Les conseillers régionaux Europe Ecologie Alsace » Andrée Buchmann http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net Sat, 20 Dec 2014 17:00:46 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.4.2 Interventions des élus écologiste BP 2014 http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/12/21/interventions-des-elus-ecologiste-bp-2014/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/12/21/interventions-des-elus-ecologiste-bp-2014/#comments Sat, 21 Dec 2013 07:00:11 +0000 sophieleboulaire (@sophieleboulaire) http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=956 Télécharger toutes les interventions : Séance plénière CRA BP2014 interventions elus

Sommaire du document  :

Propos liminaires  - Intervention de Jacques FERNIQUE. 2

Débat budgétaire – Intervention de Jean-Marc Riebel4

Interventions économiques, agriculture, forêt – Intervention de d’Antoine Waechter. 5

Economie Sociale et Solidaire  - Intervention de Djamila Sonzogni6

Recherche, innovation, enseignement supérieur –  Intervention d’Andrée Buchmann. 7

Transports – Intervention d’Antoine Waechter. 9

Développement des territoires –  Intervention de Jean-Marc Riebel10

Environnement – habitat – Intervention d’Antoine Waechter. 11

Culture – Intervention d’Andrée Buchmann. 12

Apprentissage – Jacques Fernique. 13

Lycées – Intervention de Jacques Fernique. 14

Formation professionnelle continue – Intervention de Jacques Fernique. 16

Formation sanitaires et sociales – Intervention de Sylvie Grucker. 17

Jeunesse – Intervention de Djamila Sonzogni17

Bilinguisme – Intervention de Jean-Marc Riebel19

Tourisme –  Intervention de Djamila Sonzogni19

Sport – Intervention de Jean-Marc Riebel20

Coopération transfrontalière et décentralisée – Jean-Marc Riebel21

Intervention finale – Explication de vote – Jacques Fernique. 22

]]> http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/12/21/interventions-des-elus-ecologiste-bp-2014/feed/ 0 Appel pluriel : l’autre « OUI » pour la Collectivité Unique http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/02/01/appel-pluriel-lautre-oui-pour-la-collectivite-unique/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/02/01/appel-pluriel-lautre-oui-pour-la-collectivite-unique/#comments Fri, 01 Feb 2013 12:00:38 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=326 Notre engagement public prend des formes diverses, mais nos convictions se rejoignent pour affirmer que la fusion du Conseil Régional et des Conseils Généraux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin en une  collectivité unique sera un progrès essentiel pour l’Alsace.

Chacun à notre manière, nous visons l’intérêt général. Nos cheminements convergent souvent. Nous partageons des objectifs et des espoirs. Dans ce contexte de crise profonde et globale, nous imaginons et engageons des solutions pour notre région : pour la justice sociale, pour l’emploi, pour la solidarité, pour l’écologie, pour une économie viable porteuse de sens, pour l’épanouissement culturel, pour une démocratie renouvelée.

Forts de ces convergences, nous partageons la même volonté pour l’Alsace.

Il est temps d’arrêter d’empiler les strates et les mesures, d’arrêter d’additionner les dépenses, de cloisonner les décisions. Le temps est venu d’une organisation des pouvoirs locaux plus lisible, plus équilibrée, plus économe, plus cohérente et plus efficace pour tous les habitants et tous les territoires de notre région.

Nous regrettons les insuffisances de la démarche d’élaboration conduite par les trois présidents et des propositions qui en sont issues. Nous nous mobilisons pour donner de la cohérence et du contenu à ce cadre imparfait. Nous sommes porteurs d’un autre « OUI ».

Nous en appelons à la responsabilité de chacune et de chacun ; nous appelons à la participation citoyenne. Le 7 avril, ensemble, nous dirons « OUI » pour que l’Alsace trouve le chemin de ses aspirations.

 

Jo SPIEGEL  Conseiller Général du Haut-Rhin, Maire de Kingersheim

Jacques FERNIQUE  Conseiller Régional d’Alsace

Danièle MEYER Maire de Rhinau, Présidente de la Cdc du Rhin, Conseillère Nationale du Modem

Philippe SCHLIENGER Directeur du Festival Momix

Antoine WAECHTER Conseiller Régional d’Alsace

Jean-Jacques RENAUDET Conseiller Municipal PS de Sélestat , Ancien Conseiller Général du Bas-Rhin

Josiane MEHLEN Maire de Morschwiller

Patrick BARBIER Ancien Président d’une association environnementale, Maire de Muttersholtz

Jean-Claude FIMBEL Président de l’Union Régionale des Associations Familiales Membre du CESER Alsace

Geneviève FOLTZER Responsable associative, Maire honoraire de Wildenstein

Théo SCHNEE Maire honoraire d’Erstein

 Andrée BUCHMANN Conseillère Régionale d’Alsace, Membre du Congrès Européen des Pouvoirs Locaux

Marie-Dominique DREYSSE Conseillère Générale du Bas-Rhin

Philippe GIRARDIN Président du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges

Hubert MIEHE Conseiller Général du Haut-Rhin

Chantal AUGé Conseillère municipale de Strasbourg                                                         

Henri STOLL Conseiller Général du Haut-Rhin, Maire de Kaysersberg

Sandrine BELIER Députée Européenne

Pour vous joindre à ces premiers signataires, contactez-nous par mail : alsace.autre.oui@gmail.com

Contacts : Jacques Fernique 06 32 23 70 04 – Jo Spiegel 06 80 73 08 23

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Séance Plénière du 25 janvier 2013 : Conseil Territorial d’Alsace http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/01/25/seance-pleniere-du-conseil-regional-dalsace-conseil-territorial-dalsace/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2013/01/25/seance-pleniere-du-conseil-regional-dalsace-conseil-territorial-dalsace/#comments Fri, 25 Jan 2013 15:02:27 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=347 Intervention d’Andrée Buchmann

Monsieur le Président chers collègues,

La démarche qui est engagée est novatrice et en avance par rapport aux institutions actuelles et s’inscrit comme chacun dans la philosophie des écologistes.

Mais il faut gagner le référendum et le gagner, c’est faire en sorte qu’au moins 25 % des inscrits de chaque département votent oui. Et le oui ce n’est pas gagné. Et la participation, ce n’est pas gagné. Et il ne suffit pas de dire : « on va faire des économies », ce qui n’est pas sûr,  « on va être plus efficace », peut-être, « l’Alsace sera plus forte », peut-être.

Ces arguments suffisent-ils pour mobiliser, pour donner envie de se déplacer pour aller voter ? Ce ne sont pas les retours que j’ai. Ni en milieu urbain, ni à la campagne, notamment dans le Sundgau que je connais bien.

La question fondamentale qui est au fin fond des personnes et qui n’est pas toujours exprimée, parce que l’on répète souvent ce que disent les médias, et que pour l’instant ce n’est pas là-dessus que portent les commentaires des médias, la question fondamentale est : mais faire tout cela, POUR QUOI FAIRE ? Donc, quelle Alsace voulons-nous ? Qu’est-ce que c’est qu’être alsacien ? Qu’est ce qui fait un peuple, qu’est-ce qui tient ensemble les personnes ? Les institutions certes, les territoires, certes, mais pas seulement et pas exclusivement. Il y a des peuples  qui ont perduré à travers les aléas de l’histoire malgré parfois le fait qu’ils aient perdu leur territoire, malgré le fait que parfois il y ait eu des persécutions. Et ces peuples existent toujours car ils ont su préserver leur langue et leur culture. Et c’est la raison pour laquelle j’insiste constamment sur l’importance de la question linguistique et culturelle.  Et sur la nécessité d’associer le plus grand nombre à nos débats, à nos décisions.

J’ai déjà formulé des doutes sur notre capacité à faire des propositions dans ce domaine-là à travers la manière dont sont menées les Assises de la Langue et de la Culture actuellement. Ce ne sont pas des Assises, ce sont des consultations. De plus, ces consultations ne tiennent pas compte de la réalité actuelle de la société alsacienne, qui est une société avec une colonne vertébrale très ancienne, mais aussi avec des peuples qui se rajoutent. Il y a une merveilleuse diversité, une variété unique, une richesse, et tout cela, c’est de la force pour notre région, et c’est de l’énergie pour notre région. Mais je pense qu’on peut faire mieux et c’est important de faire mieux.

Je vous remercie monsieur le Président d’avoir accepté  la proposition qui a été formulée par Jacques Fernique qu’il y ait des passages en allemand, et c’est important que ce soit l’allemand parce qu’on nous dit dans le Sundgau : « ne venez pas avec votre alsacien, parce que qu’est-ce qui va se passer ? C’est encore le strasbourgeois qu’on va nous imposer dans nos écoles. » Il est important qu’on soit bien clair que la partie écrite et transmise de l’alsasserditsch c’est bien le Hochdeutsch.

