Les conseillers régionaux Europe Ecologie Alsace » Antoine Waechter http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net Sat, 20 Dec 2014 17:00:46 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.4.2 Interventions des élus écologiste BP 2014 http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/12/21/interventions-des-elus-ecologiste-bp-2014/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/12/21/interventions-des-elus-ecologiste-bp-2014/#comments Sat, 21 Dec 2013 07:00:11 +0000 sophieleboulaire (@sophieleboulaire) http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=956 Télécharger toutes les interventions : Séance plénière CRA BP2014 interventions elus

Sommaire du document  :

Propos liminaires  - Intervention de Jacques FERNIQUE. 2

Débat budgétaire – Intervention de Jean-Marc Riebel4

Interventions économiques, agriculture, forêt – Intervention de d’Antoine Waechter. 5

Economie Sociale et Solidaire  - Intervention de Djamila Sonzogni6

Recherche, innovation, enseignement supérieur –  Intervention d’Andrée Buchmann. 7

Transports – Intervention d’Antoine Waechter. 9

Développement des territoires –  Intervention de Jean-Marc Riebel10

Environnement – habitat – Intervention d’Antoine Waechter. 11

Culture – Intervention d’Andrée Buchmann. 12

Apprentissage – Jacques Fernique. 13

Lycées – Intervention de Jacques Fernique. 14

Formation professionnelle continue – Intervention de Jacques Fernique. 16

Formation sanitaires et sociales – Intervention de Sylvie Grucker. 17

Jeunesse – Intervention de Djamila Sonzogni17

Bilinguisme – Intervention de Jean-Marc Riebel19

Tourisme –  Intervention de Djamila Sonzogni19

Sport – Intervention de Jean-Marc Riebel20

Coopération transfrontalière et décentralisée – Jean-Marc Riebel21

Intervention finale – Explication de vote – Jacques Fernique. 22

]]> http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/12/21/interventions-des-elus-ecologiste-bp-2014/feed/ 0 Séance Plénière du 28 juin 2013 – Liminaire http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/10/08/seance-pleniere-du-28-juin-2013-liminaire/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/10/08/seance-pleniere-du-28-juin-2013-liminaire/#comments Tue, 08 Oct 2013 09:15:32 +0000 sophieleboulaire (@sophieleboulaire) http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=859 Intervention liminaire d’Antoine Waechter

Monsieur le Président, chers collègues,

Je pense que cela ne vous étonnera pas, nous nous réjouissons de la position du Gouvernement en matière de choix d’infrastructures. Car cette décision est à la fois pragmatique, intelligente et qu’elle relève d’un vrai choix politique.

Pragmatique tout d’abord car il s’agit de faire ce qui est possible avec les moyens qui sont aujourd’hui ceux du pays. On ne peut pas tout à la fois s’appuyer sur la Cour des Comptes pour dire « il faut maîtriser les comptes de la Nation », on ne peut pas à la fois dire « il faut désendetter le pays » et tout en même temps demander que le pays dépense dans de grandes infrastructures. Le désendettement de ce point de vue est autrement plus déterminant pour l’avenir de notre économie et la courbe du chômage, que les gros investissements qui étaient envisagés et qui pour l’essentiel d’ailleurs ne font travailler que de très grosses entreprises et ne créent pas nécessairement beaucoup d’emploi.

Intelligente car elle est fondée sur ce qui devrait être l’essence même de tout choix en matière d’investissement, c’est-à-dire un bilan entre le coût et les avantages. Si l’on prend simplement le cas de la deuxième tranche de la LGV Rhin-Rhône pour ce qui est des 35 kilomètres haut-rhinois, il faut bien reconnaître que dépenser 850 millions d’euros pour gagner quelques minutes n’a pas beaucoup de sens. Si nous avons vraiment de l’argent à placer dans des infrastructures, ce qui me paraît autrement plus déterminant aujourd’hui, ce serait l’investissement dans la troisième voie entre Strasbourg et Mulhouse, car cela permettrait de réactiver certaines gares où les trains ne s’arrêtent plus aujourd’hui. Et puis surtout, elle est intelligente car elle est en cohérence avec les politiques de développement durable. Dans les coûts, ne serait-ce que de la LGV, que l’on évoque, il y a aussi la consommation foncière, les forêts que l’on tranche, le passage dans un site Natura 2000. La cohérence exige effectivement de faire des choix.

Et puis, c’est aussi un choix politique, un choix politique que nous approuvons complètement, quand Monsieur Pepy, le directeur de la SNCF annonce qu’il va placer les moyens sur le développement du « train du quotidien ». C’est plus déterminant en matière de politique dans la lutte contre la dérive du climat, c’est aussi plus proche des gens et, si vous me permettez le terme, du peuple d’une certaine manière. Et nous sommes heureux d’apprendre que l’électrification de la liaison Belfort-Paris par Troye est engagée. Cela signifie aujourd’hui et c’est finalement un constat que la Commission a fait, à savoir que, d’une part, on a un peu trop sous-estimé ces trains qui desservent le quotidien à la fois dans la région parisienne où l’on sait bien qu’une partie du réseau est surchargé, mais aussi ces liaisons où il n’y a plus eu d’investissement depuis des décennies, sans compter, ce qui est également souligné, l’entretien de l’ensemble du réseau qui a été développé et qui n’a pas suivi.

Je rappelle d’ailleurs que l’Alsace n’est pas oubliée puisqu’il va y avoir un investissement dans les nœuds ferroviaires de Strasbourg et de Mulhouse. C’est servir le quotidien, c’est améliorer le fonctionnement de l’ensemble.

Nous sommes la seule petite région accessible par 2 TGV et 3 autoroutes. Cela n’a pas empêché  le chômage de monter, cela n’a pas empêché la situation de se dégrader. Alors aujourd’hui je vous propose de cesser de geindre, de cesser d’adopter la position de la victime, de l’enfant gâté qui réclame dans l’inconscience du possible.

Notre destin est nécessairement solidaire de celui du pays. Le pays est engagé dans le désendettement. Nous devons accepter de participer à cet effort. Mes collègues interviendront sur les autres thèmes mais je souhaitais, Monsieur le Président, intervenir sur ce point qui me paraît essentiel aujourd’hui.

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Séance Plénière du 28 juin 2013 – Hôtellerie familiale et indépendante http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/10/08/seance-pleniere-du-28-juin-2013-hotellerie-familiale-et-independante/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/10/08/seance-pleniere-du-28-juin-2013-hotellerie-familiale-et-independante/#comments Tue, 08 Oct 2013 09:09:36 +0000 sophieleboulaire (@sophieleboulaire) http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=868

Intervention d’Antoine Waechter

Monsieur le Président, chers collègues,

Nous avons suffisamment, à plusieurs reprises, critiqué en plénière comme en commission, les niveaux de subvention de ce qui est appelé ici l’hôtellerie familiale et indépendante ainsi que la priorité qui était donnée à l’hôtellerie haut de gamme, pour ne pas être satisfaits de la révision annoncée. La procédure d’appel à projets au-delà de sa dimension juridique doit nous permettre en réalité d’être plus offensifs, en tout cas d’afficher une politique plus sélective et de maîtriser l’enveloppe budgétaire. Alors sur quoi peut reposer une telle sélection?

Tout d’abord il doit y avoir une meilleure répartition géographique. On le voit à travers les analyses d’implantation qui sont faites, aujourd’hui l’hôtellerie se situe pour l’essentiel dans le vignoble et dans la région strasbourgeoise. Il ne faut pas oublier les autres territoires, et il faut effectivement que cette sélectivité participe d’une animation des territoires.

Le deuxième critère, c’est d’avoir une hôtellerie durable, c’est-à-dire où l’on tienne compte des économies d’énergie, de qualité architecturale lorsqu’il s’agit d’un nouveau bâtiment, de sa localisation par rapport au bâti existant (éviter le mitage par exemple).

Enfin, il faut une meilleure répartition par type d’hôtellerie, c’est-à-dire de ne pas prioriser le haut de gamme, mais d’avoir une représentation équilibrée de tous les types, en n’oubliant pas les hôtels qui ont 1 ou 2 étoiles, c’est-à-dire qui sont capables d’accueillir des familles moins aisées.

Donc, sauf à prévoir par ailleurs une enveloppe extensible, à partir du moment où l’on veut maîtriser le budget que l’on accorde à cette politique, sans doute serait-il nécessaire de revoir le plafond et, plutôt que de prévoir un plafond de 400 000 € au-dessus de 700 000 € d’investissement, de prévoir un plafond plus bas de manière à pouvoir aider davantage de projets. C’est d’ailleurs la logique de l’appel à projets, de recevoir un ensemble de dossiers, de ne pas nécessairement les satisfaire tous, en fonction des critères de sélection que j’évoquais tout à l’heure, mais il me semble qu’en abaissant le plafond, ça permet malgré tout d’accueillir un maximum de sollicitations.

Ce sont les raisons pour lesquelles, en souhaitant que la Commission Tourisme puisse élaborer des critères sur les bases que je viens d’évoquer, que nous voterons ce projet.

 

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Séance Plénière du 28 juin 2013 – Mobilité http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/10/08/seance-pleniere-du-28-juin-2013-mobilite/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/10/08/seance-pleniere-du-28-juin-2013-mobilite/#comments Tue, 08 Oct 2013 09:08:46 +0000 sophieleboulaire (@sophieleboulaire) http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=872

Intervention d’Antoine Waechter

Monsieur le Président, chers collègues,

Bien évidemment, à la suite de ce que j’ai dit ce matin, nous ne voterons pas cette résolution. Nous, nous aurions dit la chose suivante : qu’une partie au moins du Conseil Régional d’Alsace exprime sa satisfaction que la commission mobilité 21 ait eu des conclusions pragmatiques, intelligentes et faisant le choix de la mobilité quotidienne et de proximité.

