C’est avec l’actualité institutionnelle locale que Pierre Cohen a ouvert son propos : l’élargissement de la Communauté urbaine avec l’intégration de nouvelles communes (dont certaines très rurales) permet un rééquilibrage à la fois démographique et socioéconomique. De plus, une nouvelle page de l’intercommunalité sera bientôt tournée avec l’avènement des pôles métropolitains et des métropoles qui constitue une opportunité dont nous devons débattre sans préjugé.
Pierre Cohen a ensuite qualifié d’historique la commande indienne obtenue par Airbus. Elle témoigne que l’aéronautique traverse une période faste, ce qui aurait permis à notre agglomération de dépasser la crise. Un enthousisme qu’il a cependant nuancé en évoquant la situation inquiétante que connaissent d’autres entreprises de l’agglomération, comme Latécoère.
Par ailleurs, Pierre Cohen a salué l’arrivée de Kader Belarbi comme directeur de la danse du Théâtre du Capitole.
Enfin, il a terminé son discours par l’évocation de la révolution de jasmin, se disant heureux de cette évolution qui constitue une avancée remarquanble pour la démocratie, avant de conclure que notre ville pourra désormais entretenir une riche coopération avec la Tunisie.
Régis Godec a lui aussi tenu à témoigner de l’adminiration des écologistes pour le peuple tunisien. C’est dans une remarquable dignité que s’est déroulée cette révolution. Et cette épreuve, le peuple tunisien l’a traversée sans nous, a-t-il souligné, tant les Etats étrangers et en particulier européens, sont restés silencieux. Aussi a-t-il invité chacun à s’interroger sur les relations de son parti avec la dictature tunisienne.
Régis Godec a ensuite exprimé son indignation du silence qui entoure les circonstances de la mort des deux otages français au Niger. Il a donc demandé que toute la vérité soit faite sur l’opération coordonnée par des militaires français et qui visait à intercepter leurs ravisseurs. Plus généralement, la situation nigérienne préoccupe grandement les écologistes, d’autant que ce pays est le plus grand pourvoyeur d’uranium de la France. S’interroger sur les conditions d’exploitation des richesses fossiles au Niger et sur les relations qui lient ces deux pays permet de comprendre que la France n’est pas exempte de responsabilités dans l’instabilité qui menace ce pays.
La président du groupe EE-LV est ensuite revenu sur l’actualité locale et l’élargissement de la Communauté urbaine. Il a appelé de ses voeux une démocratisation de cette instance qui ne bénéficie toujours pas d’élections directes. La conséquence en est un déséquilibre des représentations des groupes politiques, ainsi que l’absence de véritable débat autour du projet pour le Grand Toulouse.
Enfin, il a évoqué la possibilité du classement de la prison St Michel aux monuments historiques. Celle-ci sera étudiée par la commission régionale du patrimoine et des sites le 28 janvier et Régis Godec a demandé aux représentants de la mairie de tout faire pour que la prison soit classée.
Pierre Lacaze, pour le groupe CRC, s’est distancé de la satisfaction affichée par le maire à l’égard du "contrat historique d’Airbus”. Lui-même est attentif à la difficile situation que connaissent de nombreux salariés de ce secteur. De surcroît, l’Etat, loin de combattre le chômage, contribue à l’écroulement de l’emploi, supprimant par exemple des milliers d’emplois dans l’Education nationale. Pierre Lacaze a également évoqué l’affaire du Médiator, et insisté sur la nécessité de rester vigilant face aux décisions de l’Etat et à d’éventuels conflits d’intérêt. Il a ensuite tenu à saluer la mémoire de Fatima Amine dont le meurtre nous rappelle les grandes difficultés que connaissent les habitants des quartiers sensibles de notre ville.
Quant à François Briançon, il a répondu non sans malice à Jean-Luc Moudenc au nom du groupe SRR : Nicolas Sarkozy, en choisissant Airbus pour présenter ses voeux au monde économique, aurait démenti le chef de l’opposition qui se complaît à répéter que l’économie toulousaine serait peu dynamique.
A l’occasion de l’élargissement de la Communauté urbaine du Grand Toulouse, le conseil municipal a procédé à l’élection de treize délégués supplémentaires à la Communauté urbaine. La liste de la majorité a obtenu 52 voix, ce qui lui donne dix sièges, la liste des Non-inscrits en a obtenu sept, gagnant un siège, et la liste TPT a bénéficié de dix voix, ce qui lui donne deux sièges.
Antoine Maurice a rappelé combien les écologistes sont favorables à une intercommunalité forte, tout en regrettant que les délégués ne puissent pas encore être élus au suffrage direct. Un équilibre reste donc à trouver entre la légitimité des maires et celle des délégués communautaires. Il a rappelé la volonté des élus EE-LV d’agir au sein de cette majorité dans le souci d’y animer un débat de qualité.
