Les futurs écoquartiers de la Cartoucherie et de la Salade pourraient bénéficier des premières expériences menées sur la ville. La municipalité de Toulouse envisage de développer des parkings silos, dans une vision novatrice des transports de demain. « Toutes les logistiques urbaines que nous défendons pourraient s’inclure dans ce type de projet. Le stationnement vélo, le covoiturage ou l’Autolib seront à lier à ces parkings silos. Nous voulons offrir des solutions alternatives à la voiture individuelle », éclaire Régis Godec, élu Vert au Capitole en charge des écoquartiers.
Des parkings deux fois moins coûteux que les souterrains
Dans les écoquartiers, les places laissées libres la journée par les résidents pourraient être partagées avec les personnes qui travaillent en journée sur le même secteur. « Gagner de la place de cette manière nous permet de libérer de l’espace pour d’autres projets, des espaces verts par exemple », illustre Jean-Michel Fabre, adjoint du maire en charge de la démocratie locale et de la coordination entre les quartiers. Ces parkings silos de demain ont pour vocation d’être une plateforme multimodale à part entière, regroupant les différents modes de transports doux.
Une des interrogations porte sur les places de stationnement limitées des parkings relais à l’extérieur des villes. « Nous sommes conscients de cette problématique et ce type de parkings peut effectivement répondre à la demande, en tant que véritable plateforme multimodale. Une zone comme Basso-cambo pourrait en être équipé en proposant divers tarifs en fonction de l’utilisation, pour le métro, pour faire ses courses ou pour aller au travail », répond Régis Godec. Des expériences similaires ont déjà été menées dans d’autres villes comme Strasbourg où le vélo est partie prenante du mode de déplacement urbain : « Nous sommes très positifs devant ces types de parkings qui sont de véritables hubs de mobilité et proposent d’autres solutions à la voiture individuelle », se réjouit François Le Vert à la direction de Vinci Park.
Une question d’esthétique
La dernière raison est aussi économique, le coût d’une place de parking souterrain se situe aux alentours de 15 000 €, le prix est à diviser par deux pour une place en parking aérien. D’un point de vue environnemental, les parkings souterrains causent des problèmes au niveau des nappes phréatiques et les parkings aériens peuvent être équipés de panneaux solaires sur le toit. Reste le côté esthétique sur lequel l’élu vert se veut rassurant : « Nous serons soucieux de la qualité architecturale des projets ». Le stade de l’étude économique est d’ores et déjà entamé, mais aucun calendrier n’a encore été communiqué.
Thomas Belet
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