Il est à souligner tout de même que le rapport dit bien « sans délai » pour ce qui est des nœuds et ça fait bien deux nœuds sur onze à l’échelle du pays, donc ce n’est pas tout à fait exact de dire qu’aucun des dossiers alsaciens n’ait été retenu. [Note : 2 villes sont 11, Strasbourg et Mulhouse, sont concernées comme devant faire l’objet de travaux sur les nœuds ferroviaires].

S’agissant du raccordement ferroviaire de l’aéroport binational, je voudrais d’abord dire aussi un mot. Nous sommes d’accord sur le principe de ce raccordement, mais lorsque que la question a été examinée en commission, on nous a présenté différents scénario. C’est le scenario le plus cher qui a été choisi, et nous avions fait remarquer à ce moment-là que en situant notre ambition à ce niveau-là nous prenions le risque que cela ne se fasse pas. Et aujourd’hui, vu les difficultés qu’il y a de réunir le financement, je crains effectivement que c’est bien la direction.

Non, il y a plusieurs scénario, qui probablement répondent avec la même efficacité à cette desserte. Ca coûte moins cher et peut-être que cela serait quand même une solution plus raisonnable si on devait aboutir dans des délais rapides.

Ensuite, pour terminer, effectivement la presse a beaucoup souligné la question de la LGV est, mais c’est vrai qu’elle a oublié de citer le grand contournement est, je l’aurais fait dans les mêmes termes qu’Antoine Hertz, c’est-à-dire de souligner effectivement que parce qu’elle est controversée, parce que sa pertinence est discutée, la commission l’a reportée à beaucoup plus tard, et c’est un autre élément de satisfaction pour nous bien évidement.

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Appel pluriel : l’autre « OUI » pour la Collectivité Unique http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/02/01/appel-pluriel-lautre-oui-pour-la-collectivite-unique/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/02/01/appel-pluriel-lautre-oui-pour-la-collectivite-unique/#comments Fri, 01 Feb 2013 12:00:38 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=326 Notre engagement public prend des formes diverses, mais nos convictions se rejoignent pour affirmer que la fusion du Conseil Régional et des Conseils Généraux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin en une  collectivité unique sera un progrès essentiel pour l’Alsace.

Chacun à notre manière, nous visons l’intérêt général. Nos cheminements convergent souvent. Nous partageons des objectifs et des espoirs. Dans ce contexte de crise profonde et globale, nous imaginons et engageons des solutions pour notre région : pour la justice sociale, pour l’emploi, pour la solidarité, pour l’écologie, pour une économie viable porteuse de sens, pour l’épanouissement culturel, pour une démocratie renouvelée.

Forts de ces convergences, nous partageons la même volonté pour l’Alsace.

Il est temps d’arrêter d’empiler les strates et les mesures, d’arrêter d’additionner les dépenses, de cloisonner les décisions. Le temps est venu d’une organisation des pouvoirs locaux plus lisible, plus équilibrée, plus économe, plus cohérente et plus efficace pour tous les habitants et tous les territoires de notre région.

Nous regrettons les insuffisances de la démarche d’élaboration conduite par les trois présidents et des propositions qui en sont issues. Nous nous mobilisons pour donner de la cohérence et du contenu à ce cadre imparfait. Nous sommes porteurs d’un autre « OUI ».

Nous en appelons à la responsabilité de chacune et de chacun ; nous appelons à la participation citoyenne. Le 7 avril, ensemble, nous dirons « OUI » pour que l’Alsace trouve le chemin de ses aspirations.

 

Jo SPIEGEL  Conseiller Général du Haut-Rhin, Maire de Kingersheim

Jacques FERNIQUE  Conseiller Régional d’Alsace

Danièle MEYER Maire de Rhinau, Présidente de la Cdc du Rhin, Conseillère Nationale du Modem

Philippe SCHLIENGER Directeur du Festival Momix

Antoine WAECHTER Conseiller Régional d’Alsace

Jean-Jacques RENAUDET Conseiller Municipal PS de Sélestat , Ancien Conseiller Général du Bas-Rhin

Josiane MEHLEN Maire de Morschwiller

Patrick BARBIER Ancien Président d’une association environnementale, Maire de Muttersholtz

Jean-Claude FIMBEL Président de l’Union Régionale des Associations Familiales Membre du CESER Alsace

Geneviève FOLTZER Responsable associative, Maire honoraire de Wildenstein

Théo SCHNEE Maire honoraire d’Erstein

 Andrée BUCHMANN Conseillère Régionale d’Alsace, Membre du Congrès Européen des Pouvoirs Locaux

Marie-Dominique DREYSSE Conseillère Générale du Bas-Rhin

Philippe GIRARDIN Président du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges

Hubert MIEHE Conseiller Général du Haut-Rhin

Chantal AUGé Conseillère municipale de Strasbourg                                                         

Henri STOLL Conseiller Général du Haut-Rhin, Maire de Kaysersberg

Sandrine BELIER Députée Européenne

Pour vous joindre à ces premiers signataires, contactez-nous par mail : alsace.autre.oui@gmail.com

Contacts : Jacques Fernique 06 32 23 70 04 – Jo Spiegel 06 80 73 08 23

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BP 2013 : interventions économiques http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/21/bp-2013-interventions-economiques/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/21/bp-2013-interventions-economiques/#comments Fri, 21 Dec 2012 11:09:48 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=449 Intervention d’Antoine Waechter

Monsieur le Président, cher-e-s Collègues,

L’économie, au sens étymologique a d’abord pour fonction de couvrir nos besoins, si nécessaire par l’échange, ce qui suppose de produire des biens et des services à échanger, de gérer de manière durable nos ressources, et aujourd’hui d’assurer la transition écologique de l’appareil productif, et enfin de permettre à chacun de contribuer à l’effort collectif de production pour accéder à une rémunération.

Sur ce point, je reste dubitatif sur la capacité de réduire le chômage au niveau régional, car à l’évidence, les résultats sont les mêmes d’une région à l’autre, quelle que soit la majorité à l’œuvre. L’économie n’est pas une science exacte : c’est d’abord un discours, teinté d’idéologie et de méthode Coué. Je n’aurai donc pas la prétention de donner des leçons à ce sujet. L’analyse des évolutions (que nous a présentées François Loos) montre un décrochement des courbes du chômage et de la richesse. Le PIB régional en effet a augmenté de 60% en 20 ans avec une stabilité depuis 2007 autour d’un taux élevé, au regard des PIB européens et a fortiori mondiaux. Dans le même temps, le chômage est passé de 5% des actifs en 1991 à 9 % en 2010, sans linéarité cependant. L’une des clés de la réponse au chômage se situe dans cette question : comment se fait-il que le chômage augmente (+80%) quand la richesse collective augmente (+60%), je n’ai pas la réponse, mais elle mérite d’être recherchée.

En matière d’accompagnement des entreprises, nous plaidons l’absence de subventions, sauf pour les entreprises d’insertion et d’emploi des handicapés. Toute production doit trouver ses clients et sa viabilité financière. Nous prônons une intervention sous la forme :

  • d’une garantie facilitant l’accès à des prêts bancaires à taux favorables (c’est mis en œuvre) ;
  • de prêts à taux zéro (c’est mis en œuvre) ;
  • de prise de participation temporaire dans l’actionnariat des moyennes entreprises lorsque cette mesure permet de passer une phase difficile ; démarche permettant, par ailleurs, de suivre au plus près les stratégies de redressement de l’entreprise.

L’attribution d’importantes sommes à des multinationales largement bénéficiaires nous à heurté, le dernier exemple savernois étant caricatural : 200 000 euros à une filiale sans salarié, après deux attributions successives d’une somme identique, et ceci en dehors de tout critère sélectif.

L’aide à l’export, par l’intermédiaire des chambres de commerce et d’industrie, ne donne pas les résultats attendus. La balance commerciale de l’Alsace est déficitaire depuis 2010. Le sentiment qui se dégage de ce bilan est que la CCI s’oblige au niveau des moyens, pas au niveau des résultats. Nous avons à faire un audit du choix des entreprises mobilisées au regard des marchés extérieurs visés, mais aussi de la structure de notre tissu économique au regard des objectifs d’exportation.

Malgré une réorientation déjà ancienne des aides, les TPE, qui représentent une part essentielle de l’emploi, ne sont classiquement pas dans notre ligne de mire. Elles sont des acteurs potentiels d’un autre aspect possible de la stratégie économique : le circuit court. Admis pour l’économie agricole, et nous aidons dans ce sens, les circuits courts méritent aussi d’être développés dans les secteurs industriels, ce qui suppose des entreprises de taille adaptée à un marché de proximité, à côté de celles que nous poussons pour l’exportation. Ces circuits locaux présentent l’avantage de se déconnecter plus facilement de la compétition mondiale et de faire l’économie d’intermédiaires et de transport. Reste évidemment à donner à ce concept une traduction concrète, qui nous oblige sans doute à revoir en partie notre culture économique.

Le commerce fait l’objet d’une opération collective de modernisation. Politique sans doute utile, modeste, d’investissement dans un secteur éminemment labile. Le petit commerce a non seulement un rôle économique (18% de l’emploi salarié, 11 % de la valeur ajoutée), il a aussi un rôle majeur dans l’animation des centres villes. Or, après la tentative, à l’époque de Jean-Pierre Raffarin, de maitriser l’expansion de grandes surfaces commerciales, les vannes sont  à nouveau ouvertes. Il est urgent d’élaborer un Schéma Régional de la cohérence commerciale si nous ne voulons pas voir s’étendre une américanisation du territoire où des zones à fonction résidentielle unique et des centres morts côtoient de très grandes surfaces commerciales périphériques.

