Intervention lors de la réunion plénière du groupe local EELV de Toulouse centre
La question des eaux dans la politique municipale s’incarne, à la suite d’un processus d’élaboration, par la création en juillet 2011 d’un service dédié, comprenant 3 personnes et un budget : domaine de gestion des voies d’eau. C’est la volonté politique de prise en compte des 3 canaux dans la ville : le Midi, le Latéral, Brienne. C’est la volonté de se doter de connaissances, de dialogue et d’action concernant les questions d’eau.
C’est la participation au syndicat du Touch, au syndicat de l’Hers, au dialogue sur l’étiage de Garonne de Toulouse jusqu’à saint Nicolas de Lagrave sous l’organisation du Syndicat mixte d’étude et d’aménagement de la Garonne, le SMEAG. Sont au centre de ces préoccupations une meilleure gouvernance, par un partage des informations et des savoirs, la réduction des impacts des activités humaines, une vision élargie de la solidarité amont aval…
La question des eaux, c’est le dialogue avec l’Etat au sujet des inondations et des digues : l’Etat réparera et confortera les digues toulousaines, et les remettra au terme de ces travaux, définitivement à la ville. Pour sa part, la ville répare les 3 digues qu’elle possède, celle de Ginestous, celle Langlade et celle du Bazacle. C’est le service des infrastructures qui surveille ces travaux et dialogue avec l’état.
Pour le grand Toulouse, c’est le projet du Grand Parc Garonne. C’est la participation à l’élaboration du SAGE, à la commission locale de l’eau, au conseil d’administration de l’agence Adour Garonne.
Enfin pour Toulouse, comme pour la Communauté Urbaine, (CU) nous avons signé le pacte d’Istanbul : volonté d’une gouvernance solidaire pour un accès pour tous à l’eau, même si la présidence de cette instance est faite par Véolia….
Les canaux
Le canal du Midi appartient à l’Etat, est géré par l’EPIC Voies Navigables de France. Il a 3 fonctions : navigation, alimentation en eau potable, irrigation pour l’agriculture. Le fret, économique et sûr est tombé en désuétude concurrencé par le subventionnement de la SNCF puis par la route. Actuellement les multinationales de l’eau se positionnent sur les canaux de France en répondant aux appels d’offre des communes qui concèdent la gestion des ports fluviaux. Les canaux sont en effet des transporteurs d’eau à peu de frais. Et vu le peu d’intérêt politique, économique, ou environnemental qui leur est accordé, les prédateurs de l’eau se positionnent. C’est cette vision qui a amené la ville de Toulouse à reprendre en régie le port Saint Sauveur plutôt que de faire un appel d’offre. Une récente étude, nous indique que les canaux sont vécus par leurs usagers dans la ville de Toulouse, comme des lieux vagues, manquant d’identité, bons à faire pisser le chien, bruyants. La gare est une des entrées en ville du canal de même que le Pont de Demoiselles (pénétrante de 10000 voitures par jour) ou les Ponts Jumeaux, joyau architectural enserré par un réseau routier. Des projets d’entrée dans la ville verront le jour en détournant cette entrée par une entrée au plus au nord reliant la gare. Jean Charles Valadier suit le dossier pour notre groupe. Par ailleurs, nous attendons les études permettant de dégager un grand projet canal.
Le grand Parc Garonne
Etant donné l’importance du projet, celui ci a été découpé en 3 groupes de travail par thèmes géolocalisés. La méthode utilisée est collégiale (avec nos collègues socialistes), surplombée par un comité de pilotage. Comité de pilotage veut dire que c’est Pierre Cohen qui préside. Jean Charles Valadier comme élu à l’aménagement urbain a participé à l’ensemble des ces instances, tout comme moi, en tant qu’élue thématique.
