intervention générale liminaire http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/06/29/29-juin-2012-intervention-generale-liminaire/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/06/29/29-juin-2012-intervention-generale-liminaire/#comments Fri, 29 Jun 2012 21:37:58 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=581 Intervention de Jacques Fernique

Monsieur le Président, chers collègues

Monsieur le Président, j’ai bien entendu votre disposition politique affirmée ce matin. Je vous cite de mémoire : « Il s’agit (après la présidentielle et les législatives) de montrer notre capacité à dépasser les querelles et les clivages pour nous concentrer sur l’essentiel. » Et bien, j’y souscris, Monsieur le Président et je souhaite que déjà le climat du débat de ce matin et les mots employés par les uns et les autres soient au diapason de cette disposition.

A l’issue de cette longue phase au cours de laquelle le suffrage universel a parlé et a choisi, notre Alsace est à présent face à un choix. Celui du blocage ou celui du mouvement.

Maintenant que le mouvement du changement s’engage sur les fronts de l’emploi, de la revitalisation industrielle, de la conversion écologique, de l’égalité territoriale et des transports durables, notre Région et nos départements n’ont certes pas à renier l’attachement politique particulier qu’ils viennent de renouveler, mais ils ne peuvent pas pour autant se calfeutrer, s’immobiliser dans une posture mécanique de refus, et surtout pas se borner à servir de porte-voix régional à une UMP nationale en phase de reconstitution et de réparation.

Non, chers collègues, sur le front de l’économie, de l’emploi et de la formation, nous ne pourrons pas nous payer le luxe de regarder passer les trains que j’espère bien cadencés des politiques nouvelles. Quand le chômage massif et le différentiel important avec nos voisins mettent l’Alsace en situation critique, c’est une mobilisation sans arrière-pensée politicienne qui s’impose : l’Alsace doit être à l’initiative et tirer pleinement partie des opportunités, des outils qui vont être mis en place.

Certains jadis avaient cru en une nouvelle croissance alsacienne dont le Bioscope aurait été figure de proue : nous tournons la page de cette erreur : il s’agit à présent de construire un projet partagé dans lequel les Alsaciens puissent se reconnaître et se projeter. L’échec du Bioscope est sans doute aussi celui d’un certain autisme, d’un entêtement parfois aveugle : ne reprenons pas ces chemins qui ne mènent à rien.

Autre défi particulièrement critique, celui de COOP Alsace. Les logiques portées par ceux qui sont aux commandes de la Coop et ceux qui aspirent à en récupérer des parts consistantes ne sont pas tout à fait celles de l’intérêt général, celles du bien commun. Notre Région, nos collectivités ont à faire bouger les lignes si nous voulons éviter que le seul souci de rentabilité engendre un déficit social d’envergure et mette à mal les actions et filières développés par plusieurs axes politiques de notre collectivité :

- par la perte ou la précarisation de nombreux emplois,

- par l’affaiblissement des filières courtes,

- par l’appauvrissement de l’offre de services de proximité sur nos territoires,

- par la rupture d’un lien de solidarité avec les populations vulnérables (les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite, les ménages pauvres).

Pour Coop Alsace, notre Région doit donc faire preuve de son exigence et de sa cohérence : nous n’aidons pas d’une main, pour laisser faire, de l’autre main, la destruction. Le Conseil Régional peut aussi jouer un rôle irremplaçable en contribuant à la mise en cohérence des documents d’aménagements commerciaux.

La page se tourne après 40 ans sur ce vain projet qu’aura été le Grand Contournement Ouest : allons-nous perdre notre temps à ressasser des illusions, à tester des slogans caricaturaux pour les municipales à venir, ou bien saurons nous co-construire les bases d’un aménagement du territoire fondé sur des transports et une urbanisation non seulement maîtrisés mais aussi profondément réorientés au regard des impératifs du développement durable. Non, notre collectivité ne peut pas s’enferrer dans le blocage, dans la politique de la chaise vide comme elle l’a fait hier. La décentralisation va entrer dans une nouvelle phase qui verra se renforcer considérablement la Région comme autorité organisatrice des domaines clés de l’aménagement du territoire : l’Alsace va-t-elle donc décliner cette grande opportunité ?