 

Le deuxième point qui interpelle les Alsaciens, c’est la question du mode de scrutin. On fait constamment référence à ce qui se passe au pays de Bade, et c’est vrai que ce que l’on propose ressemble un peu à ce qui existe en Bade Wurtemberg. Mais avec une grande différence : c’est le mode de scrutin. Dans le Bade Wurtemberg et partout en Allemagne, la proportionnelle intégrale est de rigueur tout en assurant la représentation des populations et du territoire. C’est vrai que le mode de scrutin ne dépend pas entièrement de nous, mais nous avons à faire pression pour que l’on ait une vraie proportionnelle et pas une proportionnelle pondérée qui en réalité donne une immense majorité à la majorité et qui empêche le fait que tout le monde puisse être élu. Donc là c’est essentiel.

Les alsaciens n’ont pas envie de donner un blanc seing, sans savoir comment ils seront associés, comment ils vont voter.

Je pense qu’il est important d’intervenir sur ces questions pendant la période référendaire, pour que le vote positif puisse bien se faire en connaissance de cause, dans la clarté et la responsabilité.

Merci beaucoup.

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BP 2013 : Bilinguisme http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/20/bp-2013-bilinguisme/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/20/bp-2013-bilinguisme/#comments Thu, 20 Dec 2012 09:46:00 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=390 Intervention d’Andrée Buchmann

Monsieur le Président, chers collègues,

Le rapport sur la politique régionale en faveur du bilinguisme est sous-titré : « Wo ein Wille ist, ist ein Weg ». Je traduis pour les non germanophones : Où est une volonté est un chemin.

J’entends bien. Mais j’ai du mal à voir venir le chemin.

Que constatons-nous : un manque d’affirmation réelle et de pilotage.

1.- Les classes bilingues et la convention quadripartite. Nous mettons, tout comme les deux départements, 1 million par an, soit trois millions par an pour les collectivités locales. Les écologistes, et pas seulement eux – souvenez-vous, même le président de la Commission ad-hoc à l’époque  - avaient en son temps, refusé de voter la Convention car elle affichait des objectifs trop bas. Or non seulement l’Education Nationale n’a pas atteint ces objectifs alors qu’on arrive en fin de convention, mais de surcroît nous avons accepté qu’elle mette en place un système parallèle dont l’inefficacité est démontrée. Financé d’ailleurs sur quels crédits ? Qui finance les fameuses classes huit heures d’allemand de l’Education nationale.  Est-ce que c’est financé sur les 21 millions des collectivités locales que nous versons depuis le début des conventions ?  Nous n’entendons guère de protestations de la part de la Région contre cette offensive, ni contre les propos inacceptables de la Recteure qui parle de surcoûts pour le bilinguisme, d’élitisme, … et qui refuse d’ouvrir des classes là où les  parents sont favorables et les enseignants disponibles, comme par exemple dans la Vallée de Saint Amarin. Je ne vais pas rentrer dans le détail aujourd’hui pour ne pas être trop longue, mais j’espère que nous aurons cette discussion dans l’année qui vient.

Les évaluations ont montré que les élèves de primaires qui ont fréquenté les classes bilingues atteignent pour 90 % un niveau au-dessus de celui attendu. Le dispositif que nous soutenons montre donc son efficacité et nous demandons que la Région soit plus vigilante quant à l’application par l’Education nationale d’un certain nombre de points, dont le respect des objectifs et l’application des dispositions nationales concernant l’enseignement des langues vivantes, et nous demandons que l’Education Nationale fasse preuve de transparence quant à l’utilisation des fonds distribués par les trois collectivités.

2.- L’OLCA : j’aimerais rappeler aux anciens – et aux nouveaux- que c’est suite à des négociations fermes portées par le groupe écologiste et plus précisément par Jean-Pierre Frick, à l’époque conseiller régional vert, que l’Office Régional du Bilinguisme, l’ORBI, avait été mis en place, en 1992, sous l’égide de Monsieur Rudloff. Le contexte n’était pas favorable à l’époque et les contre-offensives nombreuses. Néanmoins les objectifs fixés à l’ORBI par la Région étaient ambitieux, avec une véritable approche bilingue. Mais les opposants à cette démarche ont gagné lorsque après le décès de Marcel Rudloff ils ont obtenu une refonte de l’ORBI en OLCA, avec une amputation : l’OLCA n’a plus d’autre mission que de s’occuper de l’alsacien. Or on sait bien scientifiquement que l’alsacien est la langue vernaculaire de l’allemand. Coupé de sa langue de référence, le dialecte ne peut pas s’épanouir et on le voit bien. Il faut redéfinir donc le rôle de l’OLCA et les liens entre l’OLCA et la Région. On  ne peut pas dire qu’il y a une culture alsacienne et une autre culture, ce n’est pas vrai.

3.- Les Assises du Bilinguisme. C’est une bonne idée, mais pourquoi avoir sous-traité cette belle initiative à un comité de pilotage occulte, qui anime des groupes de travail  où les personnes ont été sélectionnées on ne sait sur quels critères, sans représenter la société dans sa variété, sa richesse, sa diversité ? J’avais envoyé au Président un courrier à l’issue de la réunion des élus qui s’était tenue à Colmar. Pas de représentants de villes, pas de représentants de la diversité. On peut être adjointe au maire d’origine iranienne, par exemple, et se sentir profondément alsacienne. On peut aussi en venant d’ailleurs réfléchir à l’alsaciannité et avoir des propositions à formuler.

Ensuite je me suis rendue à une deuxième réunion où étaient conviés des acteurs culturels. Pas de transfrontaliers, pas de multiculturels. On est dans une idée très étriquée de la culture alsacienne.

Enfin j’ai essayé un soir de me rendre à une réunion au Rectorat, annulée à la dernière minute, sans qu’on soit prévenus. Pas de comptes-rendus, pas de débats publics. Ce sont des Assises mises sous éteignoir…. Des réunions en petit comité, avec un débat ou deux débats en séance plénière au Conseil régional. Cela ressemble plus à une mission de type parlementaire qu’à des assises.

Alors pour terminer j’aimerais dire : Wo man den Weg nicht findet, ist auch nicht genügend Wille und zu wenig Mut.

Nous allons nous abstenir.

Je vous remercie.

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BP 2013: Culture – notre colonne vertébrale est trilingue, notre chair multiculturelle http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/20/bp-2013-culture-notre-colonne-vertebrale-est-trilingue-notre-chair-multiculturelle/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/12/20/bp-2013-culture-notre-colonne-vertebrale-est-trilingue-notre-chair-multiculturelle/#comments Thu, 20 Dec 2012 08:00:39 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=397 Intervention d’Andrée Buchmann

Monsieur le Président, chers collègues,

Les deux rapports affichent un volontarisme à souligner.  Malgré un contexte de crise, la Région veut affirmer l’importance de la culture et souligne son apport économique.

Le budget culture est en légère progression, mais il faut préciser qu’il intègre le ripage d’une partie des attributions de la direction « Recherche, innovation » vers la Culture à travers l’adjonction d’un pôle image à l’Agence Culturelle d’Alsace suite au dépeçage d’Iconoval. Je me suis interrogée en son temps sur l’opportunité de découper cette structure en plusieurs unités, sur celle de confier une nouvelle compétence à l’ACA qui est déjà bien dotée et surtout de se priver complètement de l’expertise réunie au sein d’Iconoval, de se priver de l’expérience de 10 années, des contacts, en ne reprenant aucun salarié de la structure.

Il s’agira de veiller à la synergie avec la production audiovisuelle et cinématographique et aux effets bénéfiques du Bureau d’accueil des tournages en Alsace qui travaille me semble-t-il correctement avec celui de Strasbourg.

A noter positivement le fait que les films et les documentaires commencent à être projetés dans différentes salles d’Alsace. Parfois avant leur diffusion dans les médias audiovisuels. C’est une bonne chose. A nous de faire en sorte que ce type d’initiative continue à s’étendre.

Il est noté que le développement de la télévision régionale Alsace 20 est accompagné. Hormis de favoriser la diffusion des créations audiovisuelles via ce média, qu’est-il prévu concernant Alsace 20 ?

Dans le domaine du livre, je ne peux qu’appuyer le soutien au Grill et aux Librairies indépendantes  du Rhin. Il faudra certainement creuser plus ce secteur, voir comment contribuer à redonner de la dynamique au monde de l’édition.

Ne faudrait-il pas là, tout comme dans le domaine du spectacle vivant, avoir une approche territoriale plus vaste qui intègre l’ensemble du Rhin Supérieur ?

En effet, hormis BF Editeur et Salde, éditeurs militants, qui publie nos auteurs d’Alsace ? Sylvie Reff, Claude Vigée, Martin Graff,  Michel Deutsch, André Weckmann… Des éditeurs d’autres régions de France ou d’Allemagne.