Nous avons manifesté notre opposition au financement de la voiture électrique pour les particuliers, considérant qu’en l’état du prix et de l’autonomie réduite des véhicules, cet avantage ne s’adressait qu’à une tranche aisée de la population sans réduire substantiellement l’impact de la mobilité individuelle, qui ne se situe pas exclusivement dans la pollution atmosphérique.

Notre souci d’une bonne utilisation des fonds publics et d’une politique économique efficiente nous conduit aujourd’hui à ne pas approuver ce chapitre budgétaire.

Merci de votre attention.

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BP 2013 : Agriculture, forêt http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/21/bp-2013-agriculture-foret/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/21/bp-2013-agriculture-foret/#comments Fri, 21 Dec 2012 09:44:02 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=386 Intervention d’Antoine Waechter

Monsieur le Président, cher-e-s Collègues,

Les objectifs de la politique régionale en matière agricole obtiennent notre adhésion : limiter l’impact, préserver le foncier, innover pour de meilleures pratiques. Nous voterons ce volet du budget.

J’attire néanmoins votre attention sur le fait que nous ne modifierons pas fondamentalement la relation de l’agriculture à l’environnement tant que les paysans se considèreront uniquement comme des acteurs économiques, prenant les règles environnementales pour des contraintes insupportables. Paysans, pays, paysage : ces mots ont tous la même racine. Le paysan est un élément essentiel de l’écosystème rural. Il gère 40% du territoire régional et interfère avec nos ressources vitales comme l’air et l’eau. S’il intégrait cette fonction d’utilité collective, qui justifie les subventions versées au titre du second pilier de la PAC, il vivrait mieux les demandes environnementales de la société et se montrerait plus coopératif. Nous pouvons favoriser cette évolution culturelle en négociant une prise en compte dans les formations délivrées dans les lycées agricoles, qui sont de notre responsabilité.

Nous sommes par ailleurs favorables à une contractualisation généralisée de type CET ou MAET, telles que nous les pratiquons dans la montagne vosgienne.

Enfin, dans la logique que je viens d’évoquer, nous suggérons de replacer l’agriculture et la forêt dans la commission « environnement », pour valoriser la multifonctionnalité de ces domaines.

L’approche régionale de la forêt est strictement économique. Or, la forêt est le principal appui à la biodiversité et un élément structurant du paysage végétal. La conduite actuelle des peuplements confine à la surexploitation, avec la récolte des belles futaies nées de la loi forestière de 1856. Les gros bois disparaissent, les forêts se rajeunissent au détriment de leur altérité et de la biodiversité.

Aussi, dans ce contexte, nous proposons :

  • de faciliter l’acquisition des parcelles privées par les communes, plutôt que de subventionner une intégration des petits boisements dans des sociétés sylvicoles dont l’objectif est d’accroître les prélèvements ;
  • d’inciter la création, dans les forêts publiques, d’îlots de naturalité placés hors exploitation, à raison d’un îlot par massif, de manière à constituer un réseau,
  • de valoriser les gros bois dans la filière, de manière à disposer d’une alternative au diktat des machines qui n’acceptent que des diamètres de troncs de moins de 60 centimètres,
  • de plaider cette politique dans la commission régionale de gestion de la forêt publique, d’autant que nous pouvons appuyer notre plaidoyer par notre pratique dans la forêt régionale du Fleckenstein.

Convaincus de notre convergence sur ces objectifs, nous voterons aussi le budget « forêt ».

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Budget Primitif 2013 : transports et grands équipements http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/20/budget-primitif-2013-transports-et-grands-equipements/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/20/budget-primitif-2013-transports-et-grands-equipements/#comments Thu, 20 Dec 2012 16:32:55 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=462 Intervention d’Antoine Waechter

Monsieur le Président, cher-e-s Collègues,

Quel est le sens de notre politique ? L’objectif qui doit être le nôtre au-delà du service apporté à nos concitoyens, est de favoriser le transfert de la route vers le rail :

  • pour réduire l’impact multiforme de la mobilité motorisée ;
  • pour répondre à l’accroissement des coûts de l’énergie ;
  • pour réduire nos consommations d’énergie fossile et conséquemment notre déficit de la balance commerciale et nos émissions de gaz à effet de serre.

La politique des TER est exemplaire mais l’investissement ferroviaire reste en deçà de ce qu’il serait nécessaire pour atteindre l’objectif précité.

Nous savons que les infrastructures sont insuffisantes pour accueillir l’accroissement souhaité de l’usage du train. Il est de ce point de vue plus utile d’achever la troisième ligne ferroviaire sur l’axe Strasbourg – Mulhouse et d’envisager la réouverture de lignes fermées dans les années 50 ou 60 que de mettre des dizaines de millions d’euros dans une 2e phase du TGV Rhin-Rhône.

Nous ne cesserons de critiquer l’obsession de créer des lignes à grande vitesse au détriment de nos paysages et de nos espaces naturels et agricoles mais aussi au détriment des liaisons intercités. Les 25 M€ placés dans les TGV (36 % de l’investissement transport) ne sont pas disponibles pour la revitalisation des lignes secondaires.

Je regrette que cette assemblée n’ait pas voulu une motion en faveur du maintien des liaisons corail avec Paris et Lyon.

Le TGV est un bon outil pour favoriser le transfert du transport aérien et autoroutier sur le rail. Mais chaque investissement doit faire l’objet d’une évaluation coûts / avantages. Les choix réalisés sous l’ère Zeller garantissait l’optimisation des investissements.

Inscrire aujourd’hui 705 000 € sur la relance du trafic aérien n’est pas cohérent. Cette inscription donne le sentiment d’une absence de stratégie durable. L’engagement du schéma régional des mobilités permettra peut-être de fonder une conférence, mais cela nécessitera des arbitrages.

Nous ne sommes pas opposés au principe d’une desserte ferroviaire de l’Euroairport. Mais nous vous invitons, dans le choix de la solution, de privilégier le projet qui assure le meilleur rapport efficacité / coût : 250 M€ pour 15 ou 20 % des usagers en première analyse, c’est un mauvais rapport alors qu’une solution moins couteuse existe.

Le fret ferroviaire est en panne. Nous avons aussi à nous engager sur ce thème. 50 000 € n’y suffiront pas.

Enfin deux projets routiers suscitent des interrogations.

La déviation de Chatenois : d’accord sur le principe, mais le choix d’une 2×2 voies dans un site sensible doit être révisé au bénéfice d’une solution assurant la meilleure intégration. Dès lors qu’elle contribue au financement, la Région doit s’intéresser aux conditions techniques de réalisation. Nous avions pris position pour une 2 fois une voie, accompagnée des aménagements qui assureraient son innocuité environnementale.

La rocade sud de Strasbourg qui a suscité un avis défavorable du Conseil National de Protection de la Nature : les coûts environnementaux notamment dans l’un des meilleurs secteurs résiduels pour le hamster justifie la recherche d’une autre solution.

En conclusion :

  • nous soutenons les efforts dans le TER ;
  • nous demandons davantage d’ambition dans le redéploiement du ferroviaire ;
  • nous n’adhérons pas à la politique des deuxièmes tranches TGV ;
  • nous demandons que la politique des mobilités trouve sa cohérence dans un objectif de réduction des impacts fonciers, environnementaux et sociaux ;
  • nous ne soutenons pas la rocade sud de Strasbourg.

Pour ces raisons, nous ne voterons pas le budget transport, un vote négatif nuancé qui marque la différence avec ce que serait une politique écologiste.

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BP 2013 : environnement – habitat http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/20/bp-2013-environnement-habitat/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/20/bp-2013-environnement-habitat/#comments Thu, 20 Dec 2012 10:13:46 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=409 Intervention d’Antoine Waechter

Monsieur le Président, cher-e-s Collègues,

Tout investissement en faveur de nos ressources naturelles, de l’environnement, du cadre de vie des alsaciens peut être considéré comme positif. Mais une politique de subvention ne suffit pas à faire toute une politique. La région doit apprendre à assumer le rôle de pilote qui sera celui de la collectivité unique, c’est-à-dire user des ses pouvoirs de conviction qui sont ceux de l’institution mais aussi ceux de chacun de ses élus, et cela est particulièrement vrai dans le domaine de l’environnement.

Dans la politique poursuivie à l’heure actuelle, nous pointons un certain nombre de faiblesses. Tout d’abord, l’absence d’une politique offensive du paysage. Dans une région densément peuplée dont la notoriété repose en partie sur son aspect visuel, et dont l’une des principales industries régionales, le tourisme, doit beaucoup aux paysages, il est essentiel d’avoir une démarche dans ce domaine. Nous demandons que soit élaborée une stratégie régionale du paysage, aspect totalement oublié par les lois Grenelle.

Deuxième faiblesse : la modestie des moyens affectés à l’éducation à l’environnement : six fois moins d’investissement par centre d’initiation à la nature que par exemple pour le Racing de Strasbourg. Cette action est pourtant fondamentale, car notre avenir dépend de l’engagement des générations qui nous succèderont aux responsabilités. Les maisons de la nature rétablissent une relation sensible et concrète avec le monde vivant, que l’addiction au monde virtuel des écrans a tendance à affaiblir chez nombre de nos enfants. Nous demandons un accroissement des crédits sur cette ligne.