Sur le front de la transition énergétique, notre Région va pouvoir conforter, renforcer son implication pionnière. Pas en freinant le mouvement de fermeture des 2 réacteurs de Fessenheim, mais bien plutôt en soutenant la mutation de l’efficacité énergétique et la montée en puissance des renouvelables. C’est ce que nous allons faire aujourd’hui en approuvant le schéma climat air énergie : il s’agit de maintenir ce cap. C’est celui de l’emploi et de la vitalité économique.

Enfin s’il est un chantier où l’Alsace ne doit pas manquer, c’est celui du nouvel acte de décentralisation. La question est simple : après le changement de majorité nationale, notre résolution au Conseil Unique est-elle assez solide pour se maintenir et pour réussir ? Il va falloir de grandes qualités de coopération, de dialogue, de détermination aussi pour mener à bien cette fusion, cette décentralisation différenciée, cette avance que l’Alsace et d’autres régions aussi aspirent à prendre. Les forces du blocage n’ont pas dit leurs derniers mots, les conservatismes de tous bords s’accrocheront à toutes les difficultés, à tous les malentendus, à toutes les mauvaises fois : à nous de tenir et d’être résolument dans le mouvement.

Je vous remercie de votre attention.

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BP 2012 : recherche et Innovation http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/15/bp-2012-recherche-et-innovation/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/15/bp-2012-recherche-et-innovation/#comments Thu, 15 Dec 2011 09:35:32 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=514 Intervention d’Andrée Buchmann

Monsieur le Président, chers collègues,

Comme vous le rappeliez dans votre propos liminaire, Monsieur le Président, la Recherche et l’Université de Strasbourg, qu’on devrait pouvoir appeler l’Université d’Alsace, sont à l’Honneur.

A travers les Prix Nobel  décerné à Jules Hoffmann, et toutes les autres distinctions que ce chercheur et son équipe se voient attribuer, mais aussi d’autres personnalités  et elles sont nombreuses qui ont choisi de venir faire ou terminer leurs études en Alsace et qui occupent des postes remarquables dans les universités du monde, dans les structures internationales,  dans des responsabilités politiques…

Nous sommes contents  que la nouvelle miss France soit alsacienne, mais nous pouvons surtout être fiers que le premier président de la République  Tunisienne, le premier président  élu démocratiquement ait vécu 15 ans en Alsace.  Monsieur Moncef Marzouki en effet,  a fait ses études  et a décroché  son diplôme de neurologie à Strasbourg  où il aussi travaillé comme médecin. Donc non seulement il parle un français châtié  mais aussi l’alsacien.

La marque d’une région, ce sont ses  productions manufacturées, son attractivité touristique, son ou ses logos…. Mais c’est surtout sa capacité de participer à l’élaboration de la pensée et au dialogue du monde.

Je veux bien être fière des bredele et des maisons à colombage, mais je souhaite aussi que nous produisons des écrivains, des chercheurs, …. Ce qui nécessite réflexion, confrontation, échanges.

C’est pourquoi la politique nationale de restriction d’attribution de possibilité de séjours à des étudiants, à des chercheurs, à des personnes  qui choisissent de venir travailler transitoirement en Alsace est handicapante pour le rayonnement mondial de notre Région.

Enfin concernant la stratégie régionale de l’innovation, elle n’est pas encore suffisamment stabilisée pour être totalement lisible.  Nous allons cependant voter pour ce rapport, dans l’attente d’une discussion spécifique à la lecture de l’avis que rendra le CESER-Alsace à la fin de janvier

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BP 2012 : interventions économiques http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/15/bp-2012-interventions-economiques/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/15/bp-2012-interventions-economiques/#comments Thu, 15 Dec 2011 09:28:04 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=512 Intervention d’Andrée Buchmann

Monsieur le Président, chers collègues,

Je ne vais pas être originale en remarquant que dans un contexte de crise économique qui ne fait que commencer, le budget que le Conseil régional consacre à l’économie diminue.

Est-ce à dire que nous avons grand espoir de pouvoir bénéficier de la dynamique économique qui s’instaure en Bade Wurtenberg  qui recherche de plus en plus des emplois qualifiés ?

Il est vrai que dans un passé pas très lointain, les dirigeants alsaciens s’étaient installés dans le confort d’un environnement favorable en étant convaincus qu’il n’était pas nécessaire d’innover et que la prospérité allait de soi.

