L’évolution de la gare vers un pôle d’échange multimodal devra répondre aux besoins de mobilité des habitants de notre agglomération, en contribuant à la résorption du retard considérable dont ces derniers continuent de pâtir au quotidien. Cette évolution est incontournable et elle n’est pas suspendue à l’arrivée de la LGV à Toulouse, car 90% des mouvements dans la future gare seront liés aux déplacements régionaux, interurbains et urbains.

Quant au vaste projet urbain dans lequel s’inscrit ce pôle, il constitue une belle opportunité de mettre en oeuvre une nouvelle manière de faire la ville, au carrefour d’enjeux auxquels les élu(e)s écologistes seront particulièrement attentifs : articulation logement - transports, densité de l’habitat, qualité de vie, exemplarité environnementale et énergétique, mixité sociale et fonctionnelle, co-élaboration avec les habitants.

Sur ce dernier point, le projet appelle la mise en place d’un dispositif de participation exigeant, de par son ampleur : 150 000 habitants directement concernés sur un périmètre de 400 hectares et une transformation de la physionomie du cœur de ville…et alors que le volet urbain a pour ainsi dire débuté avec les préemptions exercées par Europolia sur des biens immobiliers en vente dans le secteur.

Pour EELV, cette opération devra être pensée pour et avec ses habitants actuels et futurs, ainsi qu’avec les acteurs économiques et sociaux. Les enquêtes témoignent régulièrement d’une aspiration très forte de nos concitoyens à être véritablement associés à la conception de la ville. L’exemple malheureux du projet ferroviaire et urbain « Stuttgart 21 » démontre que faire des habitants des acteurs du projet le plus en amont possible est aujourd’hui une condition indispensable pour créer une large adhésion.