Informés par voie de presse des décisions de la nouvelle municipalité, nous apprenons que c’est le volet « médiation » de l’Office de la tranquillité qui a été définitivement supprimé, tandis que les autres types d’intervention seront pris en charge par un plateau téléphonique. Dans les arguments lus et entendus, se trouvent la mise en question de l’efficacité des agents et celle du coût du service.
En 2013, 300 rendez-vous de médiation ont été pris et traités, pour un taux de résolution moyen de 67,77%. La même année, une enquête de satisfaction portant sur les interventions effectuées en 2012 mettait en évidence un taux de satisfaction de 75% des usagers. Les chiffres invoqués pour justifier le démantèlement sont donc totalement erronés.
Ainsi, la nouvelle municipalité démantèle un service plébiscité par de nombreux Toulousains et qui apporte des solutions non seulement quantifiables mais aussi qualitatives : importance de la relation humaine et de l’écoute dans la prévention des conflits et la médiation, apaisement des litiges de voisinage par la possibilité offerte de gérer les conflits sans recours automatique à la police, déjà trop sollicitée.
L’argument même du coût est fallacieux, puisque les locaux utilisés étaient déjà loués précédemment par la Mairie, que le standard téléphonique « Allo Mairie » préexistait. Rien ne nous laisse penser qu’il y aura de nouvelles économies générées par la future réorganisation.
Que la municipalité renonce à la prévention est dans la droite ligne de son idéologie sécuritaire. Mais mettre aujourd’hui en cause l’investissement et le professionnalisme des personnels de l’Office de la Tranquillité pour mieux justifier la suppression de la structure est tout simplement indigne. La brutalité de la méthode employée – absence d’information, dénigrement par biais de presse – a généré un climat d’angoisse au sein du service.
Nous dénonçons fermement cette « chasse aux sorcières » qui, en cette rentrée, inquiète le personnel municipal. Il est inadmissible que celui-ci fasse les frais de règlements de comptes politiques.
Par ailleurs, suite au geste de désespoir d’un des agents de l’Office, la semaine dernière, nous demandons qu’une enquête sur les conditions de travail et la gestion du démantèlement de l’Office de la Tranquillité soit diligentée d’urgence, par un organisme extérieur, en lien avec le CHSCT, et fasse la lumière sur les événements qui se sont déroulés dans ses locaux.
Pierre Cohen
Président du Groupe socialiste
Antoine Maurice
Président du Groupe Toulouse Vert Demain
Pierre Lacaze
Président du Groupe Communiste, républicains et citoyens
Jean-Jacques Rouch
Président du Groupe Radical de gauche, républicain et humaniste
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