Aujourd’hui à 14 H, s’est ouvert dans la salle Jean Mermoz le procès de la catastrophe industrielle d’AZF. Si ce drame s’est déroulé il y a maintenant plus de 7 ans ses cicatrices sont encore présentes dans la mémoire et la chair des toulousains.
J’attends de ce procès qu’il contribue à la réconciliation de toutes les victimes et qu’elle permette de mettre en lumière les origines et les causes de ce drame.
Malheureusement cette recherche de la vérité se limite aujourd’hui à des débats sur les hypothèses chimiques, électriques, intentionnelles pour savoir qui a raison dans sa thèse sur le phénomène qui a pu conduire ,le 21 septembre 2001 à 10h17, à l’explosion de l’ammonitrate déclassé stocké dans le hangar 221.
Ces origines sont-elles à rechercher dans la chronologie des minutes qui ont précédées l’explosion ?
Pour ma part, j’attends de ce procès qu’il éclaire la façon dont a ignoré les mises en garde des écologistes dans les années qui ont précédé le drame, qu’il explicite les fondements d’une société qui a développé une politique agricole désastreuse, destructrice de la fertilité des sols, et qui nécessite une fuite en avant dans la consommation des matières fossiles (rappelons que la société AZF était productrice d’engrais).
Mais j’attends également que nous tirions toutes les leçons de ce drame pour la mise en oeuvre de la “loi AZF” préparée par Yves Cochet alors qu’il était ministre de l’Environnement. Rappelons que cette loi prévoyait 5 ans pour que l’Etat déploie les Plans de Prévention des Risques Technologiques autour des sites à risques.
Aujourd’hui, l’Etat est dans l’illégalité depuis le 01 Août 2008 puisque sur les 423 sites recensés, seuls 5 PPRT ont été approuvés….
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