Antoine Maurice a pris la parole au nom des élu-e-s écologistes. Il s’est tout d’abord associé à l’ensemble du Conseil pour témoigner toute notre solidarité aux communes du département (parmi lesquelles Saint-Béat) sinistrées par les inondations. Il a également exprimé notre satisfaction après l’envoi sur place d’agents de notre communauté urbaine, qui ont contribué aux opérations de nettoyage.
Voici le verbatim du reste de son intervention.
L’emploi à Sanofi
"Je vous fais part de notre inquiétude concernant l’évolution des négociations entre la direction du groupe Sanofi et les représentants du personnel du site de Toulouse.
Alors que la feuille de route issue du rapport Saintouil – rapport approuvé par le groupe Sanofi, je crois utile de le rappeler d’emblée – prévoyait le maintien de 500 postes à Toulouse, la direction a présenté ce lundi 24 juin un projet ne prévoyant le maintien que de 364 emplois.
Si le comité central du groupe prévu le 2 juillet venait à confirmer les modalités de restructuration présentées aux salariés, on serait en droit de s’interroger sur l’usage fait du rapport Saintouil... et je veux dire ici que ce rapport n’a pas vocation à servir de placebo pour endormir les élus et diviser les organisations syndicales ! J’ai pris note des dernières déclarations de la direction, selon lesquelles la feuille de route serait suivie. Je l’espère vivement, pour le respect de la parole engagée devant le personnel, le ministre du redressement productif et les élus lors de la remise du rapport.
Un dernier mot concernant ce rapport. Les élu-e-s écologistes ont déjà eu l’occasion de formuler des réserves, en particulier sur sa portée temporelle, limitée à 5 ans, ou sur le recours à des financements publics. Mais je voudrais attirer votre attention sur un élément qui n’a fait l’objet d’aucun commentaire à ce jour : le rapport préconise que Sanofi valorise son foncier à travers la location de 50 000 m2, pour un parking ou l’implantation des facultés de pharmacie et d’odontologie. Je m’interroge sur cette option, qui priverait la ZAC de retombées économiques majeures et, après l’aménagement de la zone par la collectivité, d’un juste retour sur les investissements qu’elle y a consenti. Je pense donc que cette perspective appelle une vigilance particulière de notre part, d’autant plus que le groupe Sanofi, dont le taux de profit est de 74%, profite par ailleurs des largesses de l’Etat."
La LGV (Ligne à Grande Vitesse)
(NDR : au moment où débutait ce conseil de communauté, la remise au Gouvernement du rapport de la commission "Mobilité 21", avec des préconisations sur les orientations à donner aux grands projets d’infrastructures de transports, était attendue dans la journée).
"Concernant le devenir de la LGV, je n’ai pas l’intention de me livrer à un commentaire avant la publication du rapport de la Commission Mobilités 21, qui doit intervenir dans la journée. A ce stade je ne souhaite pas participer aux pressions exercées par des élus locaux de tous bords et de toutes régions durant le travail de cette commission, sur fond de concurrence exacerbée entre territoires. Quand une commission de ce type est mise sur pieds, c’est pour favoriser une décision de politique publique raisonnée. Son fonctionnement ne devrait pas être perturbé par des annonces intempestives, faites à l’issue de tractations en coulisses… A moins de considérer que les décisions peuvent être prises avant les conclusions de la commission… ce qui revient à considérer que la commission ne sert à rien. Vous l’aurez compris, cette conception n’est pas la nôtre.
Les élu-e-s écologistes réservent donc leur prise de parole au débat auquel donneront lieu les 2 vœux déposés par les groupes de l’opposition communautaire… groupes dont je note qu’ils sont eux aussi en concurrence, puisqu’ils n’ont pas trouvé le moyen de se mettre d’accord sur un texte commun."
L’agriculture périurbaine
"Pour conclure, un mot pour souligner le beau succès - 2 500 visiteurs - rencontré par la 1ère édition de la manifestation « Rendez-vous en plein champs », organisée à Pin-Balma le 23 juin, dont je remercie chaleureusement tous les partenaires. Cette réussite confirme l’attente des citadins d’une agriculture de proximité et de qualité. Je rappelle d’ailleurs que cette opération s’inscrit dans la dynamique de la création, à l’horizon 2017, d’un grand parc agricole et naturel à Pin-Balma. Elle fait également écho aux objectifs que nous nous sommes fixés dans la Charte pour une agriculture durable, pour la valorisation d’une production agricole de proximité et de qualité."