Troisième élément : la réduction de moitié de la consommation foncière ne sera effective que si nous plaidons cette exigence dans les schémas de cohérence territoriale et si nous assurons la promotion d’une autre approche de la conception des infrastructures et de la gestion foncière des zones d’activité. Il en est de même du rétablissement des fonctionnalités écologiques dans la plaine, où par exemple la création de haie pourrait se cumuler avec le développement du bois énergie en milieu agricole.

Le dossier Stocamine démontre l’efficience d’une affirmation politique sans implication budgétaire, après le vote d’une mention – quasiment identique d’ailleurs – dans cette enceinte comme à Colmar, a conduit trois ministres à s’engager pour 100 millions d’euros pour un déstockage d’urgence. Cela n’enlève rien aux remarques de notre collègue Omeyer : notre vigilance et notre implication doivent impérativement être maintenues. Au sein de la CLIS j’ai néanmoins appris une chose, que sans doute nous ne savions pas, à savoir que pendant que l’entreprise Stocamine acceptait avec une certaine complaisance des produits mal affectés et mal conditionnés, l’état régalien lui, multipliait les mises en demeure. Curieuse situation, où l’administration n’a pas été entendue, et cela a terminé comme nous le savons. Ce qui montre, s’il le fallait encore, la nécessité de respecter avec rigueur les règles qui garantissent la bonne marche des choses.

La politique de l’habitat est assez faible au regard de ce que devrait être l’investissement dans ce domaine, mais là nous n’avons pas les moyens de proposer autre chose, compte tenu des moyens qui sont les nôtres. L’investissement énergétique dans le logement social est une bonne manière d’investir dans le social, en évitant le développement de la précarité énergétique.

Pour ces différents motifs, notre groupe votera le budget de l’habitat mais s’abstiendra sur le budget de l’environnement, une abstention néanmoins positive pour stimuler une implication plus offensive sur l’ensemble des questions que je viens d’évoquer, sans que d’ailleurs cela ait  une incidence sur le budget global.

Merci de votre attention.

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Séance Plénière du 26 octobre 2012 : cour régionale des comptes / ligne LGV-est http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/10/26/seance-pleniere-du-26-octobre-2012-cour-regionale-des-comptes-ligne-lgv-est/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/10/26/seance-pleniere-du-26-octobre-2012-cour-regionale-des-comptes-ligne-lgv-est/#comments Fri, 26 Oct 2012 08:59:23 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=492 Intervention d’Antoine Waechter

Monsieur le Président, chers collègues,

Voici un rapport bienvenu, car il est toujours bienvenu qu’il y ait un regard extérieur, objectif, non partisan, sur les politiques qui sont menées. Je ne crois pas que ce qui est intéressant dans ce rapport soit le regard sur la politique régionale que nous menons à l’intérieur du périmètre régional, mais ce qui intéressant c’est le regard qui est porté en fait sur la politique nationale, interrégionale et dans lequel nous devons avoir une influence politique.

Alors, première conclusion : le TVG apparait clairement comme un outil de rationalisation des transports, et en particulier permettant la réduction des impacts énergétiques et climatiques des mobilités, puisque le TGV-est, dans sa première phase, a permis de transférer 800.000 voyageurs de l’avion sur le rail, et a permis de réduire à peu près de 35 % au moins sur un segment, les usagers de la route, élément incontestablement positif, du moins lorsque l’outil est correctement utilisé.

La seconde conclusion que j’en tire également est que le modèle que nous avons négocié avec Adrien Zeller en 1996 a parfaitement fonctionné : ce sont les résultats que je viens d’évoquer. Il a tellement bien fonctionné que cela nous permis finalement d’économiser la somme que nous allons mettre aujourd’hui dans la seconde phase, c’est-à-dire et que l’Etat et que globalement la collectivité va mettre, c’est-à-dire 2,1 milliard d’euros, dont 250 millions d’euros pour notre région.

La troisième conclusion, c’est que la politique du TGV se traduit aussi par une baisse de service, pour ceux qui majoritairement ne vont pas quotidiennement à Paris, j’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer à plusieurs reprises, en particulier sur l’autre liaison, le TGV Rhin-Rhône. Et on aboutit aujourd’hui à ce résultat extraordinaire : Strasbourg est mieux reliée à Paris que vis-à-vis de ses voisines Nancy ou Metz, et l’on pourrait donner d’autres exemples identiques au sud avec le TGV Rhin-Rhône. La politique tarifaire, d’ailleurs, confirme le caractère inégalitaire de la logique TGV, où je vous rappelle que l’on est gagnant qu’à la condition d’avoir une rémunération de 3.200 € nets.

J’avais fait le calcul et je vous l’avais indiqué sur le TGV Rhin-Rhône : aujourd’hui lorsque vous faites la comparaison entre le train corail et le train TGV, vous avez sur l’aller retour en moyenne une différence de 74 € pour gagner trois heures. Vous faites le calcul : si vous êtes un smicard, il vous faut travailler 11 heures pour couvrir la différence de prix, alors que vous n’allez gagner que trois heures. Si vous voulez travailler le temps nécessaire, c’est-à-dire les trois heures pour gagner trois heures, il faut 3200 € nets de rémunération, cela vous montre le caractère inégalitaire effectivement de cet investissement.

La vraie question c’est le maintien, et nous l’avons déjà évoqué à plusieurs reprises de ces trains corail, qui permettent certes de se déplacer moins vite, certes avec des conforts peut-être différents, mais qui permettent à ceux qui n’ont pas les mêmes moyens eux aussi de gagner du temps d’une certaine manière.

L’analyse de la cour régionale des comptes, de mon point de vue, est néanmoins insuffisant sur un point, il est vrai que ce n’est pas véritablement son domaine, parce que ce n’est pas deux fois mais quatre fois que les alsaciens contribuent au TGV.

Ils y contribuent d’abord en tant que contribuable français, ils y contribuent ensuite en tant que contribuables alsaciens, ils y contribuent évidemment en termes d’usagers, mais ils y contribuent aussi et c’est cela qui est oublié en tant que riverains ; parce qu’il ne faut pas oublier que lorsqu’on crée une infrastructure linéaire, ce sont des terres qui sont stérilisées, ce sont des paysages qui sont tranchés, c’est un territoire qui est un peu plus fractionné et c’est un environnement paisible qui est bousculé par des trains bleus qui passent à 300 km/ heures. Alors nous allons aujourd’hui, nous Région Alsace, mettre 250 millions d’euros de plus dans la deuxième tranche, et la vraie question qui devra se poser, à terme, quand on fera le bilan, est de savoir si en ayant doublé finalement la mise nous aurons effectivement provoqué deux fois plus  de transferts d’usagers de l’avion sur le rail ou deux fois plus d’usagers de la route sur le rail – c’est cela la question – et c’est cela qui mesurera réellement l’efficacité de l’investissement.

Je crois que le TGV doit rester un outil, un outil au service de la diminution de l’impact des mobilités. Il ne doit pas devenir une fin en soi, une valeur d’image pour le territoire, au détriment d’un service ferroviaire au quotidien. Le TGV c’est un objet, il ne se suffit pas à remplir la fonction, et c’est la fonction qui doit être au cœur de notre réflexion stratégique.

Merci de votre attention.

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29 juin 2012 : Schéma régional Climat Air Energie http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/06/29/29-juin-2012-schema-regional-climat-air-energie/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/06/29/29-juin-2012-schema-regional-climat-air-energie/#comments Fri, 29 Jun 2012 16:32:14 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=579 Intervention d’Antoine Waechter

Monsieur le Président, mes Cher-e-s collègues,

Ce schéma régional Climat Air Energie constitue un élément majeur dans notre politique régionale car il concerne et tente d’apporter une réponse aux deux menaces principales qui pèsent sur nos sociétés : la dérive du climat d’une part, la fin du pétrole et du gaz d’autre part, et donc c’est suffisamment important pour qu’on n’en fasse pas un débat annexe.

Il s’agit d’un bon travail de synthèse et surtout c’est l’affichage d’une forte ambition, d’une bonne ambition, d’une ambition nécessaire : réduire notre dépendance aux énergies fossiles. Et au cœur de cette ambition se trouve la volonté de réduire notre consommation énergétique. Il n’y aura pas de bonne réponse durable, il n’y aura pas de possibilité d’atteindre les objectifs affichés au-delà de 2020, si nous ne réussissons pas à réduire fondamentalement notre consommation d’énergie. Je voudrais simplement prendre un exemple pour faire comprendre les trois leviers qui me paraissent nécessaires pour aboutir à ce résultat.

Je prendrai l’exemple de la voiture. Aujourd’hui, un français moyen, admettons, utilise une voiture qui fait à peut près 18 000 kms / an et consomme à peu près 6 l/100 kms. Si l’on veut atteindre l’objectif de 4 fois, il faut utiliser un véhicule qui consomme deux fois moins et qui roule deux fois moins : 2×2 = 4. Mais que cela signifie-t-il ? Investissements dans l’innovation écologique pour faire des véhicules qui consomment moins, investissements publics pour permettre le transfert du déplacement individuel sur le déplacement collectif et en particulier dans l’investissement ferroviaire. Cela suppose aussi des choix politiques en termes d’aménagement du territoire pour réduire les besoins de déplacements, par exemple entre l’habitat et le travail et l’habitat et les services, et puis cela suppose évidement aussi une évolution culturelle du consommateur, à la fois pour qu’il accepte de prendre une voiture de petite dimension et qu’il accepte bien évidement de prendre le train plutôt que d’utiliser sa voiture.

Pour cette réduction, nous avons néanmoins deux défis, pour lesquels le schéma n’apporte pas de réponse et sur lesquels il nous faudra réfléchir. La première elle concerne la rénovation du bâti ancien. Le schéma indique fort justement que si nous voulons à terme aboutir, il faudrait rénover 19 000 logements par, ça veut dire à peu près 40 années d’investissement. Le problème est que nous ne savons pas à l’heure actuelle quels sont les moyens financiers que nous allons injecter pour aboutir à ce rythme-là. Voilà un champ entier en tous cas sur lequel nous devons nous pencher. Je rappelle que le bâti représente 35 % de la consommation énergétique.

