A l’issue de la réunion du Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles (SPPPI), je constate avec dépit que rien n’est réglé concernant la dépollution des ballastières proches de l’ancien site AZF, où reposent 4700 tonnes de nitrocellulose.

Et pourtant…

En novembre 2009, le ministre de la Défense promet une annonce pour début 2010 …

En mars dernier, n’en finissant plus d’annoncer des annonces, l’armée déclare qu’elle donnera en mai les résultats d’une étude dont elle dispose pour la dépollution du site…

Jusqu’à la réunion de ce mardi 22 juin… durant laquelle l’armée nous a finalement annoncé l’attribution - pour la bagatelle de 2,7 millions d’euros - d’un marché à cinq sociétés, pour étudier la réhabilitation du site ! Après une si longue attente, je m’associe à la profonde perplexité des associations représentées au sein du SPPPI.

Car quel est le bilan des courses ? Le ministère de la Défense ne prendra aucune décision avant le terme de l’étude, fin 2013. Pour une réhabilitation qui ne démarrerait pas avant le second semestre de 2014… à condition que le coût des travaux, qui sera chiffré dans l’étude, n’incite pas l’armée à un retour à la case départ, en laissant le site en l’état, comme pourraient le laisser entendre certaines de ses déclarations !

Différer une nouvelle fois une décision tout en préparant les esprits à l’inaction, ce serait faire montre de beaucoup de légèreté sur un dossier lourd.

Après ce nouvel épisode d’un feuilleton qui n’a que trop duré, les élus Verts demandent donc au gouvernement de prendre en charge la dépollution du site, sans se dérober face à ses responsabilités.

Son maintien en l’état serait une insulte à la mémoire des Toulousains, meurtrie par une catastrophe industrielle majeure.