Adoption du compte administratif
Notre groupe a approuvé le compte administratif, présenté chaque année à l’assemblée délibérante, qui l’arrête définitivement par un vote avant le 30 juin de l’année qui suit la clôture de l’exercice. Il retrace les mouvements effectifs de dépenses et de recettes de la collectivité et permet donc d’évaluer la réalisation du budget primitif voté par l’assemblée en début d’exercice.
Extension du dispositif des abonnements résidents dans 8 parkings du centre ville
Philippe Goirand a pris la parole pour notre groupe : "nous nous félicitons de cette avancée puisqu’il s’agit de proposer des solutions complémentaires de stationnement résident tout en libérant de l’espace public pour les mobilités alternatives à la voiture. Le dispositif a d’ailleurs, de notre point de vue, vocation à être déployé dans tous les parkings sous-terrains, en particulier celui d’Esquirol."
Approbation du PLU (Plan Local d’Urbanisme) de Toulouse Métropole - commune de Toulouse
Voici l’intervention de Jean-Charles Valadier pour le groupe EELV :
"Notre communauté urbaine assure le suivi des évolutions des 37 PLU de nos communes. Aujourd’hui, la révision du PLU de la ville de Toulouse attire particulièrement notre attention.
Et je souhaite mettre en évidence certaines avancées que traduit ce document. Il faut y voir un changement de cap. Ainsi, nous optons pour une ville qui se renouvelle sur elle-même, avec des densités d’urbanisation en fonction de la desserte en transports collectifs, avec une attention à son patrimoine architectural comme dans le quartier Croix Daurade, et à ses jardins comme dans le quartier Saint Michel. Il comporte des avancées en ce qui concerne la mixité sociale, générationnelle et fonctionnelle ou encore les performances environnementales, notamment en matière de consommation énergétique.
Les écologistes proposent ainsi d’aller plus loin dans une politique de résilience et d’adaptation au changement climatique. Ils veulent favoriser explicitement une forme urbaine plus compacte, qui permet l’optimisation des réseaux publics et des déplacements. Une forme qui permette la proximité des emplois, des commerces et des loisirs. D’où la nécessité de développer des quartiers assez denses pour assurer le développement des déplacements doux et la qualité de vie pour les habitants.
Au-delà, la prochaine étape sera aussi de mettre en commun tous nos PLU communaux pour coordonner notre projet urbain à l’échelle de l’agglomération. C’est même à l’échelle de l’aire urbaine avec le SCOT qu’il faut arrêter la consommation d’espaces agricoles et réguler les déplacements.
En ces temps de réforme territoriale, les écologistes demandent même que le SCOT soit mis en cohérence avec les schémas régionaux pour mieux organiser notre région, et rééquilibrer les croissances démographiques. Nous devons d’ailleurs saluer ici la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) présentée hier par Cécile Duflot. En effet, cette loi nous donne enfin les outils qui nous permettront d’engager plus concrètement la transition écologique des territoires. Pour cela il était nécessaire de moderniser les règles d’urbanisme. Et cette loi permet justement aux élus d’élaborer les plans locaux d’urbanisme sur le périmètre des intercommunalités afin de construire les logements là ils sont le plus utiles.
Pour finir, j’ajouterai que c’est bien à l’échelle des quartiers que notre futur PLU communautaire devra se décliner. Et cela doit se faire en concertation avec les habitants, les décideurs et l’ensemble des acteurs du territoire, pour qu’ils se l’approprient et le fassent évoluer au regard de l’intérêt général. Car l’aménagement durable du territoire passe par une participation citoyenne en amont et renforcée.
C’est un changement de cap, que les élus écologistes souhaitent amplifier, pour le décliner sur le territoire de nos 37 communes."
Projet TESO (Toulouse Euro Sud-Ouest) : lancement des études préliminaires sur le pôle d’échange multimodal
Voici l’intervention de Jean-Charles Valadier :
"Par cette délibération, nous prenons acte du lancement des études préliminaires du pôle d’échange multimodal, troisième phase du projet de transformation de la gare Matabiau et des quartiers environnants. LGV en 2025 ou modernisation de la ligne avant, ce projet est indispensable. Il n’est pas suspendu à l’arrivée de la LGV à Toulouse, car 90% des mouvements dans le futur pôle multimodal seront liés aux déplacements régionaux, interurbains et urbains.