Et puis il y aussi la nécessité de faire des choix en matière de déplacements motorisés au bénéfice des choix alternatifs. On le voit bien, au travers du GCO, mais aussi bien d’autres opérations, les choix qu’il faut effectuer et le courage qu’il convient de développer dans ce domaine.

Ambition aussi en matière de développement des énergies renouvelables. 26 %, c’est bien au-delà de ce qui nous est demandé au niveau européen, c’est très bien nous pouvons que souscrire. Le développement néanmoins ne doit pas se faire n’importe comment, mais en devant intégrer l’ensemble des facteurs environnementaux, en particulier les préoccupations paysagères, de cadre de vie, de biodiversité, et d’économie de foncier. Je crois qu’il y a un plein accord sur les priorités qui sont affichées : priorité au solaire, priorité à la biomasse, priorité à  la géothermie profonde.

Sur cette question-là notamment, j’ai parfois du mal à comprendre que nous n’ayons jamais réussi à dépasser le prototype de Soultz-Sous-Forêts, nos avons maintenant dans ce domaine une expérience. Pourquoi d’autres projets n’ont jusqu’à présent pas réussi à émerger ? Je crois que là il y a, en l’état actuel des choses, une source d’énergie qui parait abondante et qui surtout n’a semble-t-il aucun effet sur l’environnement.

Reste le schéma éolien[1]. Le cocktail énergétique que nous devons développer doit répondre au tempérament de chaque région. Or je crois que l’Alsace n’est pas très favorable à l’utilisation du vent. D’abord parce que le vent est essentiellement localisé sur les crêtes où se situe la nature, dans des espaces, qui, au sommet des Vosges, jouent une fonction sociale évidente, qui est de fournir une respiration par rapport à la densité de population que nous avons dans le fossé rhénan, et qui est incompatible avec la création de zones industrielles même dédiées au vent. En plaine, l’absence de vent exige des aérogénérateurs de plus de 100 m pour être rentables, c’est-à-dire un impact considérable que les bénéfices énergétiques ont du mal à justifier.

 J’ai eu l’occasion, au moment de la concertation, de transmettre un certain nombre de demandes. Je constate qu’elles n’ont pas été prises en compte, et en particulier quelques exigences : la première, comme chez nos voisins, est d’appliquer une distance minimale entre les aérogénérateurs et les habitations de 2 km. Ou en tout état de cause, si on réduit cette distance, de réduire dans les mêmes proportions la hauteur des mâts que l’on met en œuvre.

 Cela aboutit par exemple au fait que le Sundgau parait éligible, ce qui est absurde quand on connaît la densité des villages, quand on sait que finalement, de chaque village on voit le clocher voisin. Si vous installez là, alors que nos clochers font 25 m de haut, cinq mâts de 100 m de haut, vous voyez à peu près ce que cela peut donner. Même chose de vouloir intégrer des éoliennes dans un des plus beau paysage du Haut-Rhin qui est l’arrière-pays de Rouffach au-dessus du vignoble

Avec ces réserves, nous voterons le Schéma Régional Climat Air Energies. A titre personnel, je vote le SRCAE mais je n’y ajoute pas le plan éolien car je pense qu’il doit encore évoluer. Ce n’est pas une position dogmatique mais une volonté de voir l’impact de ce schéma considérablement réduit. Merci chers collègues.

[1] En Italique, ce qui ne concerne que le positionnement d’Antoine Waechter et non l’ensemble du groupe

 

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Séance plénière du Conseil Régional d’Alsace du 30 mars 2012 : Schéma Régional Climat Air Energies – Antoine Waechter http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/04/04/seance-pleniere-du-conseil-regional-dalsace-du-30-mars-2012-schema-regional-climat-air-energies-antoine-waechter/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/04/04/seance-pleniere-du-conseil-regional-dalsace-du-30-mars-2012-schema-regional-climat-air-energies-antoine-waechter/#comments Wed, 04 Apr 2012 15:17:11 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=311 Monsieur le Président, mes Cher-e-s collègues,

Ce schéma régional Climat Air Energie constitue un élément majeur dans notre politique régionale car il concerne et tente d’apporter une réponse aux deux menaces principales qui pèsent sur nos sociétés : la dérive du climat d’une part, la fin du pétrole et du gaz d’autre part, et donc c’est suffisamment important pour qu’on n’en fasse pas un débat annexe.

Il s’agit d’un bon travail de synthèse et surtout c’est l’affichage d’une forte ambition, d’une bonne ambition, d’une ambition nécessaire : réduire notre dépendance aux énergies fossiles. Et au cœur de cette ambition se trouve la volonté de réduire notre consommation énergétique. Il n’y aura pas de bonne réponse durable, il n’y aura pas de possibilité d’atteindre les objectifs affichés au-delà de 2020, si nous ne réussissons pas à réduire fondamentalement notre consommation d’énergie. Je voudrais simplement prendre un exemple pour faire comprendre les trois leviers qui me paraissent nécessaires pour aboutir à ce résultat.

Je prendrai l’exemple de la voiture. Aujourd’hui, un français moyen, admettons, utilise une voiture qui fait à peut près 18 000 kms / an et consomme à peu près 6 l/100 kms. Si l’on veut atteindre l’objectif de 4 fois, il faut utiliser un véhicule qui consomme deux fois moins et qui roule deux fois moins : 2×2 = 4. Mais que cela signifie-t-il ? Investissements dans l’innovation écologique pour faire des véhicules qui consomment moins, investissements publics pour permettre le transfert du déplacement individuel sur le déplacement collectif et en particulier dans l’investissement ferroviaire. Cela suppose aussi des choix politiques en termes d’aménagement du territoire pour réduire les besoins de déplacements, par exemple entre l’habitat et le travail et l’habitat et les services, et puis cela suppose évidement aussi une évolution culturelle du consommateur, à la fois pour qu’il accepte de prendre une voiture de petite dimension et qu’il accepte bien évidement de prendre le train plutôt que d’utiliser sa voiture.

Pour cette réduction, nous avons néanmoins deux défis, pour lesquels le schéma n’apporte pas de réponse et sur lesquels il nous faudra réfléchir. La première elle concerne la rénovation du bâti ancien. Le schéma indique fort justement que si nous voulons à terme aboutir, il faudrait rénover 19 000 logements par an, ça veut dire à peu près 40 années d’investissement. Le problème est que nous ne savons pas à l’heure actuelle quels sont les moyens financiers que nous allons injecter pour aboutir à ce rythme-là. Voilà un champ entier en tous cas sur lequel nous devons nous pencher. Je rappelle que le bâti représente 35 % de la consommation énergétique.

Et puis il y aussi la nécessité de faire des choix en matière de déplacements motorisés au bénéfice des choix alternatifs. On le voit bien, au travers du GCO, mais aussi bien d’autres opérations, les choix qu’il faut effectuer et le courage qu’il convient de développer dans ce domaine.

Ambition aussi en matière de développement des énergies renouvelables. 26 %, c’est bien au-delà de ce qui nous est demandé au niveau européen, c’est très bien nous pouvons que souscrire. Le développement néanmoins ne doit pas se faire n’importe comment, mais en devant intégrer l’ensemble des facteurs environnementaux, en particulier les préoccupations paysagères, de cadre de vie, de biodiversité, et d’économie de foncier. Je crois qu’il y a un plein accord sur les priorités qui sont affichées : priorité au solaire, priorité à la biomasse, priorité à  la géothermie profonde.

Sur cette question-là notamment, j’ai parfois du mal à comprendre que nous n’ayons jamais réussi à dépasser le prototype de Soultz-Sous-Forêts, nos avons maintenant dans ce domaine une expérience. Pourquoi d’autres projets n’ont jusqu’à présent pas réussi à émerger ? Je crois que là il y a, en l’état actuel des choses, une source d’énergie qui parait abondante et qui surtout n’a semble-t-il aucun effet sur l’environnement.

Reste le schéma éolien[1]. Le cocktail énergétique que nous devons développer doit répondre au tempérament de chaque région. Or je crois que l’Alsace n’est pas très favorable à l’utilisation du vent. D’abord parce que le vent est essentiellement localisé sur les crêtes où se situe la nature, dans des espaces, qui, au sommet des Vosges, jouent une fonction sociale évidente, qui est de fournir une respiration par rapport à la densité de population que nous avons dans le fossé rhénan, et qui est incompatible avec la création de zones industrielles même dédiées au vent. En plaine, l’absence de vent exige des aérogénérateurs de plus de 100 m pour être rentables, c’est-à-dire un impact considérable que les bénéfices énergétiques ont du mal à justifier.

 J’ai eu l’occasion, au moment de la concertation, de transmettre un certain nombre de demandes. Je constate qu’elles n’ont pas été prises en compte, et en particulier quelques exigences : la première, comme chez nos voisins, est d’appliquer une distance minimale entre les aérogénérateurs et les habitations de 2 km. Ou en tout état de cause, si on réduit cette distance, de réduire dans les mêmes proportions la hauteur des mâts que l’on met en œuvre.

