Nous reconnaissons néanmoins à Monsieur Moudenc une certaine habileté à recycler l’intox organisée par le 1er Ministre et certains lobbies pour justifer le détricoge de la loi ALUR, dont l’adoption à une très large majorité a pourtant concrétisé un engagement pris par le Président de la République. Mais l’habileté politique ne faisant pas toujours bon ménage avec la vérité ni avec la prise en compte de l’intérêt général, il est nécessaire de rectifier les affirmations du Maire de Toulouse.
Il affirme ainsi que « la loi ALUR a causé l’effondrement de la construction, qui coûte à la France de 0,4 à 0,5 % de croissance en moins ». Cette affirmation péremptoire n’a aucun sens. Aucun chiffre ni aucune étude ne l’étaye. D’ailleurs comment le pourraient-ils ? Dans ce secteur, l’impact d’une politique de relance structurelle ne peut se mesurer sur quelques mois. Il faut compter plusieurs années, qui correspondent à la durée de maturation d’un projet immobilier (prospection foncière, défnition du programme, début de la commercialisation, délivrance du permis de construire, mise en chantier, etc...). Or la loi ALUR a été promulguée il y a quelques mois à peine et ses décrets d’application se font encore attendre... En accusant cette loi d’avoir causé l’effondrement de la construction, Monsieur Moudenc invente donc la 1ère loi à effet rétroactif !
Par ailleurs, Monsieur Moudenc semble ignorer que l’encadrement des loyers n’est qu’une des dispositions parmi les nombreuses prévues par cette loi, parmi lesquelles 50 mesures de simplifcation visant à relancer la construction. Mesures auxquelles le maire de Toulouse devrait souscrire, lui qui se soucie des « contraintes technico-administratives ».
La vérité est que la baisse de la construction s’explique avant tout par une conjoncture économique particulièrement défavorable à l’investissement, depuis 2008, et dans tous les pays de l’Union européenne. Des prix immobiliers très élevés associés à des anticipations désinflationnistes, des conditions d’octroi du crédit bancaire qui se durcissent, une hausse du taux de chômage et une baisse du pouvoir d’achat, n’incitent pas les ménages à investir dans l’immobilier. Et ce d’autant moins que les prix de l’immobilier sont en complet décalage avec leurs moyens.
Autant d’éléments qui devraient inciter Jean-Luc Moudenc à une approche un peu plus raisonnée de ce dossier.
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