Sur le dossier de la dépollution du site du futur Cancéropôle, nous assistons à un véritable concours d’autruches. Tandis que la « Grande Muette » fait la sourde oreille, les collectivités locales se refusent à prendre le problème à bras le corps. Quant aux entreprises qui s’implanteront sur le Canceropôle, elles font bien peu de cas de la sécurité du millier de salariés et des malades qui seront installés sur le site fin 2009, à 200 mètres des ballastières !

Dans l’inertie ambiante, nous rappelons une nouvelle fois cette évidence : immergées dans l’eau, les 4700 tonnes de nitrocellulose stockées dans les ballastières proches du futur Cancéropôle n’en sont pas moins à la merci d’une sécheresse. Et donc d’une explosion au contact de l’air. Dans ces conditions, et quoi qu’en disent les études qui tendent à minorer le risque, c’est le principe de précaution qui doit prévaloir.

A-t-on oublié les discours rassurants qui prétendaient répondre aux inquiétudes avant le 21 septembre 2001 ? Toulouse ne peut se permettre de perdre la mémoire.

Sous l’ancienne municipalité, le Ministère de la défense s’était engagé à proposer une méthode de dépollution… Combien de temps continuerons-nous à ne rien voir venir ? Nous demandons aux collectivités concernées de sortir la tête du sable !