 Cela aboutit par exemple au fait que le Sundgau parait éligible, ce qui est absurde quand on connaît la densité des villages, quand on sait que finalement, de chaque village on voit le clocher voisin. Si vous installez là, alors que nos clochers font 25 m de haut, cinq mâts de 100 m de haut, vous voyez à peu près ce que cela peut donner. Même chose de vouloir intégrer des éoliennes dans un des plus beau paysage du Haut-Rhin qui est l’arrière-pays de Rouffach au-dessus du vignoble

Avec ces réserves, nous voterons le Schéma Régional Climat Air Energies. A titre personnel, je vote le SRCAE mais je n’y ajoute pas le plan éolien car je pense qu’il doit encore évoluer. Ce n’est pas une position dogmatique mais une volonté de voir l’impact de ce schéma considérablement réduit. Merci chers collègues.



[1] En Italique, ce qui ne concerne que le positionnement d’Antoine Waechter et non l’ensemble du groupe

 

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13 février 2012 : Grand Contournement Ouest – explication de vote http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/02/13/13-fevrier-2012-grand-contournement-ouest-explication-de-vote/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/02/13/13-fevrier-2012-grand-contournement-ouest-explication-de-vote/#comments Mon, 13 Feb 2012 14:09:27 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=550 Séance plénière du Conseil Régional du 13 février 2012

 

Explication de vote par Antoine Waechter

Monsieur le Président, chers collègues,

Un mauvais coup se prépare contre le Kochersberg, contre l’agriculture alsacienne, contre l’Alsace. Mais c’est aussi une faute morale.

Une tranchée de 350 hectares d’emprise dans les meilleures terres d’Europe, les limons de loess, celles qui ont vu naître l’agriculture alsacienne du Néolithique, celles qui ont connu en 2011 des records de rendements avec 110 quintaux à l’hectare de blé.

Avec une moyenne de 10 tonnes à l’hectare, la perte de production définitive sera de 3500 tonnes de blé par an, soit l’alimentation de 3430 personnes au ratio des besoins alimentaires du français moyen. 3430 personnes dont nous supprimons l’alimentation.

Cette emprise est également l’équivalent de 17 500 jardins potagers de 2 ares, superficie moyenne des potagers alsaciens.

Ce gaspillage ne peut être que celui d’un pays riche, mais il est honteux au regard des tensions sur l’approvisionnement alimentaire de la planète et du milliard de Terriens sous-alimentés. Il est honteux au regard de la responsabilité de la France, pays agricole, qui est de nourrir et d’alimenter une population croissante.

Dans le même temps, le TGV Est ajoute plusieurs dizaines d’hectares de consommation foncière, prélevant de l’espace sur ces mêmes terres agricoles fertiles.

Et cela ne s’arrêtera pas là. Combien d’hectares sont dors et déjà abandonnés à l’urbanisme routier, celui qui se fixe sur les échangeurs, à la hauteur d’Ittenheim ?

Que dire des impacts paysagers, notamment à Kolbsheim en marge d’un site classé, ou dans la beauté des coteaux du Breuschwickersheim Osthoffen, oasis de beauté et de biodiversité dans l’océan céréalier, une oasis biologique et paysagère, qui subsiste parce qu’elle a été autrefois oubliée du remembrement.

Le remembrement précisément. La loi impose, lorsque l’emprise est incluse dans les prélèvements sur les exploitations, une superficie remembrée 20 fois supérieure à l’emprise du projet. C’est donc 7000 ha qui devront être remembrés. Que restera-t-il à l’issue de cette procédure, qui se résume le plus souvent à une simplification extrême du territoire ?

C’est aussi « le territoire des autres », pour reprendre une formule de Gérard Vienne en 1970, un espace habité par une communauté vivante. Cette communauté vivante sera impactée dans ses habitats, du Grand Hamster à l’Alouette des champs, du Lézard des souches des coteaux au Crapeau vert.

La présentation qui nous est faite de l’intervention de la Région, celle d’une prise en charge des investissements écologiques n’est pas recevable. Non recevable pour des raisons juridiques : les mesures compensatoires sont à la charge du maître d’ouvrage.

Non recevable pour des raisons symboliques : le concessionnaire serait exonéré de la préoccupation d’insérer au mieux son ouvrage.

Non recevable enfin pour des raisons opérationnelles : elles signifieraient des coûts figés, alors que le coût des mesures d’accompagnement écologique doivent pouvoir évoluer en fonction des exigences environnementales.

Le projet est néfaste et inutile. Son faible impact en terme de captation de trafic a été souligné par la commission d’enquête. Mais, surtout, face à l’accroissement des échanges entre le Nord et le Sud de l’Européen, alimenté par une production à flux tendu et la délocalisation de nos industries, toute facilité supplémentaire d’écoulement génère un accroissement du trafic routier. A défaut d’une réglementation comme en Suisse, seules les contraintes techniques peuvent enrayer cette progression, mais les embouteillages font eux aussi partie d’une stratégie de limitation du trafic routier.

A défaut d’un encadrement impossible aujourd’hui, un tel projet, au lieu de limiter la circulation, amènera de nouvelles voitures à utiliser cette voie de circulation. Par ailleurs, c’est une erreur de croire que l’on peut faire passer les camions sur une autoroute à péage : les interdire sur l’A35 est possible, oui, mais on ne peut pas les obliger à utiliser une autoroute à péage, nous en avons eu l’exemple dans le Sundgau. Les camions viennent se perdre dans sur les petites routes en souhaitant éviter l’autoroute à péage, et c’est ce à quoi vous vous exposez dans ce projet. Venez voir ce qui se passe dans le Sundgau.

Comment interpréter cette précipitation à 69 jours de l’élection présidentielle ? C’est une question qu’on est en droit de se poser. Un cadeau présidentiel à un ami, associé à un doute sur le résultat du scrutin ? Quelle est la main invisible qui ordonne cette démarche ?

Que ceux qui veulent que l’histoire retienne leur nom dans cette agression supplémentaire contre l’Alsace votent le projet.

Mais ne comptez pas sur nous pour collaborer. Notre opposition est déterminée, mais elle est aussi persévérante, car il y aura d’autres épisodes à ce feuilleton, et l’opposition, la très grande majorité des communes concernées, finira par avoir raison de ce projet, comme sont déjà tombés des projets analogues.

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BP 2012 : transports http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/16/bp-2012-transports/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/16/bp-2012-transports/#comments Fri, 16 Dec 2011 10:37:14 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=542 Intervention d’Antoine WAECHTER

Monsieur le Président, cher-es collègues,

Ce cœur de compétence qu’est le transport ferroviaire régional répond à des enjeux majeurs : lutte contre la dérive climatique, offre de service dans une société qui impose la mobilité à tous, sécurisation déplacements, lutte contre la précarité énergétique (le transport collectif étant censé être moins cher que le transport individuel), réduction des impacts multiformes des transports (paysager, environnementaux).

C’est à l’aune de ces enjeux que nous analysons la pertinence des choix. Nous le faisons aussi au regard des enjeux financiers qui pèsent sur notre budget car chaque investissement dans une nouvelle infrastructure se chiffre en dizaines voire en centaines de millions d’euros.

Dans ce contexte, il est  incontestable que la politique en matière de TER est une bonne politique, nous nous accordons avec la logique de modernisation des lignes (développement des lignes Haguenau-Niederbronn, troisième ligne ferroviaire sur l’axe principal Mulhouse- Strasbourg, voire raccordement ferroviaire de l’Euroairport).

Il comporte aussi des contradictions.

La première relève du domaine routier, qui ne relève pas de notre compétence, avec des projets que nous ne pouvons valider telle la rocade sud de Strasbourg. La Région devrait aussi avoir une action politique sur la question de la traversée du Massif vosgien par les poids lourds. Le rapport Sichermann a remis en cause une logique jusque là acceptée par tout le monde : le trafic internationa contourne par le Nord, le trafic interne passe par le tunnel de Ste Marie aux Mines et le passage par les cols est réservé au trafic local.

La région en peut pas être absente de ce débat et doit garantir que cette logique reste appliquée.

Mais nous avons aussi des contradictions sur le ferroviaire lui-même. Je rappelle tout d’abord que l’investissement pour la LGV Est est supérieur au budget de l’environnement et de l’habitat .

Concernant la LGV Rhin Rhone, je veux relever le gaspillage de deniers publics  après le shunt court, on dépense encore 800 millions d’euros pour gagner 7 à 15 minutes.

Je voudrais aussi souligner à nouveau le caractère élitiste de cette politique. Contrairement à ce qui a pu être écrit, non, nous ne voulons pas un train pour les « pauvres » et un autre pour les « riches ».

Mais nous ne voulons pas non plus que les pauvres, payent le train des riches en garantissant le remplissage des voitures et la rentabilité des LGV.

Nous n’avons pas d’opposition de principe au TGV mais l’exigence d’utilisation cohérente et optimisée de cet outil.

Pour nous il s’agit d’optimiser l’usage des deniers publics, d’inscrire nos investissements dans une cohérence au regard des enjeux tout en restant dans une logique de service pour tous. Toutes ces contradictions environnementales, sociales et financières, nous interdisent aujourd’hui de voter favorablement ce budget.

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BP 2012 : développement des territoires http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/16/bp-2012-developpement-des-territoires/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/16/bp-2012-developpement-des-territoires/#comments Fri, 16 Dec 2011 10:10:43 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=531 Intervention d’Antoine WAECHTER

Monsieur le Président, chers collègues,

le budget pour l’exercice 2012 de la Commission Développement des Territoires sera celui de la montée en puissance de la politique en faveur de l’aménagement des territoires.

L’année 2011 a permis d’étudier les premiers dossiers aussi bien dans le cadre des PGA que des CIDD.

La doctrine et les dispositifs opérationnels devront encore être affinés. Je voudrais souligner la qualité des services et du travail collégial en commission.