Je n’ignore pas le Verger Editeur et ses enquêtes rhénanes, qui sont effectivement une jolie collection.

Mais c’est dommage que ce secteur soit si peu offensif. Est-ce qu’une Agence Régionale du Livre n’aurait pas pu y contribuer ? Ou une agence à caractère transfrontalier ?

Il est indéniable que si nous voulons une masse critique de spectateurs, de lecteurs, si nous voulons sauver l’alsacien et promouvoir le tribilinguisme (néologisme d’André Weckmann : nous parlons le ditsch, elsasser ditsch et hochditsch, et français), nous devons nous projeter sur une territorialité plus vaste que notre petite région.

Je salue qu’enfin, depuis quelques années, nous soyons présents de manière plus offensive à Avignon. Mais nous sommes encore peu visibles, contrairement à quelques autres régions de France qui montrent leur dynamique en matière culturelle.

Concernant les manifestations des 30 ans du FRAC, nous avions proposé en septembre qu’elles irriguent l’ensemble de l’Alsace. Hors certains territoires semblent absents, notamment les grandes villes comme Mulhouse et Colmar.

Concernant l’Inventaire du Patrimoine qui nous a été confié en août 2009, nous mettons certes quelques moyens, mais au rythme de 200 000 € par an, il faudra très longtemps pour disposer de la connaissance de notre territoire.

L’inventaire contribue à nous restituer notre histoire si diverse et si particulière. Elément important de notre colonne vertébrale, de notre identité et de notre culture tribilingue.

Mais nous avons aussi su au fil des siècles nous nourrir de l’apport des personnes et des peuples qui sont  venus s’installer ici et qui ont contribué à forger notre identité.

Il en va de même actuellement. La plupart des personnes issues d’autres traditions qui vivent sur ce territoire se sentent et se revendiquent alsaciens. D’aucuns s’essayent au dialecte et/ou le parlent. Ils mettent leurs enfants dans les classes bilingues. Ils deviennent nos collègues élus dans les conseils municipaux.  Ils sont artistes, entrepreneurs, … Et pourtant ils sont peu associés à nos travaux, que ce soit à nos commissions mais aussi aux Assises du Bilinguisme. Comme si les alsaciens récents n’avaient pas d’existence. Alors qu’ils forment des éléments dynamiques dans nos villes, mais aussi dans nos campagnes.

Pour conclure, il y a la culture en Alsace. Il n’y a pas de différence  d’ordre entre die Zauberflöte à l’Opéra et la dernière revue de la Choucrouterie, entre Mémoires Vives et Baal Novo…

Notre colonne vertébrale est tribilingue et notre chair multiculturelle.

Je vous remercie.

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Congrès du 24 novembre 2012 http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/11/24/congres-du-24-novembre-2012-2/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/11/24/congres-du-24-novembre-2012-2/#comments Sat, 24 Nov 2012 18:37:05 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=650 Intervention d’Andrée Buchmann, Conseillère régionale

Monsieur le Président, chers collègues,

Nous voilà dans une démarche nouvelle qui doit être innovante. Beaucoup, et vous-mêmes, présentez souvent l’Allemagne comme modèle démocratique, pour certains aspects.

Un des aspects est celui de la dissociation entre délibératif et exécutif. A l’Assemblée d’Alsace de mener le débat politique et les orientations, au Conseil exécutif de l’organiser et de le mettre en œuvre. Nous partageons cela.

Mais un système politique est un ensemble, et ce qui fait la richesse aussi de la dynamique de l‘Allemagne, c’est le fait qu’il y ait un scrutin proportionnel. Marie-Dominique Dreyssé en a parlé. Il permet la représentation des gens, la représentation de courants d’opinions très larges.

On peut aussi arriver à des majorités à travers la discussion. C’est ce qui se passe en Allemagne, et ce sont des majorités de projets, et elles sont gagnantes, comme au Pays de bade.

La question du statut de l’élu est aussi importante. Il est aussi un moyen de permettre le non cumul des mandats et surtout d’offrir la possibilité à des catégories socio-professionnelles habituellement peu représentées en France comme les ouvriers, les entrepreneurs, les paysans, les artisans, d’avoir la possibilité d’être élus. S’il y a un statut des élus, cela permet aussi cette représentation plus large de la société et donc d’adopter des lois, des projets, des propositions qui représentent beaucoup plus l’ensemble de notre région. Je crois qu’il faut que l’on soit aussi une force propositionnelle dans le débat qui a lieu actuellement au niveau national.

D’arriver à une harmonisation avec ce qui a lieu de l’autre côté (du Rhin) aboutira à une coopération transfrontalière renforcée. Car au-delà des mécanos institutionnels se posent celles des grands enjeux d’avenir pour notre région : la dynamique économique, l’emploi, la formation professionnelle, le ménagement du territoire, la transition énergétique qui nous permettra notamment de nous projeter dans l’après-Fessenheim, cela dans un esprit d’efficacité énergétique, mais aussi dans un esprit de localisation de l’énergie, – c’est un sujet qui existe actuellement en France et au niveau national et je crois qu’il faut s’engager là-dedans aussi –, et bien sûr de développement des énergies renouvelables. Un autre enjeu, c’est la culture et le bilinguisme, c’est aussi la problématique climatique et le développement durable.

Nous ne pouvons considérer ces questions uniquement sous l’angle de l’Alsace. Nous sommes dans une aire géographique, culturelle, historique, linguistique, écologique que nous partageons avec les autres. Donc nous devons prévoir une stratégie sur l’ensemble du territoire, qui va de Bâle à Stuttgart, en passant par Strasbourg et arriver à travailler ensemble, non seulement dans une instance de 2° degré comme le Conseil rhénan, mais en associant les populations. La démocratie représentative a besoin de s’enrichir de la démocratie participative que ce soit au niveau local au niveau régional ou au niveau transfrontalier, soyons aussi propositionnels dans ce domaine.

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23 novembre 2012 – Question au préfet : Transports http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/11/23/23-novembre-2012-question-au-prefet-transports/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/11/23/23-novembre-2012-question-au-prefet-transports/#comments Fri, 23 Nov 2012 11:37:45 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=479 Intervention d’Andrée Buchmann

Monsieur le Préfet,

Pour notre part, nous nous sommes battus durant des années contre le projet de GCO, qui selon vous n’est pas clos avec la DUP en cours jusqu’en 2018, alors que de notre point de vue il est bel et bien écarté pour son manque de réponses adéquates aux problématiques d’engorgement et de pollution. S’il était fait, ce serait un surcroît de trafic, une perte de la biodiversité, une perte de terres agricoles fertiles, une urbanisation supplémentaire et une extension de la pollution atmosphérique. Tout cela est inacceptable. Si le contournement était réalisé, le problème d’engorgement demeurerait. La question reste donc entière : comment répondre aux enjeux des transports pour l’Alsace et pour Strasbourg ? Il convient d’apporter des réponses adéquates, de bon sens et financées à cette préoccupation essentielle des alsaciens.

Vous évoquez l’aménagement multimodal de l’entrée ouest de Strasbourg (A 351 / RN4), et le projet de Transports en Site Propre de l’Ouest de Strasbourg.  C’est très bien. Mais ce n’est pas suffisant, loin de là. Nous savons que c’est par des propositions créatives, novatrices et une convergence d’actions que des solutions pourront être trouvées. Par conséquent, quelle est la réelle volonté de l’État de faciliter un projet de mobilité durable pour l’agglomération de Strasbourg ? Que compte-t-il faire concrètement et comment compte-t-il le faire, comment compte-il faire aussi pour aider la région à mettre en place un schéma régional des transports ? Quels sont les budgets prévus afin d’avancer sur cette problématique ?

J’aimerais rajouter une remarque sur le Plan de Prévention des Risques Technologiques et le Port aux pétroles. Comment voulez-vous que les populations puissent comprendre que, dans un même périmètre,  les quais Jacoutot soient fermés à la circulation automobile mais qu’ils puissent rester ouverts aux transports de produits dangereux et que l‘on maintienne la navigation sur le Rhin. Pourquoi cette différence de traitement ? On comprend bien la virulence des réactions des habitants du quartier. Il faut donc trouver une solution de bon sens.

Deuxième point : la taxe poids lourds. Au plan national, le Ministre des transports a fait des annonces récentes qui me paraissent insuffisantes au regard des enjeux. Y aura-t-il des répercussions sur l’expérimentation alsacienne ? Pourriez-vous nous apporter des précisions sur l’entrée et les modalités d’applications.

Enfin dernier point. La question des nuisances des camions dans les vallées vosgiennes. Les élus et la population sont exaspérés par la situation qui ne se débloque pas. Quelles mesures l’Etat compte-t-il prendre et à quelle échéance ?

