Voici le texte d’une intervention que j’ai faite au nom du groupe EELV à l’occasion d’un voeu en faveur de la création d’une ZAPA à Toulouse.
Monsieur le Maire, chers collègues,
Nous ne voterons pas ce vœu, parce que la protection de l’atmosphère appelle des réponses plus adaptées et plus globales que la ZAPA. Réponses dont nous sommes en train de nous donner les moyens, notamment dans le cadre de la Communauté urbaine – et Madame Dounot Sobraques doit en avoir connaissance, en tant que membre de la Commission Environnement et Développement durable…
Tout d’abord, je vous rappelle que huit collectivités ont fait connaître leur volonté de se porter candidates, mais que deux d’entre elles se sont déjà dégagées de l’appel à projet. Dont la ville de Nice. Je cite son maire, Christian Estrosi : « le dispositif Zapa, très compliqué et peu efficace, est incompris d’une grande partie des gens qui aujourd’hui le prennent comme une mesure discriminatoire à leur égard ».
Car ce vœu est à lui seul un symbole de ce que fait la droite quand elle prétend faire de l’écologie : au nom de l’environnement, on pénalise les plus modestes. Ainsi, faute de prise en compte des émissions de CO2, seuls les véhicules diesel les plus anciens et les moins coûteux, seraient touchés. En revanche, les véhicules les plus puissants, pourtant gros émetteurs de CO2, les plus consommateurs d’énergie fossile et les moins adaptés à la ville échapperaient à toute restriction. Conclusion : autant on pouvait soutenir le principe des ZAPA, autant ce principe a été dévoyé par le mode d’application retenu. Car la classification des véhicules proposée par le gouvernement Fillon a rendu le dispositif notoirement injuste sur le plan social.
Il nous faut donc trouver une autre voie pour limiter nos émissions de particules fines et de NOx en même temps que les rejets de gaz à effet de serre. Une solution plus appropriée, moins discriminatoire, et qui pousse plus loin nos engagements. Car limiter les pollutions, c’est avant tout faire avancer la politique des transports collectifs et des modes doux, investir dans toutes les alternatives à la voiture individuelle. C’est aussi mener une véritable politique de stationnement – c’est aujourd’hui le cas, comme nous l’avons encore vu à l’occasion de cette séance. Voilà ce qu’est une véritable politique écologique, une politique au service de la qualité de vie pour tous. Et c’est bien l’action que nous menons très résolument, à travers le Plan de protection de l’atmosphère et le Plan Climat Energie Territorial, pour lui donner toute l’ampleur qu’elle exige. Pour conclure j’invite donc Madame Dounot Sobraques à un examen attentif des fiches-action du Plan Climat Energie Territorial de la communauté urbaine !
Merci de votre attention.
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