Notre ville connaît une pression démographique forte. Et si l’augmentation des prix des terrains (que l’on peut néanmoins relativiser depuis quelques mois) vaut pour les particuliers, elle vaut tout autant pour les collectivités publiques. C’est pourquoi le Grand Toulouse s’est doté d’un outil spécifique, un Etablissement public foncier local EPFL.
L’EPFL permet aux collectivités d’acquérir des terrains et des bâtiments pour constituer une véritable réserve foncière ou pour réaliser des opérations d’aménagements, des équipements publics ou sociaux. Parce qu’il a des ressources propres et qu’il permet au Grand Toulouse de négocier, d’exercer son droit de préemption, de réaliser des accords à l’amiable sous déclaration d’utilité publique et même, dans certains cas, d’exproprier, l’EPFL donne à la Communauté urbaine les moyens de maîtriser son urbanisation.
Cet outil technique et financier doit nous permettre de mieux répondre aux enjeux auxquels nous faisons face :
la construction d’habitations pour tous, dans la diversité sociale et urbaine
le besoin en équipements et en infrastructures
l’anticipation du développement économique
la sauvegarde des espaces de nature et le maintien d’une agriculture périurbaine pérenne.
L’ancienne équipe UMP ne voyait pas l’utilité d’un tel outil, comme pour le reste, il suffisait de faire confiance aux promoteurs. La création de l’EPFL avait été acceptée du bout des lèvres pour « faire dans le coup ». Il n’a servi jusqu’à présent que d’intermédiaire pour acheter les terrains nécessaires aux zones industrielles, principalement au profit d’Airbus.
Il s’agit dorénavant de faire des réserves foncières pour les 30 années à venir. Il s’agit d’acheter des terrains proches des futurs axes structurants de transports en commun tant qu’ils ne sont pas chers, pour permettre de casser la future spéculation foncière.
Dans le cadre d’un Plan d’aménagement et Développement Durable (PADD) Vert idéal (voir mon billet précédent) qui restreindrait toute consommation d’espace naturel ou agricole, il faudrait :
acheter au fur et à mesure des opportunités, des villas en zone d’urbanisme étalée et proches des centralités et des futurs transports en commun lourds,
les mettre en location par un office HLM durant ce temps,
puis y planifier des actions volontaristes de renouvellement urbain (créer plusieurs logements, avec de la mixité sociale et de services là ou il n’y a en qu’un logement de aujourd’hui).
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