Pour Antoine Maurice, président du groupe Toulouse Vert Demain : « au lendemain de son élection, Monsieur Moudenc a adopté une posture consensuelle, mais ses actes en font plutôt un représentant de la droite sarkozyste, fort avec les faibles et faible avec les forts. Durant cette 1ère année, on a surtout assisté à une inflation d’annonces tonitruantes dans le domaine de la sécurité. Sur ce point au moins on peut reconnaître au maire une fidélité à ses engagements électoraux. Mais pour le moment les résultats ne sont pas à la hauteur de l’activisme déployé par le Capitole sur un sujet qui demande de l’humilité, et qui relève avant tout des prérogatives de l’Etat. »
Antoine Maurice poursuit : « le bilan de cette 1ère année, c’est avant tout l’atrophie des services publics et de l’action en faveur des solidarités : abandons de projets, augmentation des tarifs municipaux et de ceux des transports en commun au détriment des plus modestes, baisse du soutien aux acteurs associatifs et culturels. Même atrophie sur les politiques écologiques, avec la réduction du financement des transports, la fin de l’écogestion des espaces verts, l’absence d’avancée en matière énergétique, ou la division par deux du budget bio dans les cantines. L’année où la France va accueillir une conférence climat déterminante, la 4ème ville de France pratique l’a-écologie ! »
Conseiller municipal et métropolitain, Régis Godec pointe « la duplicité de M. Moudenc à l’égard des Toulousains. Il n’est pas possible qu’il se soit réveillé au lendemain des élections départementales en découvrant qu’il était obligé d’augmenter les impôts, en bafouant au passage un de ses principaux engagements ! Autre exemple, son programme annonçait le doublement de ligne A du métro début 2015, avec une solution présentée comme astucieuse et peu coûteuse. Aujourd’hui ce doublement est reporté à 2019 pour un coût de 200 millions, preuve que cette solution n’existait pas. Même manque de clarté sur la privatisation de l’aéroport : Jean-Luc Moudenc n’a cessé de s’abriter derrière la décision de l’Etat, là où ses homologues de Nice et Bordeaux se battent pour préserver une maîtrise publique. Il se garde de dire qu’il cautionne cette privatisation, car il spécule sur le financement de projets métropolitains par le repreneur. »
Pour Michèle Bleuse, présidente du groupe des écologistes à Toulouse Métropole, « le candidat Moudenc a fait des promesses totalement inconsidérées. Elu maire il a choisi de fuir sa responsabilité en instruisant un procès permanent sur la gestion de la précédente majorité. L’analyse consolidée de l’ensemble des comptes Ville de Toulouse – Toulouse Métropole – Tisséo SMTC, la seule qui ait du sens tant ils sont interdépendants, montre pourtant que nous avons laissé une situation saine. Jean-Luc Moudenc doit maintenant avoir le courage de faire des choix politiques en définissant des priorités claires pour Toulouse et Toulouse Métropole, et en assumant le caractère irréaliste de ses projets les plus chimériques (3ème ligne de métro, 2ème rocade). Ouvrir de nouvelles perspectives passe également par le réexamen de projets qui apparaissent moins prioritaires que jamais pour le quotidien des Toulousains, comme la LGV ou le Parc des Expositions (plus de 600 millions de marge de manoeuvre à gagner). Ou la mise en oeuvre d’un plan de rénovation énergétique des bâtiments municipaux, qui permettra de dégager des économies en faisant chuter les dépenses énergétiques. »
L’écoquartier de la Cartoucherie n’aura-t-il d’écolo que le nom ?
Antoine Maurice écrit à Jean-Luc Moudenc
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