Par notre vote, nous disposerons, fin 2014, de la totalité des données techniques et financières.
En parallèle, nous avons lancé hier mercredi 25 juin, les ateliers de la Fabrique sur le projet urbain. C’est tout un processus participatif qui est ainsi lancé, s’étalant de juillet à novembre avec des participants qui doivent servir de relais avec les associations de quartier et tous les acteurs concernés de la vie économique toulousaine.
C’est l’un des processus de concertation les plus ambitieux lancés à Toulouse. Mais il est rare d’être face à un projet d’une telle ampleur. En effet, cette mutation urbaine concerne au bas mot 150 000 résidents sur 400 ha, et elle impactera le mode de déplacement de la plupart des habitants de l’agglomération. Le projet s’étalera sur une quinzaine d’années, et nous savons que les années actuelles sont décisives quant aux orientations urbaines.
Alors que se dessine tout un pan du devenir de notre agglomération, cette concertation doit s’inscrire dans le temps, pour permettre une large appropriation des enjeux. Elle doit devenir plus une collaboration qu’une concertation. A terme elle doit aboutir à des décisions prises AVEC les habitants, car la concertation est un engagement politique de prise en compte des propositions allant dans l’intérêt commun.
Une telle concertation a un coût, tant en ressources humaines que financières, mais une concertation insuffisante aussi, et nous savons qu’un tel projet peut générer des crispations voire des contestations à même de le fragiliser.
Le processus que nous avons engagé doit être renforcé pour permettre une forte association des habitants à toutes les étapes du projet, et dès la phase actuelle de diagnostic social et urbain. Il est aussi essentiel de partager l’avancée du projet avec l’ensemble des habitants et de maintenir le contact avec tous les acteurs. Par la suite, le projet devra être ajusté pour tenir compte de leurs avis.
Par ailleurs, l’action institutionnelle est déjà perceptible avec les préemptions effectuées par l’Établissement Public Foncier Local à Marengo et Bonnefoy. Il nous faut activer une cellule de veille impliquant les associations pour faire remonter les problèmes et désagréments vécus par les résidents.
Vous l’avez compris, les écologistes sont convaincus que le projet urbain Matabiau peut apporter une amélioration dans la qualité de vie future de tous, mais cela ne peut se faire sans une concertation à l’échelle du projet, qui doit s’inscrire dans sa durée."
ZAC Oncopole : compte-rendu annuel à la collectivité
Intervention de Danielle Charles :
"Pour définir l’Oncopole a minima, sans pour autant vouloir réduire son utilité, je dirai que c’est le renouveau architectural d’un quartier... sur un site mal dépollué et un autre qui reste à faire.
Or, et c’est là l’objet de ma prise de parole, je veux vous faire remarquer que nous construisons en direction d’un site dangereux, celui des ballastières, que la ville progresse et s’agrandit dans cette direction... avec le risque d’une répétition de ce qui nous a fait dire avec regret et fatalité un jour de 21 septembre : la ville a rattrapé l’usine et s’est construite autour !
Alors mes chers collègues, pour avoir des politiques du 21ème siècle, il nous faut affirmer que l’Etat doit dépolluer les ballastières pour que nos projets se développent dans la quiétude. En tant qu’écologistes, nous n’imaginons pas de laisser à nos enfants cette hypothèque pour l’avenir. Pour les malades, leurs familles, les personnels, les riverains, pour la ville même, il est grand temps que l’armée assume financièrement ses déchets du siècle passé, avant que ce quartier de la ville ne soit trop important et que l’évacuation ne soit plus pensable ou possible. C’est ce que je vous encourage à affirmer lors du débat public organisé par les services de l’Etat ce 1er juillet à Colomiers."
PPRT (Plan de Prévention des Risques Technologiques) de la société Safran Héraklès
Notre groupe a voté contre ce PPRT. Danielle Charles a pris la parole pour les élu-e-s écologistes :
"Certains d’entre vous connaissent déjà les raisons qui ont motivées le vote négatif de mon groupe sur ce PPRT lors du dernier conseil municipal. Je n’y reviendrai pas. Mais il en est d’autres que je veux soumettre à notre assemblée, et je pense que nombre d’élus ici présents partageront notre préoccupation.
