Le rouge des coquelicots se mélange au blanc des marguerites et au vert des herbes hautes. Ce décor champêtre ressemble à un paysage du Lauragais. Mais pourtant vous êtes bien à Toulouse.
Depuis 2008, la municipalité entreprend une politique écologique en matière d’entretien des espaces verts. Les premiers résultats sont visibles depuis ce printemps. « Nos agents réduisent le nombre de coupes pour favoriser la fleuraison », explique Michèle Bleuse, élue toulousaine déléguée à la biodiversité et aux espaces verts. Aux quatre coins de la Ville rose, des ronds-points, des terre-pleins centraux des chaussées ou encore des parcs, sont envahis par des végétaux qui poussent anarchiquement. « Ces prairies urbaines, comme on les appelle, permettent à la faune et la flore locales de se développer », insiste Michèle Bleuse.
Il est donc révolu le temps où l’herbe rase et les compositions florales garnissaient les ronds-points toulousains.
UNE DÉMARCHE ÉCOLOGIQUE GLOBALE
La municipalité privilégie donc l’écologie au détriment de l’esthétisme. « La beauté est une notion subjective, rappelle l’élue. Mais les mentalités doivent changer : laisser pousser l’herbe n’est pas inesthétique. » Cette initiative s’inscrit dans une démarche écologique globale : des ruches sont installées dans le jardin du muséum, des abris à chauves-souris et à insectes sont mis en place dans les parcs publics (voir encadré), etc. « Grâce à ces différentes actions, on souhaite favoriser le retour de la nature en ville », résume l’élue Vert. Pour certains, cette politique s’apparente à une approche « bobo », qui se situe bien loin des préoccupations des Toulousains. Un argument réfuté par Michèle Bleuse : « La nature ne doit pas être réservée à ceux qui ont les moyens de se rendre à la campagne. Ces initiatives, qui contribuent à l’amélioration du cadre de vie, profitent donc à tous les habitants. »
Toulouse « la minérale », où la Garonne occupe une place prépondérante, est-elle en passe de devenir Toulouse « la végétale » ?
Une dizaine de ruches sont, depuis l’automne dernier, installées dans le jardin du muséum de Toulouse. « Ces abeilles favorisent la pollinisation des plantes », explique Frédéric Belfils, apiculteur chargé de l’entretien de ces ruches. « Mais la place des abeilles n’est pas en centre-ville, mais à la campagne », tempère le spécialiste. A quand des ruches sur le toit du Capitole ? « Pour des raisons techniques, c’est impossible », explique-t-on à la mairie.
31 abris à chauves-souris, répartis sur 11 sites différents, et 6 abris à insectes ont également été mis en place dans des jardins publics de l’agglomération toulousaine. « Ces initiatives permettent d’entretenir un certain équilibre dans la bio-diversité, commente un technicien du service Espace vert. Plus aucun traitement chimique n’est appliqué depuis la création de ces abris. La nature se suffit à elle-même. »
Sébastien Barrère
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