Merci.

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29 juin 2012 : débat à propos du GCO http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/06/29/29-juin-2012-debat-a-propos-du-gco/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/06/29/29-juin-2012-debat-a-propos-du-gco/#comments Fri, 29 Jun 2012 16:27:32 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=575 Intervention d’Andrée Buchmann

Monsieur le Président, chers collègues,

En préambule, M Le Président, vous n’ignorez pas que si des seuils d’alerte sont dépassés depuis quelque temps, c’est parce qu’il y a eu un changement de seuil. Les seuils d’information sont passés de 80 à 50 microgramme par m3/24h et les seuils d’alerte de 125 à 80.

En ce qui concerne les particules fines, il se trouve que cela relève de ma compétence au niveau de la Communauté urbaine US et que je suis régulièrement avisée par l’ASPA lorsqu’il y a des dépassements. Et sur mon téléphone apparait « dépassement Bas-Rhin », « dépassement Alsace », ce qui veut dire que lorsqu’il y a des dépassements ce ne sont pas des dépassements sur Strasbourg, mais bien des dépassements sur l’ensemble du département ou sur l’ensemble de la région et parfois elles durent plusieurs jours.  Voici pour le premier point.

Deuxièmement et si on regarde les cartes, cela ne sert à rien de mettre une route à 10 kilomètres, puisque le dépassement concerne l’ensemble du département et pas seulement l’agglomération strasbourgeoise.

(Mouvements de protestation parmi les élus de droite de l‘hémicycle). Je trouve extraordinaire la mauvaise foi de la droite. Depuis quelques mois, comme il n’y a  plus d’autres arguments, vous avez trouvé la santé, alors qu’au fond, cela vous est complètement égal. […(réactions de M Richert et d’autres élus)]. Auparavant, qu’and j’utilisais cet argument, cela vous faisait ricaner, et maintenant cela est devenu un argument.

Si l’on regarde les cartes fines de Strasbourg, l’endroit le plus pollué est le boulevard Clémenceau, et celui-ci prend principalement en charge la circulation en interne de quartier à quartier, donc cela n’a rien à voir avec le grand Contournement Ouest de Strasbourg.

En ce qui concerne l’autoroute A35, si l’on voulait arriver aux normes européennes, il faudrait enlever 50 % de la circulation et même si l’on faisait le GCO, on enlèverait seulement 10 % de la circulation. Ce sont les chiffres officiels de l’Etat à l époque où la droite était au pouvoir.

Troisième point, en ce qui concerne les discours, j’ai aussi le sentiment et cela va peut-être vous agacer, qu’il y a des éléments de langage, qui circulent depuis quelques temps, ù on entend toujours les mêmes arguments, utilisés globalement par tout le monde.

Et enfin, sur la question de la consommation d’espace, il est quand même extraordinaire qu’on dise d’un côté « il faut limiter la consommation d’espace en Alsace » et par ailleurs accepter qu’en plus de tous les autres projets très consommateurs d’espace on continue de vouloir soustraire 400 ha à ce territoire, ce qui handicape 14 exploitations agricoles. Alors si on parle de développement économique, l’agriculture est aussi essentielle.

Et enfin, pour terminer, pour l’industrialisation, je suis d’accord avec vous M le Président qu’il faut réindustrialiser l’Alsace. Et réindustrialiser, cela peut aussi se faire en milieu urbain. En tous cas, à Schiltigheim, on livre bataille pour que les industries qui y sont y restent, et pour que d’autres s’y installent.

Merci.

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29 juin 2012 : Audiovisuel http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/06/29/29-juin-2012-audiovisuel/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/06/29/29-juin-2012-audiovisuel/#comments Fri, 29 Jun 2012 15:12:58 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=563 Intervention d’Andrée Buchmann

Monsieur le Président, chers collègues,

Avant tout, nous vous demandons de dissocier en deux parties le vote : les axes 1 et 2 d’une part, l’axe 3 d’autre part.

En effet, permettez-moi de saluer tout d’abord l’effet positif pour notre région de la politique de soutien à l’audio visuel et au cinéma, en bonne entente avec les acteurs régionaux et la Communauté urbaine de Strasbourg.

Le Bureau d’accueil des tournages, créé en 1998, a accueilli une quarantaine de tournages en Alsace  à l’impact favorable pour l’économie de notre région, le travail des professionnels, des  comédiens ou des techniciens, pour l’image de l’Alsace. Merci à toutes celles et tous ceux qui sont fortement engagés dans ce secteur. Leur détermination et leur fougue font que notre région est merveilleusement présente à l’extérieur.

Concernant l’aide à l’audio-visuel et au cinéma, la politique est largement discutée avec les professionnels, ce qui permet des réajustements. Ainsi l’idée de ne plus soutenir les œuvres de producteurs qui ont leur bureau en Alsace mais qui tournent hors de la région a été abandonnée suite à la protestation des professionnels. Et je voulais mettre là en avant que cette souplesse est une preuve de bonne volonté et d’ouverture.

Par ailleurs, si l’aspect économique est important, cela ne peut être le critère exclusif de choix de soutien.  En effet les collectivités n’ont pas forcément à soutenir des projets très grands publics de moindre qualité qui se réaliseraient de toute façon. Il me semble que cela soit admis dorénavant.

En revanche, là où nous pourrions encore nous améliorer, c’est dans l’information des habitants de notre région sur les films tournés en Alsace. Ainsi je suis toujours étonnée que le petit bijou qu’est le film de Philippe Claudel, « Tous les soleils »,  soit si peu connu. Ou que les amoureux de la forêt rhénane n’aient pas vu « Au Voleur ! » avec  Guillaume Depardieu, qui  fait la part belle à la forêt du Rhin près de Rhinau.

Je pense que nous promouvons aussi insuffisamment les courts métrages que nous aidons, comme « Malgré elles » qui vient d’être projeté en avant-première.  Ils sont excellents du point de vue artistique et représentent une mine d’informations  sur notre région. Que ce soit d’un point de vue laudatif ou critique. Il y aurait une réflexion à mener sur une meilleure information auprès du public alsacien. Je soutiens bien sûr l’augmentation de l’aide de 50 000 à 75 000 euros  en cette période particulièrement difficile.

Il n’y a pas que les colombages, la choucroute et les cigognes. Nous sommes aussi une terre de culture, de fabrication d’idées, de mouvement et nous pouvons participer au dialogue du monde. Nous avons tous les outils pour le faire, mais nous ne le mettons pas assez en avant.

L’intégration des nouveaux médias est  une évolution nécessaire et nous titrons probablement un bilan d’ici quelque temps sur la pertinence des critères que nous avons retenus.

En ce qui concerne l’axe 3 de notre politique et notre soutien à la filière image, nous ne pouvons admettre qu’Iconoval ait pu avoir un bilan mitigé et n’ait pas rempli complètement les objectifs fixés,  le fait de se séparer de l’ensemble du personnel , au-delà de la question sociale et psychologique,  va priver Iconoval et l’ACA de la mémoire du travail accompli depuis 2004 et des contacts.

Par  ailleurs, n’est-on pas en train de charger la barque de l’ACA en lui confiant une nouvelle mission ?  Même si un directeur spécifique est recruté pour cette tâche.

Et pourquoi démanteler ce cluster qui est sur un secteur en pleine expansion ?

Pour toutes ces raisons, nous souhaiterions voter contre l’axe 3 et voter pour l’axe 1 et l’axe 2. Si vous refusez la dissociation, nous voterons globalement une abstention.

 

Merci de votre attention.

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13 février 2012 : Grand Contournement Ouest http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/02/13/13-fevrier-2012-grand-contournement-ouest/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2012/02/13/13-fevrier-2012-grand-contournement-ouest/#comments Mon, 13 Feb 2012 13:58:39 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=548 Intervention d’Andrée Buchmann

Monsieur le Président, chers collègues,

J’aimerais dire en préambule qu’il est normal qu’une convention de financement de plusieurs millions qui engage la collectivité sur 55 ans soit débattue en séance plénière.

Vous avez indiqué, Monsieur le Président, que le projet a déjà été débattu en 2006. Beaucoup d’éléments nouveaux sont intervenus depuis :
-       premièrement, il avait été affirmé qu’il n’y aurait pas de participation des collectivités, or il y a maintenant une demande de participation financière de celles-ci ;
-       deuxièmement, le budget prévisionnel a doublé ;
-       troisièmement, il n’y avait pas encore eu de décision de la cour européenne concernant le grand Hamster, puisque celle-ci a eu lieu en 2011.

