La crise économique, sociale et écologique nécessite le renforcement de la solidarité, dont le logement social est un des socles majeurs. Le gouvernement ne cesse pourtant de lui porter de mauvais coups. Le dernier en date est un projet de taxation de 2 % des loyers versés aux organismes HLM. De cette manière, le gouvernement fait de plus en plus peser le financement du Plan national de rénovation urbaine sur les organismes HLM au risque de les étrangler, les poussant à vendre leur patrimoine. Ce sont aussi les programmes de construction et de rénovation menés par ces organismes qui sont hypothéqués.
Cependant, les besoins de logements des ménages les plus modestes et des classes moyennes ne cessent de s’accroître. Notre ville doit déjà rattraper un retard important puisque, sous l’ancienne majorité, un seul logement social sortait de terre quand sept logements privés étaient construits. Besoins que la crise de l’emploi - combinée au dynamisme démographique de Toulouse - ne fait que renforcer. La municipalité actuelle s’est donc fixé pour objectif de contribuer à la construction de 3100 logements sociaux par an (soit 50 % de plus), répartis dans tous les quartiers de notre ville et notamment dans le centre, où le foncier coûte plus cher. Pour atteindre cet objectif et soutenir l’effort de construction à destination des plus modestes, c’est donc en dernier recours notre collectivité qui sera contrainte d’augmenter son financement aux organismes HLM. Autrement dit de payer plus pour faire autant.
Quant à ces mêmes organismes, seront-ils en mesure de mener à bien la rénovation énergétique de leur parc de logements ? L’habitat est pourtant le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre. Et, en fin de compte, ce sont les ménages les plus modestes qui en feront les frais. On sait en effet que ce sont ces derniers qui habitent les logements les moins bien isolés, donc les plus gourmands en énergie et les plus coûteux. C’est ainsi que précarité économique et précarité énergétique vont de pair.
Pour masquer son désengagement, l’État fait financer le logement social par les organismes HLM eux-mêmes. En fin de compte, les économies qu’il réalise se feront une nouvelle fois sur le dos des ménages les plus modestes. Ainsi, le gouvernement continue de détourner le regard des enjeux majeurs. Et tandis que s’allonge la liste de ses renoncements, le traitement de la double crise sociale et écologique est encore remis à plus tard.
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