On les avait quittés bras dessus dessous, comme surpris de ne pas s’être retrouvés plus tôt. Comme des retrouvailles d’amours de jeunesse autrefois ternies par bien des incompréhensions. En cette soirée du 21 mars 2010, à la « Tantina de Burgos », ils ne font plus qu’un, et la gauche, oh miracle, offre une sensation d’unité et de fraternité telle une équipe de France de foot championne du monde qui entraîne une liesse black-blanc-beur dans tout le pays.
Instants factices d’un idyllisme trompeur. Malgré la palme du meilleur score national obtenu par Martin Malvy lors des régionales, le ciel de Midi-Pyrénées n’est pas aussi bleu. Pourtant, « on sent des inflexions chez les socialistes, observe Gérard Onesta, 2ème vice-président du Conseil régional. Comme l’avait promis Martin Malvy, nous sommes en situation de pilotage et nous avons une influence directe sur l’exécutif, notamment sur les finances, les solidarités actives, l’économie sociale et solidaire... L’accord de mars était un bon accord ».
Main dans la main au Conseil régional...
Si certains militants et élus verts sont déçus de ne pas entendre la parole d’Europe Écologie,Gérard Onesta a la réponse. « En interne, nous sommes en train, à notre initiative, de réinterroger toutes les politiques. Martin Malvy lui-même nous a avoué qu’il n’avait jamais fait le tour de toutes les commissions ! Nous avons avancé dans la lutte contre les paradis fiscaux, l’éco-conditionnalité est dans les tuyaux... C’est un travail, certes, peu visible, mais qui commence à porter ses fruits. Et puis, cela ne fait quelques mois que nous travaillons ensemble ». Martin Malvy, le président de Région, verse dans le même consensus. « Nous nous sommes présentés unis au second tour, donc nous mettons en place les projets de la majorité régionale. Et nous ne traînons pas ! Par exemple, l’éco-chèque sera en place le 1er octobre ».
Spectres
Toujours au chapitre du programme, Régis Godec, conseiller
municipal vert à Toulouse, se
veut très nuancé. « Le bio dans,
les cantines, les écoquartiers...
Sur ces sujets, le PS nous utilise
comme un laboratoire d’idées,
un lieu foisonnant. En revanche,
nous avons voté contre le projet
de nouveau Parc des Expositions
à Aussonne et l’agrandissement
du Stadium ».
Mais derrière la cordialité apparente -« il n’y a pas de tensions,
mais un dialogue permanent »,
dixit Martin Malvy, « nous ne
sommes pas marginalisés »,
assure Gérard Onesta - l’éviction de Stéphane Coppey de
Tisséo fin 2009 et, à un degré
moindre, les retraits de délégations aux élus verts de Ramonville, sont des spectres qui continuent de planer. Alors, même si
« dans les baronnies, on dérange
des situations installées », lance
Régis Godec, la jurisprudence Tisséo entraîne une vigilance accrue.
« Si nous sommes débarqués, ce
serait en raison d’une rupture politique », dit Gérard Onesta. Tout
dépendra du climat politique
d’ici à 2012, de l’évolution d’Europe Écologie...
A Toulouse, la démission est toujours en débat
Mais avant de laisser parler la
realpolitik, les réflexes pavloviens de l’appareil socialiste
seraient toujours de mise. « Frottements par-ci, par-là » à Ramonville, selon l’élu vert Henri Arévalo,
regards de travers, réunions politiques du groupe Europe Écologie
assimilées à d’autant de tentatives de putsch, pression des militants à la rose... « Chaque jour est
un combat... mais pas des combats perdus », note, avec humour,
l’ancien vice-président du Parlement européen. Est-ce la raison
pour laquelle les Verts de la mairie de Toulouse n’ont pas démissionné suite à l’épisode Coppey ?
« En vérité, nous avons un accord
politique et programmatique. La
démission aurait été le meilleur
cadeau fait au PS », estime Régis
Godec, même si cette question
serait encore aujourd’hui en
débat selon un autre élu.
Qu’il sera dur de couper le cordon
ombilical...
Anthony Assémat.
L’écoquartier de la Cartoucherie n’aura-t-il d’écolo que le nom ?
Antoine Maurice écrit à Jean-Luc Moudenc
"Coup de chaud sur le ticket"
Destination Métropole : "Le vélo, un bon plan"
Conseil municipal
Unité nationale ? Pour faire quoi ? Pour aller où ?8 janvier 2015, par Régis Godec
D’abord vient la stupeur, le choc de voir cette nouvelle incroyable sur les fils d’infos, 12 morts à la rédaction de (...) Lire la suite
Une transition énergétique territoriale frileuse…24 juin 2014, par Antoine Maurice
Des objectifs ambitieux, quelques mesures structurantes, mais beaucoup d’interrogations sur le rôle des collectivités (...) Lire la suite