Aujourd’hui au conseil municipal, un élu Vert soumet un vœu au vote de ses collègues dans lequel il propose que Toulouse soit candidate pour expérimenter le dispositif des salles de shoot si le gouvernement, comme il le souhaite, en accepte le principe.
Il s’écoulera peut-être du temps avant que les toxicomanes disposent à Toulouse d’une salle de shoot où, comme dans d’autres pays en Europe, il sera permis de consommer ou de s’injecter de la drogue sous assistance sociale, médicale et psychologique. Encore faut-il, au préalable, que le gouvernement adopte sur cette délicate question une posture définitive et clarifie sa politique sanitaire après les contradictions estivales d’une Roselyne Bachelot, plutôt tentée par l’expérience et d’un François Fillon totalement hostile au projet.
Ce vendredi au conseil municipal, le Vert Antoine Maurice soumettra aux élus toulousains l’adoption d’un vœu dans lequel il demande au nouveau gouvernement de soutenir l’expérience des salles de consommation à moindres risques (SCMR), et propose également qu’en pareille hypothèse, Toulouse puisse être candidate pour tester ce dispositif.
« Le sujet est complètement déconnecté du débat sur la dépénalisation des drogues dites douces », avertit Antoine Maurice dont la chef de parti, Cécile Duflot, s’est encore prononcée récemment en faveur de la légalisation de la consommation de certains produits stupéfiants. Dans ce cas, explique l’élu écologiste, c’est un problème de santé publique auquel doivent être associés la municipalité, l’Agence régionale de Santé (ARS), la préfecture de police et l’ensemble des services compétents.
« Dans d’autres pays, ce type de programme a permis de réduire considérablement les risques sanitaires liés à la consommation de drogue, les morts par overdose ou la progression du VIH chez cette population », observe le Vert. Il relève aussi que des villes comme Marseille et Paris notamment, partagent sur la question le même point de vue. « C’est bien la preuve que l’enjeu est d’importance et qu’il se situe au-dessus des clivages politiques classiques ».
Antoine Maurice croit pouvoir compter sur le soutien de l’ensemble des élus de la majorité de gauche, ce qui suffira à valider son vœu auquel pourrait ensuite succéder un diagnostic de la toxicomanie locale. « Bien entendu, Toulouse n’est pas épargnée. Il est de notoriété publique que certaines cages d’escalier, rue Bayard par exemple, sont des salles de shoot clandestines… », conclut Antoine Maurice.
Interrogé par « La Dépêche du Midi », François Briançon, président du groupe socialiste, radical et républicain de la mairie de Toulouse, annonce que les élus de gauche adopteront le vœu proposé par Antoine Maurice. « Nous en avons discuté au sein du groupe et il n’est pas apparu de problème particulier. Pour tout dire, il n’y a même pas eu vraiment de débat sur ce sujet et sur l’intérêt de mener ce type d’expérience qui participe d’une politique de santé publique », a souligné l’élu PS.
Lionel Laparade
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