C’est l’une des plus grandes exploitations de la Haute Garonne.­ « Notre commune possède environ 400 hectares de terres agricoles, dont 25 hectares de vignes. Nous y produisons notamment du blé, du seigle et de l’orge qui rejoignent ensuite le circuit classique de commercialisation via une coopérative », explique Elisabeth Belaubre, adjointe à la mairie de Toulouse en charge de la régie agricole municipale. Une régie qui va connaître cette année une petite révolution : « Nous avons décidé de passer au bio. Nous ne pouvions pas inciter les producteurs de la région à le faire sans donner l’exemple ! » Environ 220 hectares sur les 400 existants devraient, dans un premier temps, être convertis.

Ce passage au bio est effectué grâce à la Fédération régionale de l’agriculture biologique. « Des ingénieurs ont procédé à une analyse du terrain. Le personnel de la régie, soit six salariés, va être formé. Il nous faudra attendre de 3 à 5 ans pour produire bio. » Avec une idée : faire pousser du blé, qui sera converti en farine bio pour ensuite pouvoir fabriquer 25 000 petits pains pour les élèves toulousains !

« Depuis un an et demi, nous tentons d’introduire petit à petit des aliments bio dans notre circuit de restauration scolaire », poursuit Elisabeth Belaubre. Pas évident lorsque l’on sait qu’il faut 4 tonnes de boeuf ou encore 40 veaux par repas. « Mais nous y parvenons, peu à peu. Notre fournisseur de poulets Label Rouge a notamment décidé de passer au bio pour pourvoir répondre à nos appels d’offres. » De bon augure pour l’appétit de nos chères têtes blondes.

Rose Marie Jimenez