Pour faire face aux problèmes d’insécurité de la rue Bayard, l’association Bayard Avenir envisage de s’attacher les services des agents d’une société de sécurité privée. En tant qu’élu de ce secteur et membre de la Commission municipale des libertés publiques, je suis très choqué par ce projet.
Je rappelle que le maintien de la sécurité sur la voie publique relève des pouvoirs régaliens de l’Etat, et qu’à ce titre, il ne saurait être assuré par des personnels autres que ceux de la police nationale ou des gendarmes, dépositaires de l’autorité publique. Le champ d’action des vigiles se cantonne à la surveillance des biens privés. Elargir leur domaine d’intervention relèverait d’une privatisation de la sécurité sur l’espace public, aussi inacceptable qu’illégale.
De plus, la loi n’accorde aux vigiles des sociétés privées aucune prérogative supérieure à celles de n’importe quel citoyen. Ainsi, s’ils peuvent appréhender l’auteur d’un délit ou d’un crime pris sur le fait, ils n’ont aucun droit de le fouiller sans son consentement, ni celui de relever son identité, ni celui de le retenir par la force après avoir contacté les services de police. Autant d’éléments qui rendent l’efficacité du déploiement envisagé rue Bayard très improbable.
Plus grave, un tel déploiement serait dangereux : l’absence de règles de déontologie régissant l’industrie de la sécurité privée est facteur de confusion quant aux pratiques qui sont acceptables et celles qui ne le sont pas…Les abus de pouvoirs et les dérives régulièrement constatés en France le montrent suffisamment.
Enfin, à l’adresse de ceux qui instrumentalisent ce projet irresponsable pour présenter la vidéosurveillance comme une solution réaliste, je rappelle, ainsi que les auditions d’experts l’ont établi, que l’efficacité des caméras sur la voie publique est contestable. Ces dernières ne peuvent se substituer à la présence policière de proximité, qui reste la principale garante de la sécurité de nos concitoyens.
La sécurité est un droit pour tous, et non le privilège de ceux qui peuvent se la payer. C’est pourquoi elle doit rester du ressort de l’Etat. Encore faudrait-il qu’il cesse les coupes franches dans les effectifs de police.
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