La communauté urbaine a élaboré le Parc Garonne. Avec les 37 communes, et plus particulièrement avec les 7 communes géographiquement concernées, elle a proposé un plan guide d’accès à la Garonne, tout usage, qu’elle soit navigante, de loisir ou de biodiversité pour les habitants.
Grâce à une méthode de concertation, elle a permis de rassembler, de dialoguer et d’avancer ensemble afin d’impliquer les acteurs. Un peu plus au Sud, avec l’association « ConfluenceS Garonne-Ariège », notre communauté urbaine participe au projet de Réserve naturelle régionale qui aura l’originalité d’être la plus proche d’une aire urbaine.
Ces projets sont ambitieux, nécessaires et porteurs d’une réelle dynamique d’avenir pour notre agglomération toute entière. Ainsi, nous souhaitons rendre aux habitants de la métropole tout le bénéfice des ces espaces de nature exceptionnels. C’est le fruit d’une belle dynamique que nos communes sont arrivées à faire vivre. Et nous ne voulons pas la mettre à mal par le maintien, au cœur du fleuve, d’une installation classée Seveso seuil haut.
En conséquence, nous écologistes continuons de demander le déménagement de ce site industriel qui, tout comme AZF jadis, ne devrait plus avoir sa place dans notre agglomération. Nous ne pouvons donc approuver ce PPRT."
Projet de liaison routière dans le cadre de la création d’un pôle logistique d’Airbus à Cornebarrieu
Voici l’intervention de Philippe Goirand sur cette délibération que nous avons votée.
"Je rappellerai simplement les réserves que nous avions formulées ici, en septembre 2011. Il s’agissait alors de lancer la révision du PLU de Cornebarrieu. Et le groupe EELV avait déjà pointé les coûts que ce projet ne manquerait pas de générer : des coûts de voirie, d’assainissement, d’acquisition foncière. Aujourd’hui, nous nous rendons mieux compte de l’ampleur de ces coûts pour la collectivité. En outre, le déclassement de 8 000 m² d’espaces boisés classés n’a échappé à personne...
Mais nous savons aussi le rôle que ces infrastructures jouent dans l’attractivité économique du territoire. De même, autant les collectivités que les entreprises ne peuvent s’exonérer d’une vision pragmatique et de plus long terme intégrant la hausse du prix de l’énergie et nos engagements en matière d’émissions de Gaz à Effet de Serre.
Notre Plan Climat énergie territorial a d’ailleurs affirmé notre volonté d’engager une réflexion partagée avec les grandes entreprises du territoire. Mais si l’objectif est clairement affiché, il reste désormais à le faire vivre pour dessiner les infrastructures dont le territoire à besoin. Ainsi, par exemple, un pont ferroviaire dans le nord de l’agglomération permettrait de développer le fret ferroviaire et réduire les flux de poids lourds et nos besoins en infrastructures routières. Un investissement sans doutes rentable autant pour entreprises du secteur que pour la collectivité.
À l’heure où l’énergie coûte de plus en plus cher, les pouvoirs publics et les acteurs économiques font face aux mêmes réalités. Nous faisons le pari que l’engagement d’une réflexion partagée permettrait d’envisager des investissements plus audacieux, pour des infrastructures plus durables et génératrices d’économies pour tous."
Voeux des groupes TME et GTE en faveur de la LGV
Les deux groupes de l’opposition communautaire avaient chacun de leur côté déposé des textes de tonalité similaire, ce qui démontre que les différentes composantes de la droite locale peinent à travailler de concert...
Pierre Cohen a conditionné l’adoption d’un voeu en faveur de la LGV à un amendement prenant acte des conclusions du rapport de la Commission Mobilité 21 (rendu public entre le début de ce Conseil et la présentation de ces voeux), et marquant la satisfaction de la Communauté urbaine de voir la ligne Bordeaux-Toulouse figurer parmi les priorités du scénario "optimiste" présenté dans le rapport.
L’opposition ayant refusé cet amendement, le texte (malgré tout amendé) a été adopté sans les voix de la droite... ni de notre groupe, dont la préférence est toujours allée à la rénovation des voies existantes, que les écologistes considèrent comme la seule option financièrement réaliste pour une arrivée rapide du TGV à Toulouse, sans compromettre le développement des transports du quotidien.