Par ailleurs, vous m’aviez garanti un débat public sur un plateau de télévision, Monsieur le Président, à la veille de votre élection en 2010. Nous n’avons jamais eu la possibilité d’auditionner les experts par rapport à l’enquête publique. Pourtant, le cabinet d’expertise indépendant TTK proposait deux scénarios : le premier présentait les avantages pour Strasbourg sans GCO : il reste cinq points noirs. Le second présentait les avantages pour Strasbourg avec GCO : il reste 5 points noirs. La conclusion est que le GCO ne servira en rien les habitants de Strasbourg.

Vous avez encore déclaré tout récemment, samedi dernier à Griesheim-sur-Souffel en parlant du réchauffement climatique que « quand les experts se prononcent, il faut prendre leur avis en compte ». Alors, pourquoi avoir en 2005, vous et d’autres, ignoré puis finalement enterré l’expertise indépendante TTK, pourtant acceptée et financée par l’Etat ?

Vous avez enterré le rapport TTK alors qu’il fallait enterrer le projet GCO !

Et aujourd’hui, un peu pris au piège du Conseil d’Alsace,  vous nous proposez un  débat express public. Parce que vous n’avez pas le choix, parce que la délibération du Conseil régional est indispensable pour la signature du décret. Tout comme celle du Conseil général. L’une et l’autre s’engageant dans le financement. Comme le prévoit la loi sur les concessions : il faut que figurent dans la Convention la clé de répartition du financement et celle de la contribution à un éventuel déficit d’exploitation.

Pourtant vous avez été péremptoire, le  30 octobre 2007 lorsque, Président du Conseil Général du Bas-Rhin, vous affirmiez que « le GCO est un projet porté par l’Etat et le budget du Département n’est pas destiné à financer le GCO » ?

Ou Adrien Zeller, président du Conseil régional, déclarant dans un article de l’Express en octobre 2008: « Le GCO ne coûtera pas un centime à la Région ». Et aujourd’hui, vous demandez aux Conseillers régionaux de faire mentir Adrien Zeller ?

Concernant le fait que la part de la Région concernera exclusivement les questions environnementales. C’est le maître d’ouvrage et non la Région qui doit apporter ces concessions, donc nous attendons les réponses du maître d’ouvrage.

Est-ce à dire que vous avez délibérément tenu des propos fallacieux ? Pour obtenir la neutralité de la population, puis au fur et à mesure que les choses avancent, dire que finalement il faut contribuer à l’investissement parce que c’est la loi, et puis ensuite, lorsqu’on sera face au déficit, et qu’on ne pourra plus faire autrement, avec l’infrastructure construite, les paysages dégradés,  la disparition des terres, le bruit, la pollution… l’Etat reviendra vers le contribuable parce qu’il n’y a pas le choix.  Il faudra boire le calice jusqu’à la lie !

Les écologistes ont mis dans l’accord de mandature avec les socialistes le refus du GCO. Et, en cas d’alternance aux prochaines élections, ce projet sera remis en cause, parce que rien n’est jamais irréversible. Un contrat, cela se casse, et si vous avez négocié un gros dédit, c’est l’UMP  qui portera la responsabilité de la gabegie de l’argent public. Bien sûr, ce n’est pas votre argent, c’est celui du contribuable.

D’ailleurs il nous manque des éléments importants concernant le choix du concessionnaire. Nous n’avons pas les éléments de l’engagement de Vinci en  réponse au cahier de charge. En clair vous nous demandez d’engager les finances de la Région pour des années sans même que nous ayons eu accès à toutes les informations utiles…..

Pourquoi avoir choisi Vinci ?

-          Parce que c’est le mieux disant du point de vue environnemental ? Vous dites vous-même, Monsieur le Président, que l’autoroute permettra de réaliser un corridor écologique, avez-vous déclaré récemment dans la presse. Vous aller saccager le poumon vert à l’ouest de Strasbourg pour réaliser une autoroute qui, dites-vous, permettra la réalisation d’un  corridor écologique. Je crois qu’il y a là un problème de perception du réel. Là, c’est grave !
-          Donc avez-vous choisi Vinci parce que c’est le mieux disant environnemental ? Ce ne sont pas les informations dont nous disposons. Non, Sanef serait mieux disant. Avez-vous choisi Vinci parce qu’il propose l’emprise la plus faible ? Non, Sanef prélèverait 270 ha alors que Vinci en prélève 350 !
-          Avez-vous choisi Vinci parce que c’est le moins disant en demande de contribution de financement public ? Non, Sanef demanderait 19 Millions d’€ alors que Vinci en demande 33 !
-          Avez vous choisi Vinci parce qu’il est bien avancé dans sa négociation de la compensation Hamster avec la Chambre d’Agriculture ? Non, le terrain n’est pas préparé, ce qui conduira la France à devoir payer de très fortes amendes à l’Europe pour insuffisance dans les actions de sauvegarde d’une espèce menacée.
-          Avez-vous choisi Vinci parce qu’il a été le plus raisonnable en prévision de trafic ? Non, au contraire, Vinci a délibérément doublé les prévisions de trafic du dossier d’enquête publique, prévisions déjà très optimistes, et ce pour faire apparaître un bilan financier artificiellement équilibré.

Ou bien avez-vous choisi Vinci parce qu’il peut mobiliser rapidement des fonds propres et obtenir rapidement le closing financier, quitte à partir de fausses prévisions de trafic, donc de fausses rentabilités. De toute façon, les collectivités paieront les déficits, n’est ce pas !

Car on ne peut qu’être inquiet, ne serait-ce que déjà au regard des dérives actuelles. Lors de l’enquête publique, le projet était estimé à 370 millions d’euros. Aujourd’hui on avance 750 millions, soit le double. Quel sera le coût final ? Par ailleurs, la concession est prolongée à 55 ans, ce qui serait autant de manque à gagner pour les caisses publiques si le projet se construisait.

Concernant le trafic, j’aimerais faire plusieurs remarques :
-          Les comptages sur la A35 montrent depuis plusieurs années une stagnation voire une légère baisse du trafic poids lourds et du trafic VL. Pour les véhicules légers, cela est notamment dû au transfert modal vers les transports publics,  soit pour des déplacements nord-sud, soit des déplacements pendulaires est-ouest, soit des déplacements infra CUS. N’oublions pas que cette autoroute est aussi utilisée pour la desserte inter-quartiers. De plus l’engorgement n’a pas lieu toute la journée : il ne concerne que quelques heures par jour et le mercredi, pendant les vacances et le week end, il est fluide Plus l’offre de transport public va se développer, moins l’autoroute sera chargée. Les problèmes se situent plus vers Brumath, et ce n’est pas le GCO qui règlera la situation. Alors que l’on sent peut-être le début de l’indispensable changement de mentalité des usagers, quel incroyable signal négatif de construire une nouvelle autoroute, inefficace de surcroît, et aspiratrice de trafic supplémentaire ?
-        La problématique du transit qui ne doit plus passer par Strasbourg ?   3/4 des 17 000 PL/j qui passent sur l’A35 chargent ou déchargent dans l’agglomération et n’ont donc aucun intérêt à la contourner. Sinon, 2000 PL se reportent côté alsacien depuis la LKW Maut. Le GCO en attirera encore davantage. Bref, on veut faire un GCO pour attirer des PL en transit qu’on ne veut pas. C’est au contraire une redevance côté alsacien qu’il nous faut ! (celle prévue pour 2013 n’est pas vraiment à la hauteur de l’enjeu et encore, se fera-t-elle un jour ? Ca fait 7 ans qu’on l’attend). Quant aux camions qui évitent le massif vosgien, ils sont sur des tracés qui n’ont pas vocation à passer par le secteur de Strasbourg, ni sur l’A35, ni sur le GCO (on ne pourra jamais forcer un PL qui vient du sud de l’Alsace par exemple et qui veut traverser les Vosges à Saverne par l’A4 à faire un détour de plus de 20 km, avec 2 péages – le GCO et la section Hochfelden-Saverne de l’A4 – plus les bouchons aux heures de pointe du côté de Brumath. Il empruntera quoi qu’on fasse la liaison directe Molsheim-Saverne). Pour le transit PL, une redevance à la hauteur de l’enjeu est la seule solution pour limiter le transit en Alsace et ne pas transférer vers les  autres les nuisances qu’on ne veut plus. Après tout, quelle morale y a t-il à envoyer vers le Kochersberg des camions qu’on ne veut pas chez soi ?