Deux points méritent d’être soulignés :
- La place de l’intercommunalité devra être renforcée si nous souhaitons une réflexion plus aboutie en termes d’aménagement des territoires dans le cadre des PGA
- Il faudra définir clairement le rôle des comités territoriaux d’animation et de coordination. Dans le souci d’être exhaustif dans la représentation territoriale, tous les acteurs sont représentés et on peut se demander si cela sera productif.

On peut également se poser la question si le plafond alloué dans le cadre des projets éligibles au CIDD est pas à la hauteur des enjeux, et s’il aura donc un vrai effet levier.

Pour conclure sur ce sujet, je dirais qu’il faudra éviter un double écueil.

Éviter de retomber dans le saupoudrage et l’effet d’aubaine, et parallèlement ne pas développer une politique technocratique éloigné des territoires. En un mot, il faudra un portage politique fort.

Cette volonté politique pourra aussi s’affirmer à travers notre soutien aux SCOTS et aux Pays. L’incitation au rapprochement SCOT /Pays nous semble d’ailleurs une mesure qui peut  favoriser une vraie cohérence sur les territoires. Dans la préparations de la collectivité unique il faudra bien définir un échelon stratégique le Pays/SCOT et un échelon opérationnel, les intercommunalités.

Je rappelle par ailleurs que, en concertation avec le groupe « socialiste et démocrate.» nous souhaitons que la Région s’engage fortement dans l’élaboration des DAC, qui sont des  éléments majeurs pour limiter la consommation d’espace en Alsace et préserver notre tissu commercial. Et je ne trouve aucune allusion à ce sujet dans le document budgétaire.

Enfin, concernant le SDTAN (schéma directeur territorial d’aménagement numérique) je soulignerai trois points :
- Enfin les collectivités s’engagent pour lutter contre la fracture numérique surtout sur les territoires ruraux qui seraient délaissés autrement (notamment pour les PME)
- Nous regrettons le retard pris dans ce domaine
- Si la collectivité unique existait, nous serions opérationnels plus rapidement.

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Conseil d’Alsace : Congrès des 3 collectivités – 1er décembre 2011 http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/01/conseil-dalsace-congres-des-3-collectivites-1er-decembre-2011/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/01/conseil-dalsace-congres-des-3-collectivites-1er-decembre-2011/#comments Thu, 01 Dec 2011 10:41:13 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=609 Intervention d’Antoine WAECHTER

L’Alsace est confrontée à des défis majeurs qui déterminent l’avenir de ce territoire et de ses habitants :

  • préserver ses terres agricoles et sa capacité à assurer sa production alimentaire alors que chaque année, l’étalement urbain et les infrastructures stérilisent l’équivalent d’un ban communal moyen ;
  • rétablir une diversité vivante que l’évolution des pratiques agricoles et la fragmentation de l’espace ont sérieusement mise à mal ;
  • contribuer à la lutte contre la dérive climatique alors que l’accroissement du trafic automobile contribue à un bilan des émissions toujours plus défavorable ;
  • restaurer la qualité de l’air que nous respirons ainsi que la potabilité de nos eaux souterraines ;
  • préserver et restaurer les paysages de l’Alsace, défigurés par un demi-siècle de laxisme et d’absence de projet paysager commun.

Nous affirmons tous, dans nos institutions respectives, la volonté de contrer les mécanismes de cette altération multiforme. Nous n’avons pas enrayé le processus, et pas seulement pour n’avoir pas résolu nos contradictions. Face aux dynamiques négatives, nous avons besoin d’une stratégie cohérente, d’une puissance institutionnelle et de moyens financiers à la hauteur des besoins.

Une stratégie cohérente, ce sont des actions ordonnées, donc coordonnées, pour atteindre le but. Cette coordination exige un chef d’orchestre et un lieu d’élaboration de la stratégie. La prééminence de l’une des assemblées sur les autres n’a pas été envisagée. Dès lors, la pertinence est de s’unir pour former une seule assemblée, une source unique des politiques territoriales et environnementales, mettant un terme aux difficiles partages des rôles, aux concurrences stériles entre associations départementales et régionales, aux investissements contradictoires …

La distribution de subventions ne suffit pas à inverser le cours des événements. Nous avons besoin d’une puissance institutionnelle capable d’affirmer une politique et des orientations qui s’imposeront à tous les acteurs, le cas échéant en disposant de pouvoirs réglementaires, par la seule force d’une assemblée unique. La volonté alsacienne doit s’incarner.

Comment sont perçus aujourd’hui les conseils généraux et le conseil régional ? Comme des prescripteurs ? Non. Comme des distributeurs de subventions. Dans le pire des cas, ils ne sont pas perçus du tout. Le Conseil d’Alsace, évocation d’un parlement régional, incarnera la volonté des Alsaciens.

Nos ambitions exigent des moyens pour se réaliser. Unis, notre puissance financière sera davantage que la simple addition de nos budgets respectifs et bénéficiera d’une optimisation de nos investissements.

L’union fait la force. Formule bateau, mais adaptée à ce que nous voulons contruire. Nous avons besoin de cette force pour espérer maîtriser les dynamiques d’altération et répondre aux défis que je viens d’évoquer.

Les cours d’eau, l’atmosphère, la marque de nos paysages nous sont communs. L’Alsace est une, nous pouvons lui donner une unité institutionnelle capable de répondre aux enjeux du XXIème siècle.

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Conseil d’Alsace : congrès des 3 collectivités – 1er décembre 2011 http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/01/conseil-dalsace-congres-des-3-collectivites-1er-decembre-2011-2/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/01/conseil-dalsace-congres-des-3-collectivites-1er-decembre-2011-2/#comments Thu, 01 Dec 2011 10:13:26 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=608 Intervention d’Antoine WAECHTER

L’Alsace est confrontée à des défis majeurs qui déterminent l’avenir de ce territoire et de ses habitants :

-       préserver ses terres agricoles et sa capacité à assurer sa production alimentaire alors que chaque année, l’étalement urbain et les infrastructures stérilisent l’équivalent d’un ban communal moyen ;
-       rétablir une diversité vivante que l’évolution des pratiques agricoles et la fragmentation de l’espace ont sérieusement mise à mal ;
-       contribuer à la lutte contre la dérive climatique alors que l’accroissement du trafic automobile contribue à un bilan des émissions toujours plus défavorable ;
-       restaurer la qualité de l’air que nous respirons ainsi que la potabilité de nos eaux souterraines ;
-       préserver et restaurer les paysages de l’Alsace, défigurés par un demi-siècle de laxisme et d’absence de projet paysager commun.

Nous affirmons tous, dans nos institutions respectives, la volonté de contrer les mécanismes de cette altération multiforme. Nous n’avons pas enrayé le processus, et pas seulement pour n’avoir pas résolu nos contradictions. Face aux dynamiques négatives, nous avons besoin d’une stratégie cohérente, d’une puissance institutionnelle et de moyens financiers à la hauteur des besoins.

Une stratégie cohérente, ce sont des actions ordonnées, donc coordonnées, pour atteindre le but. Cette coordination exige un chef d’orchestre et un lieu d’élaboration de la stratégie. La prééminence de l’une des assemblées sur les autres n’a pas été envisagée. Dès lors, la pertinence est de s’unir pour former une seule assemblée, une source unique des politiques territoriales et environnementales, mettant un terme aux difficiles partages des rôles, aux concurrences stériles entre associations départementales et régionales, aux investissements contradictoires …

La distribution de subventions ne suffit pas à inverser le cours des événements. Nous avons besoin d’une puissance institutionnelle capable d’affirmer une politique et des orientations qui s’imposeront à tous les acteurs, le cas échéant en disposant de pouvoirs réglementaires, par la seule force d’une assemblée unique. La volonté alsacienne doit s’incarner.

Comment sont perçus aujourd’hui les conseils généraux et le conseil régional ? Comme des prescripteurs ? Non. Comme des distributeurs de subventions. Dans le pire des cas, ils ne sont pas perçus du tout. Le Conseil d’Alsace, évocation d’un parlement régional, incarnera la volonté des Alsaciens.

Nos ambitions exigent des moyens pour se réaliser. Unis, notre puissance financière sera davantage que la simple addition de nos budgets respectifs et bénéficiera d’une optimisation de nos investissements.

L’union fait la force. Formule bateau, mais adaptée à ce que nous voulons contruire. Nous avons besoin de cette force pour espérer maîtriser les dynamiques d’altération et répondre aux défis que je viens d’évoquer.

Les cours d’eau, l’atmosphère, la marque de nos paysages nous sont communs. L’Alsace est une, nous pouvons lui donner une unité institutionnelle capable de répondre aux enjeux du XXIème siècle.

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Conseil d’Alsace : la mise en cohérence des compétences – 7 mai 2011 http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/05/07/conseil-dalsace-la-mise-en-coherence-des-competences/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/05/07/conseil-dalsace-la-mise-en-coherence-des-competences/#comments Sat, 07 May 2011 15:11:15 +0000 mstoll http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=248 Vous trouverez ci-dessous l’intervention d’Antoine Waechter lors de la séance du Conseil Régional consacrée au Conseil d’Alsace

conseil d’alsace Competences AW 20110507

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http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/05/07/conseil-dalsace-la-mise-en-coherence-des-competences/feed/ 0
Chronique de la séance budgétaire : 1er jour http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/01/20/chronique-de-la-seance-budgetaire-1er-jour/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/01/20/chronique-de-la-seance-budgetaire-1er-jour/#comments Thu, 20 Jan 2011 16:20:44 +0000 mstoll http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=181 Le Conseil régional a 2 jours de boulot intense juste avant la trêve des confiseurs : c’est sa session budgétaire.
Tout commence par un débat court de politique générale ouvert par le Président auquel répondent les présidents de groupe. Cette année, sans trop d’effort rhétorique, le Ministre Richert a lu à toute vitesse l’épaisse liasse que lui avait préparée son cabinet. En réponse, face au tir de barrage à gros calibre socialiste (« vous avez, M.Richert, doublé votre crochet aux lycées par un uppercut à la formation continue »), et d’une toute autre nature, les vociférations du Front National, la contribution écologiste passait pour plus nuancée. Bien sûr, le Président, distributeur de bons et de mauvais points, n’a pas manqué de souligner ce contraste, décernant à Jacques Fernique le titre « d’opposant équilibré ».