S’exprimant au nom de notre groupe, Antoine Maurice a d’ailleurs cité les propos tenus par le Premier ministre à l’occasion de la remise du rapport : « Mon diagnostic, c’est que la focalisation exclusive sur les grands projets masque les vrais enjeux des transports, qui sont les transports au quotidien sur lesquels le potentiel d’amélioration est énorme (…) Mon ambition est celle d’investissements pensés au service de transports efficaces : créateurs de croissance, créateurs d’interactions, et non simplement emblématiques. Par exemple, ne soyons pas polarisés sur les seules lignes à grande vitesse lorsque des trains circulant à 200 km/h à un coût moindre pour les voyageurs peuvent rendre un service économique et social supérieur. Je veux des transports sobres, pensés chaque fois au sein de leur territoire, et accessibles en termes de coût pour les utilisateurs ».
Autant d’éléments qui plaident en faveur de la rénovation de l’existant, et qui ont pourtant laissé nos partenaires socialistes sans réponse...
Vous pouvez lire par ailleurs le communiqué que nous avons diffusé sur ce sujet.
Voeu du groupe EELV en faveur d’une campagne nationale de sensibilisation pour inciter les femmes à prendre toute leur place dans les élections locales
Contre toute attente, notre texte a suscité un long débat ! La majorité PS a souhaité un amendement de manière à ce que le voeu s’adresse aux partis politiques et non au Gouvernement, en les engageant "à tout mettre en œuvre pour que les femmes participent aux exécutifs dans la vie politique locale."
Voici donc la version qui a été adoptée à l’unanimité par le Conseil :
Les élections municipales de 2014 seront une occasion majeure pour renouveler et féminiser le personnel politique français. En effet, de nouvelles lois sur la parité viennent d’être votées, réduisant à 1 000 habitant-e-s le seuil pour lequel la parité sur les listes est obligatoire. Cette nouvelle loi fait écho aux lois du 6 juin 2000 et du 31 janvier 2007, qui avaient imposé une alternance stricte entre les femmes et les hommes dans les listes électorales des communes de plus de 3 500 habitants, mais aussi dans les exécutifs municipaux. L’extension de la loi sur la parité aux villes de moins de 3 500 habitants conduira donc à l’élection de 16 000 conseillères municipales supplémentaires. Si les lois sur la parité ont entraîné l’intégration de femmes dans des communes qui en manquaient cruellement, leur représentation au niveau municipal est encore loin de refléter leur poids démographique. Et ce déséquilibre est particulièrement patent pour les postes de maire : en France, 86% des maires sont des hommes et 14% seulement sont des femmes. Ainsi, comme le fait remarquer l’organisation Femmes et pouvoir au travers de sa campagne « 30 000 femmes pour 2014 », depuis les dernières élections municipales, on dénombre pour atteindre la parité en France un déficit de 13 000 femmes maires.
Les raisons de cette désaffection sont diverses. Certaines sont liées à la persistance des inégalités dans la répartition du travail entre hommes et femmes. Ces dernières continuent ainsi à supporter une plus grande part des tâches domestiques et notamment liées à l’éducation des enfants, ce qui est difficilement compatible avec les rythmes de la vie des partis politiques. D’autres sont d’ordre culturel. En effet, l’idée que les femmes seraient moins intéressées par le pouvoir que les hommes est encore trop largement répandue, soutenue par une éducation et une pédagogie qui persistent à cultiver les différenciations de sexe. Cela démontre bien la nécessité de reconnaître aux femmes leurs capacités, égales à celles des hommes, à occuper la place d’édiles et à exercer des responsabilités publiques et politiques. Ces constats démontrent également l’importance de faire la lumière sur les réalités de l’exercice d’élu-e : la « conciliation » entre vie d’élu-e, vie professionnelle et vie familiale ne devrait plus être un frein ; les aménagements prévus par la loi y pourvoient, mais ils demeurent encore trop méconnus. En conséquence, il s’agit à présent pour les femmes d’investir les postes de maires. Cette opportunité de féminiser et de renouveler le personnel politique doit inviter le gouvernement à mener une campagne de sensibilisation incitant les femmes à se présenter sur les listes municipales et à y briguer la tête de liste, à l’égal des hommes. Cela passe par une valorisation de l’engagement des femmes dans la vie politique, pour dépasser les représentations traditionnelles attachées aux rôles sociaux de sexe et vaincre les réticences qui les empêchent encore trop souvent de prendre des responsabilités politiques, à parité avec les hommes. Le Conseil de Communauté,
Entendu l’exposé de Monsieur le Président, après en avoir délibéré,
Décide :
Article unique
D’engager les partis politiques à tout mettre en œuvre pour que les femmes participent aux exécutifs dans la vie politique locale.
