Le torchon n’en finit pas de brûler entre le président socialiste de la communauté urbaine, Pierre Cohen, et le patron vert des transports en commun, Stéphane Coppey. Le président du Grand Toulouse reproche au président de Tisséo de ne pas parvenir à résoudre un conflit social qui perturbe la circulation du métro depuis lundi. Il dénonce aussi un « contexte de crise institutionnelle » et « l’impossibilité (...) de mettre en œuvre une politique ambitieuse de déve­ loppement des transports en com­ mun pour l’agglomération ». Bien décidé à reprendre la main sur ce dossier, le maire PS de Toulouse a d’ores et déjà annoncé son intention de briguer prochainement la présidence de Tisséo. Hier, il a personnellement reçu les syndicats qui ont appelé à la grève dans le métro. Mais l’intersyndicale, qui réclame une remise à niveau des coefficients des agents et une augmentation des effectifs, a refusé de suspendre le mouvement Les écologistes, qui font partie de la majorité municipale, font naturellement bloc derrière Stéphane Coppey. Les élus verts condamnent « l’action autoritaire » de Pierre Cohen et lui reprochent de « surfer sur un mouvement social » pour rompre un accord politique. « Sans cet accord passé pour une liste commune dès le 1er tour des municipales de 2008, Pierre Cohen ne serait certainement ni maire de Toulouse ni président de la communauté urbaine », rappelait hier un porte parole du groupe local des Verts de Toulouse. En attendant le règlement de cette querelle politique, les Toulousains doivent à nouveau s’attendre dès ce matin à des perturbations sur les deux lignes du métro aux heures de pointe.

LYSIANE BEAUMEL