Concernant la problématique de la qualité de l’air et des 80 000 riverains de l’A35 exposés aux pics de pollution, et notamment des particules fines, je reçois tous les jours les sms de l’ASPA concernant les mesures de pollution : toute l’Alsace est concernée, et les mesures doivent être prises pour toute l’Alsace, et pas seulement pour Strasbourg. J’aimerais apporter les précisions suivantes :
-        Avec moins de 5% de soulagement du trafic de l’A35 du fait du GCO, il n’y aura pratiquement pas de diminution de la pollution sur l’A35. Pour Strasbourg, le GCO risque de surcroît non pas de diminuer la pollution des riverains d’autoroute mais de l’augmenter, puisqu’un boulevard urbain risque de défluidifier le trafic  actuel et que de plus le GCO devrait favoriser un accroissement de circulation de 14 000 véhicules / jour sur « l’autoroute de Hautepierre » (A351) ; Pour lutter efficacement contre les engorgements pendulaires, de flux radial, le rapport TTK préconise quant à lui la séparation des flux sur l’A35, et une solution mixte qui concile transports collectifs et routiers ;
-        Vendenheim est une des communes plus polluées du Bas-Rhin, la pollution due au trafic (Nox, particules) dans les rues principales de villages comme Pfettisheim est identique à celle du centre de Strasbourg (état des lieux de l’Aspa). Est-il concevable de polluer davantage ces communes pour une diminution hypothétique de la pollution sur l’A35 ?
-        Par ailleurs, et comme le GCO attirera davantage de trafic en Alsace, la pollution globale augmentera.
-        Et sur le point précis de particules fines, qui sont le problème majeur actuellement, on peut quand-même rappeler que 80% de ces particules sont importées… Parmi les 20% produites sur place, une part significative (environ la moitié) vient du chauffage, d’où la corrélation avec les vagues de froid. Bref, la diminution des particules du fait d’un GCO est un leurre.

Concernant la consommation de terre, n’y a-t-il une nouvelle fois pas contradiction entre le propos de posture : «  il faut diminuer la consommation d’espace » et la réalité des décisions ?
-          N’est-il pas irresponsable, Monsieur le Président, de détruire un espace naturel, sans pollution, sans bruit, accessible à bicyclette, notamment via la piste le long du canal ou par transport en commun, ou en voiture. C’est actuellement une zone de promenade et de détente proche d’une agglomération dense très fréquentée par une population familiale et modeste.
-          N’est-il pas impensable de détruire un site classé et de spolier un jardin remarquable qui appartient au patrimoine culturel de la région ?
-          Sacrifier à une infrastructure inutile 350 hectares de terre principalement agricole, sans compter les consommations d’espace qui s’induiront mécaniquement du fait de la présence de la route est inacceptable alors que la question de la crise alimentaire devient centrale et que l’agriculture de proximité représente une des solutions ?
-           Sans compter qu’il s’agit d’un morcellement supplémentaire de l’espace, dans la zone principale du grand hamster. Je rappelle à cet effet que même si les mesures compensatoires de 100 hectares étaient prises, ce que Vinci n’est pas en état de négocier, elles sont à cette date jugées insuffisantes par la Commission européenne concernant cette espèce classée « d’intérêt communautaire qui nécessite une protection stricte », selon l’arrêté du 9 juin 2011, postérieur à la DUP du 17 mars 2010 considérée d’autorité ;
-          Remettons dans le jeu les 350 hectares de l’autoroute pour répondre globalement et de manière satisfaisante à Bruxelles. Parions que le dédit de Vinci coûtera moins cher à la France que les pénalités européennes pour la disparition du grand hamster.

Comment un élu qui approuverait aujourd’hui cette convention pourrait-il affirmer qu’il l’a fait en connaissance de cause ?

Par ce vote, non seulement nous permettrions dès maintenant la mise en œuvre de ce projet, mais nous engagerions la collectivité à payer 9.85 % des coûts prévus actuels et à venir, sur des travaux et des budgets relevant du financement public et qui ne  manqueront pas d’intervenir dans les 55 ans de durée de la concession. Ce serait donc 19.7 % pour notre futur grand Conseil d’Alsace. Si l’on en croit les éléments que l’on nous a soufflés et que nous aimerions vérifier en ayant accès au dossier, ces surcoûts interviendront bien rapidement, du fait que Vinci aurait doublé le chiffre de prévision de circulation pour faire apparaitre de faibles budgets sur les fonds publics.

Pour conclure, il semble que les arguments même sur lesquels le Conseil d’Etat a confirmé le bien fondé de la DUP en 2010 sont maintenant mis à mal :
-          d’une part, les coûts estimés modérés du projet énoncés étaient de 302.9 millions d’euros  plus 92 millions de mesures compensatoires passent à un coût global de 756 M€ HT (frais financiers, frais de maitrise d’ouvrage et de maitrise d’œuvre et travaux) dont 536 de travaux en 2012, et sans mention de la prise en compte des mesures environnementales.
-          D’autre part, l’argument comme quoi « rien ne permet d’affirmer que le projet compromettrait la survie d’espèces protégées » est mis à mal par le jugement de la cour européenne en 2011.

En bref, ce projet complexe à paramètres multiples mérite d’être examiné démocratiquement dans notre société en pleine transformation au regard de ses enjeux pour l’avenir proche et lointain. Nous sommes d’accord pour considérer qu’il y a lieu d’agir pour réduire les difficultés de trafic autour de l’agglomération strasbourgeoise. Il faudra même sans doute sacrifier quelques hectares de terres mais que ce soit au moins pour des aménagements qui aient du sens et qui répondent aux problèmes !

En cette période économique plus que délicate, persister dans l’entêtement d’un vote précipité amènerait la majorité alsacienne à devoir porter seule la responsabilité des frais engagés à rembourser pour abandon du projet auprès du concessionnaire, lorsque ce projet inadapté aux enjeux actuels sera abandonné dans quelques semaines. Merci beaucoup.

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BP 2012 : énergie et habitat http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/16/bp-2012-energie-et-habitat/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/16/bp-2012-energie-et-habitat/#comments Fri, 16 Dec 2011 09:55:18 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=523 Intervention d’Andrée BUCHMANN

Monsieur le Président, madame la présidente, chers collègues,

J’aimerais faire un focus particulier sur la question des bâtiments économes en énergie. Je préfère utiliser cette terminologie qui est celle de l’Observatoire de la Qualité de l’air intérieur que le sigle à la mode de BBC (Bâtiment Basse Consommation).

A la fois pour des raisons environnementales (le bâtiment représente le premier consommateur d’énergie en France – 43% de l’énergie finale, et  est grand émetteur de gaz à effets de serre – 23%) et surtout pour des questions sociales ( l’augmentation actuelle  du prix de l’énergie et celle à venir qui risque d’être drastique ), nous avons à nous saisir à bras le corps de la problématique des bâtiments économes en énergie.Tout d’abord il est évident que ces objectifs doivent concerner l’ensemble des constructions et des  rénovations, que ce soit le privé, le public ou le logement social. Qu’on ne peut pas estimer que certaines catégories sociales n’ont pas les mêmes droits que les autres. C’est en effet  surtout en direction des  populations fragiles qu’il s’agit de faire les investissements qui leur permettent d’avoir des charges les plus basses possible, notamment d’énergie.

La priorité des priorités pour les bâtiments économes en énergie, c’est  le travail sur l’enveloppe – et c’est ce qui ressort du premier bilan de l’appel à projets de la Région ;  il faut penser  l’isolation des logements avant de penser systèmes compliqués et chers ou recherche de labels. Qui sont accordés, ne l’oublions pas, sur du calcul pas sur de la réalisation.

Les travaux de l’Observatoire de la Qualité  de l’Air intérieur, mis en place  par les ministères en charge de la santé, de l’environnement et du logement, montrent qu’au delà de la question énergétique, c’est la qualité de l’air intérieur et le confort des occupants  qui importent.  En effet les logiques d’ingénieur oublient parfois qu’une maison est un lieu de vie pour les êtres humains . Il s’agit de mettre l’être humain au cœur des préoccupations et pas les logiciels.

Cela pose la question de l’information des occupants sur les matériaux,  les pratiques (par exemple celles de l’aération, d’où des campagnes comme celles menées actuellement par le Ministère de la santé et l’Observatoire), les modes de vie

Enfin le grand champs sur lequel nous devons travailler est celui de la formation des professionnels. Trop souvent encore les travaux sont mal faits, les consignes pas comprises, la coordination des travaux inexistante.  La recherche de subventions liées à des labels fait souvent prioriser les calculs thermiques et les systèmes au détriment de la qualité du bâti ( choix de matériaux, orientation…).

Soyons particulièrement vigilants et attentifs et ne fonçons pas tête baissée dans des modes.

Sachons raison garder et faisons triompher le bon sens….

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BP 2012 : recherche et Innovation http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/15/bp-2012-recherche-et-innovation/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/15/bp-2012-recherche-et-innovation/#comments Thu, 15 Dec 2011 09:35:32 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=514 Intervention d’Andrée Buchmann

Monsieur le Président, chers collègues,

Comme vous le rappeliez dans votre propos liminaire, Monsieur le Président, la Recherche et l’Université de Strasbourg, qu’on devrait pouvoir appeler l’Université d’Alsace, sont à l’Honneur.

