27 octobre 2008. Conseil municipal du vendredi 26 octobre 2008
Intervention liminaire des élus Verts
Intervenant : Jean-Charles Valadier.
Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les conseilleurs municipaux,
On en a tous entendu parler. Ca y est, c’est la crise, voire la récession.
Mais revenons quelques années en arrière, et pas à Wall Street, mais chez nous, à Toulouse.
Nous étions en plein boom immobilier, au temps du crédit facile, de la liquidité surabondante. Des grues partout dans le ciel toulousain, de nouveaux quartiers sortaient de terre au Bazacle, à la Flambère, à Borderouge. Partout des toulousaines étaient remplacées pat des résidences fermées. Toulouse inaugurait le Zénith, Toulouse inaugurait le métro, Toulouse inaugurait le plus grand échangeur d’Europe à Langlade, puis encore le plus grand échangeur d’Europe au Palays, Toulouse fêtait le passage à 6 voies de son périphérique. Toulouse allait avoir une grand contournement, un deuxième aéroport…
Le bilan de cette orgie de croissance :
un bilan social, c’est 25000 demandes de logements sociaux pour 9000 offres.
la qualité de nos déplacements, ce sont 10 % de nos déplacements en transports en commun et 3% de déplacements à vélo.
la vie de nos quartiers, c’est 2/3 du commerce en grande surface de banlieues.
la convivialité de notre ville, ce sont par exemple les embouteillages pour déposer nos enfants devant les écoles.
la tranquillité de note ville, c’est aussi l’explosion d’AZF.
la santé de notre ville, c’est aussi quelques 300 Toulousains qui meurent chaque année de la pollution atmosphérique.
Ce bilan ce sont les élus Verts qui le font. Mais pas seulement eux puisqu’il y a peu, lors des dernières municipales, les Toulousains ont pesé aussi le pour et le contre.
Ainsi, la nouvelle majorité municipale a été élue sur une alternative claire :
Définir un projet fort et volontariste pour Toulouse
Mais la crise est là. Et, à cause du principe de réalité :
faut-il attendre pour le logement social ?
faut-il attendre pour lancer un réseau de tramway ?
faut-il attendre pour faire du logement économe en énergie ?
faut-il attendre pour développer les cantines bio ou de produits frais ?
faut-il attendre pour recycler les déchets ?
faut-il attendre pour améliorer la qualité de l’air ?
faut-il attendre pour lutter contre le réchauffement climatique ?
Et bien non.
Cette crise montre les limites du système qui y a mené. Pour y répondre et en sortir par le haut, il est essentiel d’avoir un projet politique fort, tourné résolument vers l’avenir. Et on nous l’a assez dit à la télé : ce qu’il faut pour sortir de la crise c’est aussi la confiance. Or la confiance, en temps de crise nécessite l’adhésion collective à un projet.
C’est pourquoi, avec le Maire et en accord avec la majorité du Conseil municipal, le groupe des élus Verts réaffirme la nécessité d’un projet fort et volontariste pour Toulouse, basé sur une nouvelle forme de développement, le développement durable.
C’est là une sortie évidente de la crise.
Merci pour votre attention.