Voeu du groupe communiste relatif au projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles
L’intervention d’Antoine Maurice sur ce voeu pour lequel nous nous sommes abstenus :
"Tout d’abord, je tiens à souligner rapidement certains points de désaccord entre nous.
Pour notre part, nous avançons clairement que la décentralisation doit être renforcée. Et elle doit pour cela s’appuyer sur trois piliers. Le premier est celui de la région, interface privilégiée entre les échelles locale, nationale et européenne. Le deuxième celui de est l’intercommunalité, le bassin concrètement vécu par la majorité de nos concitoyens, qui constitue donc l’échelle pertinente pour asseoir des politiques cohérentes. Enfin, le troisième est celui de la commune, échelon clef du quotidien, qui favorise l’implication des habitants.
Le projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles s’attache précisément à répondre à cette question.
Les écologistes sont favorables à la reconnaissance du fait régional, au renforcement de l’articulation entre les différents niveaux de collectivités, et à l’instauration de cadres de coopération entre les acteurs publics locaux : ils se réjouissent donc de ces avancées.
Voilà où se situe l’essentiel de nos divergences par rapport à ce voeu.
Mais nous estimons également qu’il est nécessaire de passer d’une logique de compétition entre métropoles à une logique de coopération et de solidarité entre les zones urbaines et les territoires ruraux des alentours.
Or, ce projet de loi reste au milieu du gué, et il échoue pour l’heure à répondre pleinement aux enjeux de la décentralisation, que sont l’efficacité et la clarté de l’action publique, l’égalité des territoires, le maintien des services publics en milieu rural, et la démocratie. Et je vous épargne le mille-feuille territorial, c’est devenu une tarte à la crème...
En effet, la démocratie se nourrit d’abord de transparence. Or, dans les modes de gouvernance actuels, c’est une tendance à la segmentation des politiques publiques et à la confusion des responsabilités qui domine, et cela minimise les possibilités de participation citoyenne. Il est d’ailleurs significatif que, sur les 62 pages d’articles et les 11 pages d’exposés des motifs concernant les métropoles, le mot « citoyen » n’apparaisse pas une seule fois.
Ainsi, il est un point avec lequel nous sommes parfaitement d’accord : il s’agit de la nécessaire démocratisation des institutions. Mais je ne vous apprend rien puisque cette préoccupation était au cœur même de notre vœu au conseil municipal de Toulouse la semaine dernière. D’où mon étonnement puisque vous avez voté contre. Pour le coup, vous m’excuserez mais il n’est pas facile de cerner la logique de votre positionnement. Vendredi dernier, vous vous opposiez à notre demande visant à débattre, aujourd’hui même, des métropoles. Et aujourd’hui, vous reprenez à votre compte cette initiative et faites le vœu de pouvoir en débattre au sein de cette assemblée.
Aussi, pour notre part, et en cohérence avec les arguments que je viens de développer, nous nous abstiendrons sur ce vœu."
Voeu du groupe des élus Démocrates et Républicains en faveur du maintien de l’activité de production de tuiles canal sur le site de Blajan-
Notre groupe a voté ce voeu, sur lequel Jean-Charles Valadier est intervenu :
"Il est important de resituer le contexte de cette fermeture : elle s’inscrit dans un contexte de concentration des dizaines de briqueteries de la région toulousaine entre les mains d’entreprises multinationales. Aujourd’hui ces activités se trouvent fragilisées et cela correspond à une logique de production qui cherche à tout prix à minimiser les coûts de revient, quels que soient les impacts écologiques et sociaux.
Cela s’inscrit donc dans un processus de construction totalement standardisée qui ne tient plus compte des matériaux disponibles localement ni de l’effet des choix techniques sur l’économie locale.
Les écologistes proposent un autre processus ce que l’on peut résumer par le slogan bien connu, "penser global, agir local."
Même si nous invitons le groupe des élus Démocrates et Républicains à élargir leur réflexion au cadre plus général du développement durable, nous voterons ce vœu."
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