A travers les Prix Nobel  décerné à Jules Hoffmann, et toutes les autres distinctions que ce chercheur et son équipe se voient attribuer, mais aussi d’autres personnalités  et elles sont nombreuses qui ont choisi de venir faire ou terminer leurs études en Alsace et qui occupent des postes remarquables dans les universités du monde, dans les structures internationales,  dans des responsabilités politiques…

Nous sommes contents  que la nouvelle miss France soit alsacienne, mais nous pouvons surtout être fiers que le premier président de la République  Tunisienne, le premier président  élu démocratiquement ait vécu 15 ans en Alsace.  Monsieur Moncef Marzouki en effet,  a fait ses études  et a décroché  son diplôme de neurologie à Strasbourg  où il aussi travaillé comme médecin. Donc non seulement il parle un français châtié  mais aussi l’alsacien.

La marque d’une région, ce sont ses  productions manufacturées, son attractivité touristique, son ou ses logos…. Mais c’est surtout sa capacité de participer à l’élaboration de la pensée et au dialogue du monde.

Je veux bien être fière des bredele et des maisons à colombage, mais je souhaite aussi que nous produisons des écrivains, des chercheurs, …. Ce qui nécessite réflexion, confrontation, échanges.

C’est pourquoi la politique nationale de restriction d’attribution de possibilité de séjours à des étudiants, à des chercheurs, à des personnes  qui choisissent de venir travailler transitoirement en Alsace est handicapante pour le rayonnement mondial de notre Région.

Enfin concernant la stratégie régionale de l’innovation, elle n’est pas encore suffisamment stabilisée pour être totalement lisible.  Nous allons cependant voter pour ce rapport, dans l’attente d’une discussion spécifique à la lecture de l’avis que rendra le CESER-Alsace à la fin de janvier

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BP 2012 : interventions économiques http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/15/bp-2012-interventions-economiques/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/15/bp-2012-interventions-economiques/#comments Thu, 15 Dec 2011 09:28:04 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=512 Intervention d’Andrée Buchmann

Monsieur le Président, chers collègues,

Je ne vais pas être originale en remarquant que dans un contexte de crise économique qui ne fait que commencer, le budget que le Conseil régional consacre à l’économie diminue.

Est-ce à dire que nous avons grand espoir de pouvoir bénéficier de la dynamique économique qui s’instaure en Bade Wurtenberg  qui recherche de plus en plus des emplois qualifiés ?

Il est vrai que dans un passé pas très lointain, les dirigeants alsaciens s’étaient installés dans le confort d’un environnement favorable en étant convaincus qu’il n’était pas nécessaire d’innover et que la prospérité allait de soi.

C’était le temps des 60.000 travailleurs frontaliers vers la Suisse et vers l’Allemagne,  et de l’implantation d’entreprises étrangères, notamment japonaises et américaines, à grands coups d’exonération de taxes professionnelles et de subventions.

Une partie de nos difficultés résident dans les conséquences de ce manque de créativité : disqualification de l’enseignement bilingue et du bilinguisme en général,  insuffisamment de soutien aux petites et moyennes entreprises, peu d’ouverture aux nouveaux champs de l’économie verte et des métiers émergents.

Même si le discours devient plus écologique, on ne peut qu’être surpris par la permanence des vieilles logiques.

Ainsi présenter le Grand Contournement Ouest comme un facteur d’attractivité, dans une totale incohérence avec d’autres politiques comme celle de la trame verte et bleue, de la biodiversité, de la préservation des zones humides, notamment dans le cadre de notre  classement n zone Ramsar, du schéma de cohérence écologique.

Présenter le Grand Contournement Ouest de manière positive alors que les grands enjeux mondiaux sont ceux de l’adaptation au  changement climatique, de la lutte contre la pollution atmosphérique, de la transition vers  la société post-pétrole et des régions décarbonées, ne peut que laisser pantois.

Tout comme le contour de la «  Marque Alsace »  laisse songeur. Est-il imaginable, à l’heure de la mondialisation et de la relocalisation, de concevoir la promotion d’une région sans associer les grandes villes qui en forment  un élément moteur et sans l’inscrire dans un territoire plus pertinent.

A Shanghai, la différence de perception et projection territoriale entre l’Alsace et la Ville de Fribourg était symptomatique. Grâce à l’initiative de quelques architectes un Pavillon Alsace a été construit à l’exposition universelle. Bonne idée. Sauf que l’iconographie de l’exposition à l’intérieur du bâtiment donnait une image un peu folklorisante de la région, mais surtout la photo principale montrait la centrale nucléaire de Fessenheim. Comme innovation, cela se pose là !

La Ville de Fribourg, qui avait réalisé un pavillon dans la partie « énergies renouvelables »  montrait les nouveautés de ce secteur et territorialement inscrivait la ville dans l’environnement du Rhin supérieur.

C’est un autre point de vue et une autre vision du monde.

Ce n’est pas avec nos vieilleries comme Fessenheim et le GCO que nous allons « faire de l’Alsace un modèle du monde meilleur de demain «  ‘ je vous cite, p.4. D’ailleurs, faut-il se penser en modèle ?

On peut s’interroger sur le brutal arrêt des investissements dans le domaine du photovoltaique,  lors qu’on donne une subvention importante ( 5 000 euros)  aux acquéreurs de véhicules électriques – qui peut se permettre une voiture électrique ?  ( il est vrai que ce dispositif ne marche pas très bien, heureusement, et qu’il a été étendu, sous notre impulsion,  aux acquisitions de véhicules électriques achetés par les collectivités… )

Les dispositifs sont nombreux, et beaucoup d’entre eux utiles. Néanmoins on peut s’interroger sur l’efficacité de certains, notamment d’aides individuelle à l’entreprise par manque de pro-activité de la Région, et sur la pertinence de certains dispositifs. Nous ne pouvons pas garder les mêmes types d’intervention depuis plusieurs années alors que le contexte régional et général est bouleversé. Selon nous, ce n’est pas le moment de réduire la voilure : si les dispositifs ne sont plus à la hauteur, à nous d’aller de l’avant (notamment en développant l’éco-conditionnalité).

Il manque souvent la mise en réseau régional, avec les entreprises des régions voisines, notamment suisses et allemandes. Alors que nous avons eu un Congrès le 1er décembre, vos projets pour 2012 n’intègrent toujours pas la fusion des agences de développement !

On ne peut pas se penser alsaco-centrés.  Nous partageons la proposition du Ceser Alsace d’un exercice prospectif régional sur l’évolution des différents secteurs de l’économie, associant l’ensemble des acteurs du territoire.

Ce à quoi il nous faut réfléchir maintenant, c’est à la mise en œuvre de la transition vers la société post –carbone. Avec un focal important sur l’économie numérique, mais sans oublier qu’elle est fortement consommatrice d’énergie et qu’il s’agit de réfléchir  à un développement qui nous autorise à faire beaucoup plus et beaucoup mieux avec beaucoup moins.

C’est possible.

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BP 2012: agriculture – forêt http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/15/bp-2012-agriculture-foret/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/15/bp-2012-agriculture-foret/#comments Thu, 15 Dec 2011 09:18:38 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=503 Intervention d’Andrée Buchmann

La politique agricole de la Région va dans le sens  d’une meilleure prise en compte de la préservation de la ressource, et du rapprochement avec la société : réduction des intrants, cultures  nécessitant peu  ou pas d’engrais comme le miscanthus, l’organisation de circuits courts…

Indéniablement les nouvelles demandes sociales,  des consommateurs ou des collectivités, ont  un impact bénéfique sur l’évolution des pratiques agricoles et la volonté de maintien des exploitations et de l’emploi.

Les AMAP, les paniers légumes, les opérations de fermes ouvertes,  les fermes en ville, les lieux de vente directe…. Toutes ces initiatives témoignent d’un basculement de valeurs.

Même s’il se cache encore entre les lignes des porcheries ou des poulaillers industriels, de l’épandage  de phytosanitaires, du retournement excessif de prairies. Les choses vont dans le bon sens.

J’aimerais cependant ajouter à ce rapport un aspect que nous avions déjà évoqué mais qui ne figure pas dans ce document. C’est la question du bien-être animal, et de l’idée de réfléchir à une marque qui associerait bien-être animal et préservation de la biodiversité. Cela pourrait concerner les œufs de plein air, le lait par exemple du Ried, de la viande bovine, des céréales,  de la biomasse…

Concernant la forêt, les orientations vont vers des approches plus écologiques ( forêts plus diversifiées, essences locales et en phase avec l sol, adaptation au changement climatiques….