Le projet est découpé temporellement en projets proches (avant 2014), moyen terme et long terme. C’est la vision d’une colonne vertébrale, traversant la communauté urbaine sur 7 communes, sur 35 km de long, et 3000 hectares. A titre de comparaison la forêt de Bouconne a 2700 ha et le bois de Boulogne, 800 ha. C’est la prise en compte des différents usages de Garonne :
un couloir écologique, un milieu naturel à maintenir ou à préserver, dont la question de l’eau potable qui reste prioritaire ;
permettre la traversée de la communauté urbaine du nord au sud et vice versa, en mode doux, en promenade ;
permettre des activités de loisirs ou de sport liés à la nature comme le canoë kayack, la pêche, le tourisme, le sport, la culture, les jardins partagés, les vergers pédagogiques, ou les jardins solidaires ;
permettre par des bacs, ou des passerelles la traversée aisée de la Garonne ;
enfin c’est la question, de l’hydroélectricité, puisqu’il y 3 lieux de production sur la Garonne : le bazacle, l’ilôt des moulins et la cavalcade.
C’est l’affirmation des espaces comme lieux emblématiques, poumon vert, porteurs de valeurs pour la ville et d’identité pour un territoire. C’est la volonté d’une structuration des espaces, à travers le plan guide permettant d’améliorer l’accès à la Garonne par des aménagements perpendiculaires, en s’appuyant sur l’existant. C’est là aussi un dialogue avec l’état et l’ensemble de ses services : bâtiments de France, DDT, DREAL, VNF.
C’est la vision de paysages naturels en situation urbanisée à valoriser en lien avec le plan climat.
Les 4 parties géolocalisées
La confluence Garonne, Ariège au sud dont la gestion est menée par une association à laquelle la CU participe. Antoine Maurice est le délégué pour cette instance. Comme vous le savez les journées nature attirent beaucoup de visiteurs.
C’est le Parc Toulousain
L’écluse saint Michel avec un aménagement des 2 bâtiments, d’un point d’observation, une mise à disposition de la maison éclusière par l’état, et l’acquisition du foncier alentour.
C’est l’aménagement des berges d’Empalot : une halte fluviale au niveau de la passerelle de la poudrerie, et une passerelle à la hauteur du pont st Michel
C’est l’aménagement d’un parcours piéton, avec une passerelle à la hauteur de l’ilot des moulins
C’est l’arc culturel, en cœur de ville. Transformer St Pierre, la Daurade, viguerie en lieu de vie et de cultures pour les habitants. Assurer les cheminements et l’accès au bord de Garonne en reliant les ports. C’est la partie la plus fragile pour assurer la continuité écologique.
Il y a une négociation avec l’hôtel dieu St jacques pour permettre une continuité de circulation à travers les jardins de St Jacques.
C’est l’hôpital Lagrave que où notre équipe municipale aimerait promouvoir un centre culturel. Nous n’avons pas d’information concernant le déroulé des négociations.
C’est les travaux de désenvasement du plan d’eau de la Garonne pour permettre l’accès au port de repli obligatoire dans le plan particulier de navigation.
C’est la prévision du démantèlement du bateau du ski club coulé à la prairie des filtres, qui a une injonction des services de l’état .
C’est Garonne Aval
C’est la création de nouveaux cheminent piétons cycles , la mise en place d’un bac estival entre Sesquières et Quinze sols, une passerelle sur le Touch
Nous avons insisté pour élargir la ripisylve, maintenir les boisements humides, protégés les bras morts, valoriser les gravières. L’achat de zones humides pour la gestion en partenariat avec l’agence de l’eau, a été réalisé par la communauté urbaine sous la direction de Antoine Maurice.
C’est la ferme pédagogique de Ginestous, la base de Sesquières, la base de loisirs des quinze sols, des jardins collectifs. Enfin c’est la sauvegarde de bâtiments en péril :
- La briqueterie Dauriac ;
La ferme Dejean ;
La ferme Bellerive.
Vous l’avez compris, la question de l’eau regroupe une multitude de regards, d’approches, d’acteur, de décisions. C’est et j’èspère que vous l’aurez perçu à travers cet exposé, un dossier que nous traitons collectivement avec le groupe, au même titre que les déchets, le PDU ou le plan Climat qui sont également objets de toute notre attention.
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