Les élus Verts de Toulouse, du Grand Toulouse et du Sicoval ont fait part, hier matin lors d’une conférence de presse, de leurs propositions pour sortir de la crise actuelle des transports. « Notre formation politique est capable d’avoir une même position sur les transports », a résumé Régis Godec, adjoint au maire de Toulouse et élu du Grand Toulouse.

ARRÊTER LA HAUSSE DU TRAFIC AUTO

Il faut trouver 120 à 130 millions d’euros pour financer un plan de déplacements urbains ambitieux qui permettra « d’arrêter la progression de l’automobile dans l’agglomération toulousaine, comme seule Strasbourg a pu le faire jusqu’ici », selon Jean-Charles Valadier. Pour l’adjoint au maire de Toulouse chargé des espaces publics, « il faut doubler l’utilisation actuelle des transports en commun d’ici 2020, si l’on veut absorber les 400 000 déplacements quotidiens supplémentaires programmés d’ici là dans la grande agglo ».

Henri Arevalo, vice-président du Sicoval, propose trois axes de travail : "Réduire les crédits consacrés à la voiture, et pour cela remettre en cause les projets routiers en cours ou envisagés ; faire du lobbying efficace auprès de l’État pour ne pas être les oubliés du Grenelle II comme on a été ceux du Grenelle I ; faire appel à des taxes supplémentaires : 60 € par an et par contribuable, soit un plein par an, permettent de dégager 20 à 30 millions d’€ ».

L’élu de RamonVille, par ailleurs favorable à la prolongation de la ligne B jusqu’à Labège par mé- tro, « une solution qu’on n’op- pose pas à la réalisation d’un tramway », veut « polleniser les cerveaux » avec l’idée que « la priorité absolue doit être donnée au transport en commun ».

Stéphane Coppey, président de Tisséo, qui sortait hier d’une ultime réunion de concertation du futur plan de déplacements urbains (PDU), à fait siennes ces propositions (appel à la fiscalité, à la contribution de l’État, remise en cause de projets routiers et même hausse éventuelle des tarifs de transports). Le PDU sera l’objet d’un vote au Grand Toulouse le 9 juillet et d’une présentation au conseil syndical de Tïsséo le 10, les collectivités auront trois mois pour se prononcer sur son contenu.

Philippe Emery.