Le rapport fait peu état de la production de bois d’œuvre, de la manière dont la filière s’organise, de la première et de la deuxième transformation…. On se limite aux petites  entreprises de récolte

Quand je lis ce rapport, tout a l’air parfait. Et j’entends bien  « optimiser la mobilisation de la ressource ».  Mais j’aimerais que soit fait le lien entre, d’un côté les innombrables projets de chauffage au bois, pour les particuliers et de chaudières bois pour les entreprises. J’aimerais qu’on additionne les besoins actuels, ceux des opérations dans les tuyaux et ceux projetés et qu’on les mette en regard aux potentialités de production raisonnable de nos forêts.

Déjà on entend les syndicats forestiers tirer la sonnette d’alarme : avec la demande croissante de bois énergie, les  lieux de récolte sont nettoyés jusqu’à la dernière brindille, ce qui risque de baisser la productivité du sol privé d’humus.

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Conseil d’Alsace : congrès des 3 collectivités du 1er décembre 2011 http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/01/conseil-dalsace-congres-des-3-collectivites-du-1er-decembre-2011/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/12/01/conseil-dalsace-congres-des-3-collectivites-du-1er-decembre-2011/#comments Thu, 01 Dec 2011 10:35:05 +0000 sophielb http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=606 Intervention d’Andrée Buchmann

Messieurs les présidents, chers collègues, mesdames et messieurs,

Il est beaucoup d’interrogations ce matin sur notre identité et le vivre- ensemble.  J’aimerais dire avec André Weckmann qu’est alsacien celui ou celle qui choisit de l’être, quel que soit le moment où il /elle est  arrivé sur ce territoire.

N’oublions jamais, Messieurs les présidents, que l’Alsace a toujours été terre d’accueil, et notre « vivre ensemble », notre culture commune se sont  aussi constitués à travers l’apport  des peuples plus lointains et nos échanges avec les peuples du monde.  Si l’Alsace avait vécu repliée sur elle-même, elle n’aurait pas connu ce dynamisme qu’on lui envie.

C’est pour cette identité qu’il faut se battre, avec comme base le bilinguisme  assumé et défendu qui nous permet d’occuper pleinement notre territoire rhénan, compris comme base d’un multilinguisme qui s’appuie sur les autres langues parlées ici. Nous ne pouvons relancer notre économie sans commercer avec les autres pays du monde,  que ce soit l’asie, l’Amérique, l’Afrique ou l’Océanie… et les meilleurs relais sont celles et ceux qui viennent de ces pays et peuvent être nos ambassadeurs.

Notre économie est aussi fortement tributaire de la dynamique de nos voisins immédiats. Le pays de Bade recrute des emplois qualifiés. Répondre à la demande implique de connaître les métiers, mais aussi la langue. Développer les filières d’enseignement paritaires est plus que jamais une nécessité, n’en déplaise à Mme la Rectrice.

Notre stratégie économique s’inscrit dans le Rhin supérieur. Il nous faut donc tout de suite penser le Conseil d’Alsace dans une perspective territoriale plus large.

D’autant que notre milieu de vie est  fertile certes mais fragile. Nous respirons le même air, nous utilisons la même eau. La préservation de notre environnement est un enjeu commun.  Le sud de notre région, et même Colmar, ont longtemps été la poubelle de l’industrie chimique suisse. Stocamine, Fessenheim, représentent des menaces pour toute la région, et au-delà. Une pollution grave de la nappe phréatique, plus grande réserve d’eau d’Europe, impactera les régions concernées par la nappe, et au-delà, via les cours d’eau comme le Rhin. L’eau c’est la vie. C’est aussi l’économie.

Nous devons inventer un destin politique et démocratique à la région du Rhin Supérieur pour non seulement coopérer, mais aussi construire ensemble. Construire  un développement durable de la Vallée du Rhin Supérieur sobre en énergie, en consommation d’espace, sans nucléaire, pour réussir la transition vers la société post-carbone.

Cet objectif nécessite de la pensée, de la réflexion, de la recherche fondamentale et appliquée, des savoir-faire industriels, de la compétences professionnelle.

Belle perspective pour nos laboratoires de recherche, nos universités, nos entreprises .

Mais à entendre certains discours ce matin, on peut craindre que si nous utilisons les mêmes mots, le sens que nous leur donnons est bien différent. Développement durable signifie pour beaucoup « on fait pareil mais on l’appelle autrement ».

Si nous sommes favorables à la fusion des collectivités, à condition que la proportionnelle garantisse le non recul de la parité et la représentation de la diversité, nous n’adhérons pas aux orientations politiques de l’UMP et nous nous battrons pour mettre en avant une autre idée du développement durable du Rhin supérieur.

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Conseil d’Alsace : une région bilingue, rhénane, européenne, ouverte et en dialogue avec le monde 7 mai 2011 http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/05/07/conseil-dalsace-une-region-bilingue-rhenane-europeenne-ouverte-et-en-dialogue-avec-le-monde/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/05/07/conseil-dalsace-une-region-bilingue-rhenane-europeenne-ouverte-et-en-dialogue-avec-le-monde/#comments Sat, 07 May 2011 15:12:34 +0000 mstoll http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=250 Voici l’intervention d’Andrée Buchmann sur le Conseil d’Alsace et son implication dans l’espace rhénan.

espace rhenan_AB_20110507

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Chronique de la séance budgétaire : 1er jour http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/01/20/chronique-de-la-seance-budgetaire-1er-jour/ http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/2011/01/20/chronique-de-la-seance-budgetaire-1er-jour/#comments Thu, 20 Jan 2011 16:20:44 +0000 mstoll http://europeecologiealsace.europe-ecologie.net/?p=181 Le Conseil régional a 2 jours de boulot intense juste avant la trêve des confiseurs : c’est sa session budgétaire.
Tout commence par un débat court de politique générale ouvert par le Président auquel répondent les présidents de groupe. Cette année, sans trop d’effort rhétorique, le Ministre Richert a lu à toute vitesse l’épaisse liasse que lui avait préparée son cabinet. En réponse, face au tir de barrage à gros calibre socialiste (« vous avez, M.Richert, doublé votre crochet aux lycées par un uppercut à la formation continue »), et d’une toute autre nature, les vociférations du Front National, la contribution écologiste passait pour plus nuancée. Bien sûr, le Président, distributeur de bons et de mauvais points, n’a pas manqué de souligner ce contraste, décernant à Jacques Fernique le titre « d’opposant équilibré ».

Retrouvez l’introduction au débat de Jacques Fernique

Commence ensuite le marathon de l’examen des budgets sectoriels.

- Sur la Recherche et l’enseignement supérieur les écologistes ont donné leur aval par la voix d’Andrée Buchmann qui a rappelé qu’ «il n’y a pas d’innovation durable sans enseignement et recherche au meilleur niveau ».

Cliquez pour lire l’intégralité de l’intervention

- Sur une des compétences majeures de la Région, la Formation professionnelle continue, Sylvie Grucker a dénoncé la baisse des crédits, rappelant qu’une gestion comptable ne pouvait compenser l’absence d’une politique ambitieuse pour une formation personnalisée tout au long de la vie et pour engager la transformation écolgoique. Le groupe écologiste a voté contre ce budget.

Cliquez pour lire l’intégralité de l’intervention

Lors de l’examen du budget de la Culture et du bilinguisme, Andrée Buchmann a rappelé notre opposition à la vision étriquée que promeut l’OLCA et la nécessité de poursuivre et amplifier notre soutien à la culture vivante.

Retrouvez l’intervention complète

Ce débat a dégénéré ensuite avec les invectives, les pitreries et les provocations de Patrick Binder : le leader frontiste s’est permis notamment une agression verbale inadmissible à l’égard de Djamila Sonzogni.

C’est Antoine Waechter qui est intervenu sur le volet économie, emploi et agriculture rappelant notre opposition à une logique d’incantation au markéting territorial et à la croissance aveugle de produits vite obsolescents. Il  a développé les 4 axes forts du projet économique des écologistes : relocalisation, appui au tissu des TPE-PME, transformation écologique, exportations en misant sur la durabilité et la qualité régionale. Il a également présenté l‘amendement du groupe sur la filière laitière et la structuration d’une filière régionale œufs de plein air, dont le principe de travailler sur ces sujets avec les producteurs, les associations environnementales et représentant les consommateurs a été retenu par l’exécutif.

Cliquez pour lire l’intervention complète

La première journée s’est conclue (avec des rangs clairsemés surtout à l’UMP) autour d’un enjeu pourtant important : la Formation initiale c’est-à-dire les lycées, les CFA et l’apprentissage dans notre Région. Si le groupe partage les orientations en matière d’apprentissage, il n’est pas convaincu par la baisse du budget consacré aux lycées. C’est Jacques Fernique qui a relayé cette inquiétude que le Président n’a pas réussi à atténuer.

Cliquez pour retrouver l’intervention complète

Suspension de séance jusqu’au lendemain !

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