C’était le temps des 60.000 travailleurs frontaliers vers la Suisse et vers l’Allemagne,  et de l’implantation d’entreprises étrangères, notamment japonaises et américaines, à grands coups d’exonération de taxes professionnelles et de subventions.

Une partie de nos difficultés résident dans les conséquences de ce manque de créativité : disqualification de l’enseignement bilingue et du bilinguisme en général,  insuffisamment de soutien aux petites et moyennes entreprises, peu d’ouverture aux nouveaux champs de l’économie verte et des métiers émergents.

Même si le discours devient plus écologique, on ne peut qu’être surpris par la permanence des vieilles logiques.

Ainsi présenter le Grand Contournement Ouest comme un facteur d’attractivité, dans une totale incohérence avec d’autres politiques comme celle de la trame verte et bleue, de la biodiversité, de la préservation des zones humides, notamment dans le cadre de notre  classement n zone Ramsar, du schéma de cohérence écologique.

Présenter le Grand Contournement Ouest de manière positive alors que les grands enjeux mondiaux sont ceux de l’adaptation au  changement climatique, de la lutte contre la pollution atmosphérique, de la transition vers  la société post-pétrole et des régions décarbonées, ne peut que laisser pantois.

Tout comme le contour de la «  Marque Alsace »  laisse songeur. Est-il imaginable, à l’heure de la mondialisation et de la relocalisation, de concevoir la promotion d’une région sans associer les grandes villes qui en forment  un élément moteur et sans l’inscrire dans un territoire plus pertinent.

A Shanghai, la différence de perception et projection territoriale entre l’Alsace et la Ville de Fribourg était symptomatique. Grâce à l’initiative de quelques architectes un Pavillon Alsace a été construit à l’exposition universelle. Bonne idée. Sauf que l’iconographie de l’exposition à l’intérieur du bâtiment donnait une image un peu folklorisante de la région, mais surtout la photo principale montrait la centrale nucléaire de Fessenheim. Comme innovation, cela se pose là !

La Ville de Fribourg, qui avait réalisé un pavillon dans la partie « énergies renouvelables »  montrait les nouveautés de ce secteur et territorialement inscrivait la ville dans l’environnement du Rhin supérieur.

C’est un autre point de vue et une autre vision du monde.

Ce n’est pas avec nos vieilleries comme Fessenheim et le GCO que nous allons « faire de l’Alsace un modèle du monde meilleur de demain «  ‘ je vous cite, p.4. D’ailleurs, faut-il se penser en modèle ?

On peut s’interroger sur le brutal arrêt des investissements dans le domaine du photovoltaique,  lors qu’on donne une subvention importante ( 5 000 euros)  aux acquéreurs de véhicules électriques – qui peut se permettre une voiture électrique ?  ( il est vrai que ce dispositif ne marche pas très bien, heureusement, et qu’il a été étendu, sous notre impulsion,  aux acquisitions de véhicules électriques achetés par les collectivités… )

Les dispositifs sont nombreux, et beaucoup d’entre eux utiles. Néanmoins on peut s’interroger sur l’efficacité de certains, notamment d’aides individuelle à l’entreprise par manque de pro-activité de la Région, et sur la pertinence de certains dispositifs. Nous ne pouvons pas garder les mêmes types d’intervention depuis plusieurs années alors que le contexte régional et général est bouleversé. Selon nous, ce n’est pas le moment de réduire la voilure : si les dispositifs ne sont plus à la hauteur, à nous d’aller de l’avant (notamment en développant l’éco-conditionnalité).

Il manque souvent la mise en réseau régional, avec les entreprises des régions voisines, notamment suisses et allemandes. Alors que nous avons eu un Congrès le 1er décembre, vos projets pour 2012 n’intègrent toujours pas la fusion des agences de développement !

On ne peut pas se penser alsaco-centrés.  Nous partageons la proposition du Ceser Alsace d’un exercice prospectif régional sur l’évolution des différents secteurs de l’économie, associant l’ensemble des acteurs du territoire.

Ce à quoi il nous faut réfléchir maintenant, c’est à la mise en œuvre de la transition vers la société post –carbone. Avec un focal important sur l’économie numérique, mais sans oublier qu’elle est fortement consommatrice d’énergie et qu’il s’agit de réfléchir  à un développement qui nous autorise à faire beaucoup plus et beaucoup mieux avec beaucoup moins.

C’est possible.

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