Chaque jour de classe,
27 500 repas sont servis
aux élèves des écoles
maternelles et élémentaires
toulousaines. Quand la gauche
remporte les élections municipales
en mars 2008, après un
très long règne de la droite sur
le Capitole, elle prend l’engagement
d’améliorer l’alimentation
des écoliers toulousains en
introduisant dans les menus des
produits bio ou labellisés, des
fruits et légumes frais... En donnant
la priorité aux produits de
saison et locaux.
Elisabeth Belaubre, adjointe au
maire, chargée de l’environnement,
la santé et la restauration,
admet aujourd’hui que
ces engagements ne sont pas
si faciles à tenir. La ville de
Toulouse a certes pour atout de
posséder ses propres cuisines
centrales, à partir desquelles
les repas sont distribués vers
les écoles, « mais pour choisir
les denrées alimentaires nous
devons respecter le code des
marchés publics et les règles de
la concurrence », rappelle l’élue
verte. On ne change pas aussi
facilement de fournisseurs.
La municipalité a alors introduit
des critères environnementaux
dans les cahiers des charges :
nombre de kilomètres parcourus
par les denrées, bilan carbone...
Cela a vite permis de
faire venir sur la table un plus
grand nombre de produits bio
ou de qualité, de produits
locaux.
Dès la rentrée 2008-2009, les
écoliers toulousains avaient
droit à l’équivalent d’un repas
bio par semaine. La part du bio
dans les menus, qui représentait
5 % en 2007, s’établissait à
18%en 2009. L’objectif est d’atteindre
les 25 % cette année.
Fini les cuisses de poulet surgelées
! Elles ont été remplacées
par des poulets Label rouge qui,
dans un second temps, ont
aussi répondu aux critères du
bio. Car le fournisseur s’est
adapté à la demande.
Cette politique alimentaire,
deux ans après ses débuts, a des
conséquences en amont, incitant
la filière agroalimentaire
locale à s’orienter vers des produits
de qualité. Le pain servi
tous les jours aux écoliers toulousains
est lui aussi devenu bio
et le boulanger se procure la
farine auprès de meuniers
établ is près de Grenade, à une
trentaine de kilomètres de
Toulouse. La demande en produits
frais, espère Elisabeth
Belaubre, va réactiver la ceinture
maraîchère autour de la
Ville rose.
Cette exigence de produits de
qualité dans l’assiette des petits
toulousains a bien sûr un coût.
En 2007, le budget alimentation
des cantines scolaires était
de 8 millions d’euros ; il s’élevait
à 9,1 millions en 2009 et sans
doute davantage en 2010.
D’autre part, la préparation des
repas avec des produits bio ou
frais alourdit la charge de travail
des personnels des cuisines
centrales. Celles-ci ont d’ailleurs
été conçues, il y a trente ans,
pour traiter des aliments en
conserve ou surgelés... mais pas
le moindre kilo de navets ou de
poivrons frais ! Pour accueillir
les produits frais à grande
échelle, Elisabeth Belaubre a
pour projet d’aménager une
légumerie. Modifier les pratiques
alimentaires signifie des
changements à chaque étape
de la filière.
Bruno Vincens
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