C’est ainsi que Philippe Metz a évoqué, ce 16 février, André Minvielle, chantre de l’accent des terroirs, lors d’une réunion publique organisée par le Couac (Collectif urgence des acteurs culturels) pour dresser un premier bilan de la politique culturelle de la Ville. Des mots cent fois ressassés, remis sur le chemin des acteurs de la culture, des mots qui aboutissent à des constats pesés, lucides, sages, que Nicole Belloubet entend paisiblement.
Tous les acteurs reconnaissent l’évolution des rapports entre la mairie et eux. Fini le temps où il fallait envahir la DRAC, le salon rouge de Baudis ou même l’ancienne gare routière du département pour tenter de se faire entendre. Car ils sont espace critique, force de propositions et avides de démocratie. Ils ont aimé les assises de la culture, mais c’est un temps révolu.
Si la question des moyens dont disposent ces acteurs reste vitale, la demande de transparence des attributions de subventions est plus forte encore. Ils savent bien qu’ils sont « les 1, 2, ou 3% » du budget de la culture, et c’est pourquoi ils veulent connaître les critères qui fondent les attributions d’aides. Avoir la lisibilité de ce qui se fait sur la ville, par quartier. Eviter les erreurs de calendrier, les déplacements impromptus de lieux pour n’avoir pas su à temps. C’est le maillage associations et institutions, à la façon de la charte de coopération qui rassemble institutions et artistes à Lyon, qui est mise en avant.
Ils reconnaissent que c’est le projet qui fera l’unité. Et pourtant que de diversité dans ces artistes : les artistes de l’audiovisuel, qui regrettent le déplacement de la régie publicitaire de TLT vers la Dépêche (qui paye, décide..), les danseurs qui cherchent des lieux, qui se heurtent aux complications administratives, les tenants de la mémoire qui savent combien le débat sur l’identité nationale a meurtri les quartiers, la question des arts de la rue qui est vécue comme une communication municipale et non comme un art à part entière. C’est la demande d’un personnel mairie directement dédié et embauché, qui se fait attendre. C’est la critique qu’il y a moins de personnel à Toulouse qu’à Tournefeuille… Enfin c’est la critique d’un Rio Loco budgétivore…
Nicole Belloubet répond de sa voix posée. Elle va rappeler les actions de sa délégation qui sont en phase avec le projet pour lequel la municipalité a été élue : Toulouse participative, solidaire, créative, et équilibrée. Elle rappelle les chiffres du budget et s’engage à une réunion ultérieure, explicative sur le budget. Elle rappelle également tout le travail qu’elle a effectué : les abattoirs, l’école des beaux arts, les problèmes de personnels. Mais si le bilan est compris, il reste une question sur son avenir d’adjointe à la culture, qui va lui être posée à de nombreuses reprises …Qui sera le garant du projet pour l’avenir ? Je ne sais pas si elle a convaincu en répondant qu’il s’agit de Pierre Cohen, le maire.
On a clairement ressenti des regrets dans la salle…
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