Jean-Luc Moudenc a alors annoncé la démission des quatre délégués TPT sortants, provoquant ainsi la réélection de la totalité des délégués toulousains à la Communauté urbaine. Cela induirait également le report de l’élargissement communautaire et la tenue d’un autre conseil municipal pour voter de nouveau cette liste globale. Mais auparavant, la légalité de ce scenario reste à vérifier.
Il explique cette décision par les carences démocratiques du Grand Toulouse, où sa famille politique serait trop peu représentée. Si les écologistes souscrivent au constat d’une Communauté urbaine trop peu représentative de la diversité politique, nous ne pouvons que regretter que les querelles internes de l’oppostion toulousaine entravent ainsi l’action de la collectivité (voir notre communiqué à ce sujet, ici).
Claude Touchefeu a présenté la convention de rénovation urbaine signée avec l’Anru, le Grand Toulouse, la Caisse des dépôts, la Région, le Département et la Préfecture, qui rééquilibre les orientations budgétaires du Grand projet de ville (GPV) : une baisse des budgets affectés aux démolitions s’effectuera ainsi au profit des rénovations, dans le but d’améliorer plus concrètement les conditions de vie des habitants.
Présentée par Danielle Charles, une délibération relative au transfert des digues de l’Etat à la commune : celle-ci recevrait environ 4 000 mètres de digues ; l’Etat en conserverait 8 000. Un diagnostic a mis en évidence des besoins de réparation et de renforcement de ces digues. La Ville financera 51% de la totalité des travaux.
Antoine Maurice s’est félicité de la création de Conseils de crèche, une initiative qui permettra d’associer les usagers (premiers concernés, les parents) au fonctionnement des crèches de la Ville.
Le Conseil a adopté un voeu du groupe SRR en faveur du maintien des emplois aidés dans le secteur associatif (texte à télécharger ci-dessous).
Le groupe TPT a présenté un voeu en faveur de l’installation de caméras de vidéosurveillance place Arnaud Bernard. C’est le deuxième dans ce domaine, après celui déposé par le même groupe en décembre, pour l’installation de caméras dans un autre secteur... Ce voeu a susité un échange au sujet de la création d’une commission éthique, annoncée à l’issue du débat sur la vidéosurveillance en octobre 2010. Le maire a précisé qu’elle sera présidée par une personnalité extérieure au Conseil municipal. Les contours de cette commission restent à formaliser. Par ailleurs, le diagnostic accompli sur Arnaud Bernard donne lieu à des présences régulières de policiers municipaux, à un soutien renforcé aux acteurs associatifs du quartier, ainsi qu’à une réflexion sur l’aménagement de la place, qui en a fort besoin. Avant de recourir à des caméras dont nous connaissons la faible efficacité, il est préférable d’aller au bout de ces démarches.
Elisabeth Belaubre est intervenue au nom de notre groupe, rappelant les limites de cette technologie dont le rapport coût-efficacité est très contestable. Notre groupe n’a donc pas voté ce voeu, à l’instar des autres groupes de la majorité, ainsi que du groupe des Non inscrits.
Le groupe Toulouse Métropole a présenté un voeu pour une métropole créative. Ces propositions enfoncent des portes ouvertes, a répondu Erwanne Monthubert, rappelant le travail en cours sur le projet de retransmission vidéo des Conseils municipaux.
Le groupe des élus écologistes n’a pas voté ce voeu, mais Régis Godec a reconnu l’intérêt de cette proposition en matière de démocratie de proximité. Ainsi, et comme nous l’avions déjà affirmé lors du Conseil municipal de mai 2099, nous souhaitons une mise en ligne et une explication des délibérations importantes du Conseil, en amont des conseils municipaux.
Documents joints
L’écoquartier de la Cartoucherie n’aura-t-il d’écolo que le nom ?
Antoine Maurice écrit à Jean-Luc Moudenc
"Coup de chaud sur le ticket"
Destination Métropole : "Le vélo, un bon plan"
Conseil municipal
Unité nationale ? Pour faire quoi ? Pour aller où ?8 janvier 2015, par Régis Godec
D’abord vient la stupeur, le choc de voir cette nouvelle incroyable sur les fils d’infos, 12 morts à la rédaction de (...) Lire la suite
Une transition énergétique territoriale frileuse…24 juin 2014, par Antoine Maurice
Des objectifs ambitieux, quelques mesures structurantes, mais beaucoup d’interrogations sur le rôle des collectivités (...) Lire la suite