Malgré le coup de bambou, Toulouse reste, de fait, ville réserviste pour l’Euro 2016, comme l’autre cité déchue, Saint-Étienne. Mais le Stadium aura-t-il autant fière allure maintenant que Toulouse a été mise sur la touche ? Pas sûr. « La mairie a toujours dit que les travaux seraient suspendus à la décision de la Fédération car la rénovation du Stadium n’était pas dans notre j programme électoral », rappelle François Briancon.

Au final, la poire pourrait être coupée en deux. Les différentes mises aux normes (remplacement des sièges coques, rénovation de la billetterie, sécurité), d’ailleurs prévues de longue date avec le président du TFC, Olivier Sadran, devraient être maintenues. Mais les Toulousains pourront quasiment dire adieu au nouvel anneau et aux quelque 5000 places supplémentaires qui vont avec. Une position intermédiaire malgré tout constestée par les élus Verts à la mairie de la Ville rose. « Puisque nous ne sommes pas retenus, il est inutile de gaspiller l’argent public. Il faut plutôt de l’affecter à d’autres besoins. Les transports, par exemple, estime Régis Godec (notre photo), l’un des élus, qui prône la fidélité à l’engagement électoral de 2008 et un certain retour à la raison face aux « exigences exorbitantes imposées par le cahier des charges de l’UEFA ». En somme, stop à la course à l’échalote ! Au-delà de l’Euro, un stade de 41000 places pourrait convenir à l’accueil de grands concerts et permettrait de ne pas refuser du monde pour les grandes affiches de rugby ou, en foot, pour des TFC-OM ou TFC-PSG. Mais, le regard rivé sur le présent, François Briancon n’en finit pas de marteler que « notre objectif est toujours d’être dans les neuf villes ».