Ce matin, je me suis rendu à Paris, au Sénat, pour une rencontre réunissant des élus de collectivités mobilisées pour la mise en oeuvre de l’éducation à l’environnement dans leurs territoires, ainsi que les grandes associations d’élus locaux et des acteurs associatifs impliqués dans la concertation au niveau territorial et national.
L’objectif de cette rencontre était de préparer les Assises nationales de l’Education à l’Environnement vers un Développement Durable qui auront lieu du 27 au 29 octobre à Caen, et de voir comment les collectivités pourront trouver leur place dans la construction d’une politique nationale de l’éducation à l’environnement pour la France.
Les Assises nationales vont permettre de réunir et rapprocher les quatre sphères de la société (Etat, collectivités territoriales, société civile, entreprises) afin de les faire travailler ensemble sur des solutions pour l’avenir. Il devrait naître de ces assises un Espace National de Concertation destiné à élaborer une démarche nationale coordonnées et cohérente en faveur de l’éducation à l’environnement.
Ce matin, entre élus de collectivités et territoires différents, de Lille, Lyon, région parisienne, PACA et ailleurs, nous avons pu échanger sur nos expériences, nos freins et leviers à la mise en oeuvre de politiques d’éducation à l’environnement.
Pour ma part, j’ai exprimé le souhait qu’à Caen, plus qu’un espace de concertation, la nécessité de faire de l’éducation à l’environnement un enjeu politique soit posée. Il faut reconquérir la sphère politique. J’ai le sentiment qu’aujourd’hui, les élus nationaux ou locaux ne sont plus convaincus de la nécessité de mettre en oeuvre des politiques d’éducation à l’environnement, pensant sans doute que la sensibilisation de la population aux enjeux environnementaux est acquise aujourd’hui. Or, bien au contraire, je pense que l’éducation à l’environnement doit être le pendant de l’ensemble des politiques publiques de transformation sociale et écologique de notre société, et qu’elle est donc un pilier fondamental de l’action publique.
Nous devons réhabiliter l’éducation à l’environnement, demander à l’Etat de donner plus de moyens financiers à la mise en oeuvre de projets, d’ouvrir l’Education Nationale à des projets globaux type agendas 21 scolaire par exemple. De même, les collectivités territoriales doivent se rassembler au niveau régional, autour d’une plateforme commune de concertation et mutualisation des moyens, financiers entre autres, pour mettre en place des plans d’actions cohérents, complémentaires et donc ambitieux. En Midi-Pyrénées par exemple, le Comité Régional de l’Education à l’Environnement (CREEMP) doit s’ouvrir à d’autres collectivités que la seule Région, pour donner un nouveau souffle, et de nouvelles perspectives.
On l’a vu ce matin, notre réunion n’était qu’un début ; certains se retrouveront à Caen, et nous avons déjà prévu de nous retrouver en janvier, pour faire un bilan de ces assises nationales, et continuer notre démarche d’échanges, de rencontres, pour construire ensemble un réel développement durable.
Crédits I Nous contacter I Espace privé I Site propulsé par SPIP I RSS 2.0 |