Retrouvez l’introduction au débat de Jacques Fernique

Commence ensuite le marathon de l’examen des budgets sectoriels.

- Sur la Recherche et l’enseignement supérieur les écologistes ont donné leur aval par la voix d’Andrée Buchmann qui a rappelé qu’ «il n’y a pas d’innovation durable sans enseignement et recherche au meilleur niveau ».

Cliquez pour lire l’intégralité de l’intervention

- Sur une des compétences majeures de la Région, la Formation professionnelle continue, Sylvie Grucker a dénoncé la baisse des crédits, rappelant qu’une gestion comptable ne pouvait compenser l’absence d’une politique ambitieuse pour une formation personnalisée tout au long de la vie et pour engager la transformation écolgoique. Le groupe écologiste a voté contre ce budget.

Cliquez pour lire l’intégralité de l’intervention

Lors de l’examen du budget de la Culture et du bilinguisme, Andrée Buchmann a rappelé notre opposition à la vision étriquée que promeut l’OLCA et la nécessité de poursuivre et amplifier notre soutien à la culture vivante.

Retrouvez l’intervention complète

Ce débat a dégénéré ensuite avec les invectives, les pitreries et les provocations de Patrick Binder : le leader frontiste s’est permis notamment une agression verbale inadmissible à l’égard de Djamila Sonzogni.

C’est Antoine Waechter qui est intervenu sur le volet économie, emploi et agriculture rappelant notre opposition à une logique d’incantation au markéting territorial et à la croissance aveugle de produits vite obsolescents. Il  a développé les 4 axes forts du projet économique des écologistes : relocalisation, appui au tissu des TPE-PME, transformation écologique, exportations en misant sur la durabilité et la qualité régionale. Il a également présenté l‘amendement du groupe sur la filière laitière et la structuration d’une filière régionale œufs de plein air, dont le principe de travailler sur ces sujets avec les producteurs, les associations environnementales et représentant les consommateurs a été retenu par l’exécutif.

Cliquez pour lire l’intervention complète

La première journée s’est conclue (avec des rangs clairsemés surtout à l’UMP) autour d’un enjeu pourtant important : la Formation initiale c’est-à-dire les lycées, les CFA et l’apprentissage dans notre Région. Si le groupe partage les orientations en matière d’apprentissage, il n’est pas convaincu par la baisse du budget consacré aux lycées. C’est Jacques Fernique qui a relayé cette inquiétude que le Président n’a pas réussi à atténuer.

Cliquez pour retrouver l’intervention complète

Suspension de séance jusqu’au lendemain !

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Séance plénière du 25 juin : comités de ligne http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2010/09/30/seance-pleniere-du-25-juin-comites-de-ligne/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2010/09/30/seance-pleniere-du-25-juin-comites-de-ligne/#comments Thu, 30 Sep 2010 13:10:06 +0000 mstoll http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=108 Intervention d’Antoine Waechter

Monsieur le Président,

Vous aviez annoncé une volonté d’ouverture au moment de votre élection. Cette volonté ne s’est pas manifestée dans l’attribution des présidences et vice-présidences de commissions, entièrement réalisée au bénéfice des membres de la majorité. Mais, vous aviez différé la désignation des responsables des comités locaux d’animation des lignes ferroviaires, laissant supposer une répartition des rôles à ce niveau.

Ces comités, créés au début des années 1990, parfois à l’initiative de conseillers n’appartenant pas à la majorité, furent à leur début de véritables structures de mission au service du développement du transport ferroviaire. Ce n’est plus le cas aujourd’hui : réduits au seul objectif de modulation des horaires et d’information des quelques usagers présents aux réunions, ces comités se réunissent rarement, de manière aléatoire et habituellement sur des sujets sans enjeu.

Certains comités sont présidés par des personnes ne représentant pas le Conseil régional, peu motivées par le développement du transport ferroviaire et n’utilisant jamais le train (hormis le TGV pour Paris).

Les comités locaux doivent être des outils au service de la Région pour favoriser l’usage du transport ferré :

  • une interface entre l’autorité organisatrice des transports et les usagers (horaire, cadencement, correspondances)
  • un lieu de coordination et de mobilisation des élus locaux pour l’amélioration des gares et des services associés
  • un moment de réflexion sur les stratégies à mettre en œuvre pour augmenter la fréquentation (communication, manifestations culturelles et touristiques susceptibles d’être associées au train…).

La fréquence de réunion ne saurait être inférieure à une par an.

Pour qu’il en soit ainsi, l’animateur doit remplir trois conditions :

  • être issu de notre assemblée, c’est-à-dire incarner l’autorité organisatrice du transport ferroviaire régional
  • être membre de la commission transport, dont un des rôles devrait être de coordonner l’action des présidents de CLAL
  • être motivé (j’ai du mal à croire qu’un élu qui n’utilise jamais la ligne qu’il est censé animé soit motivé).

Pour toutes ces raisons, nous vous demandons une désignation des présidents de CLAL par l’assemblée plénière, au besoin après une concertation réalisée au niveau de la commission transport.

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Séance plénière du 25 juin 2010 : interventions de politique générale http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2010/09/16/seance-pleniere-du-25-juin-interventions-de-politique-generale/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2010/09/16/seance-pleniere-du-25-juin-interventions-de-politique-generale/#comments Thu, 16 Sep 2010 13:20:25 +0000 mstoll http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=89 Suite à la déclaration de Politique générale du Président Philippe Richert (que vous pouvez trouver ici, sur le site du Conseil Régional), 2 interventions d’Antoine Waechter et de Jacques Fernique.

Intervention d’Antoine Waechter, pour le Groupe Europe Ecologie Alsace

Monsieur le Président,

en réponse à votre longue déclaration que nous n’avions pas envisagée, au départ, je voudrais vous donner mon sentiment. Nous restons, à travers ce que vous avez dit, dans une vision un peu trop classique où le tableau de bord de l’efficacité de l’action régionale se mesure quasi exclusivement à des critères économiques. Je voudrais dire qu’il existe d’autres critères qui sont ceux du respect du territoire, en particulier à travers la consommation d’espaces, le respect des paysages ou du patrimoine, ce qui fait vraiment l’identité et la qualité de vie des habitants de ce territoire.

Il y a peut-être aussi un autre élément qui mérite d’être pris en compte. C’est en réponse à certaines des dépenses que vous envisagez qui est aussi celui de la nécessité de l’efficacité financière. Vous l’avez indiqué vous-même. Nous entrons dans une période de contrainte budgétaire. Nous avons à gérer au mieux la contribution des contribuables c’est-à-dire ce que chacun donne à travers ses impôts de manière à ne pas alourdir cette imposition et de ne pas mettre nos institutions en situation de difficulté.

Dans le détail, je voudrais intervenir sur deux points.

Premièrement, une bonne démarche est celle d’engager un dialogue avec l’agriculture pour aboutir à une sorte de contrat entre la société que peut représenter le Conseil Régional et les agriculteurs d’autre part.

Je voudrais simplement souligner cependant la nécessité d’avoir une démarche ambitieuse, de ne pas la situer exclusivement sur la dimension économique de l’entreprise agricole mais aussi sur sa dimension culturelle. Ma conviction, c’est que les agriculteurs, peut-être à l’exception de quelques grands céréaliers, s’en sortiront à condition de bien intégrer dans leur démarche qu’ils sont fondamentalement des gestionnaires de territoire et qu’il y a aussi, à travers cela, des exigences de respect de ce territoire.

Je suis convaincu d’ailleurs que la période est aujourd’hui favorable parce que la jeune génération est demandeuse de ce type de démarche. Je souhaite, en tous cas, que nous ayons véritablement, de notre côté, une ambition dans ce domaine.

Sur un autre aspect qui est celui de la deuxième phase du TGV Rhin-Rhône, je voudrais tout de même vous dire que tous les Haut-rhinois ne sont pas demandeurs de cette deuxième phase. Vous avez évoqué les contraintes budgétaires à juste titre. Dépenser des millions d’euros pour gagner 10 minutes a peu de sens, en l’état actuel des choses.

Je conçois volontiers que la réalisation de cette deuxième phase sera un jour nécessaire lorsque la ligne ancienne entre Belfort et Mulhouse sera saturée mais nous n’en sommes pas encore là. Par conséquent, si on peut avoir une gestion économe des deniers publics et une démarche qui soit vraiment rationnelle, pour l’heure, nous attendons parce qu’il ne faut tout de même pas sous-estimer l’impact de cette deuxième phase, en particulier sur les trois communes proches de Mulhouse que sont Schweighouse, Reiningue et Lutterbach. Cette dernière, entre la prison annoncée et le grand shunt envisagé, deviendra une commune complètement sinistrée par les équipements publics.

Il me parait donc tout à fait nécessaire d’attendre pour cette deuxième phase. Votre prédécesseur, Adrien ZELLER, était tout à fait d’accord sur ce point. Lorsque le gouvernement a adopté le schéma des TGV pour l’Alsace, il a eu cette sagesse de faire ce qui était véritablement efficace et de mettre à plus tard ce qui représentait davantage une dépense de luxe.

Je vous remercie.

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