Malgré des améliorations, la Ville rose a encore du pain sur la planche pour remplir les conditions d’accueil des personnes handicapées dans les établissements recevant du public. Selon un baromètre de l’accessibilité réalisé en partenariat avec le magazine L’Express, Toulouse se classe à la 33e position, sur 95 chefs-lieux départementaux notés par l’Association des paralysés de France (APF). «  Avec le passage de la loi handicap de 2005, la ville a jusqu’à fin 2 015 pour se mettre aux normes, rappelle Évelyne Pillier, directrice de l’APF en Haute-Garonne. Il y a eu des avancées sur le métro, mais les ascenseurs sont encore trop souvent en panne, comme celui du Capitole, qui est immobilisé depuis deux mois.  »

Diagnostic prévu ce trimestre

Pour l’association, de gros efforts restent également à faire sur le réseau des bus et des trains express régionaux. «  Il est très difficile de prendre le bus sur la plateforme des Arènes, en raison de l’étroitesse des trottoirs, de l’absence de bateaux et du manque de matériel pour nous faciliter les déplacements, témoigne Bernard, assis dans son fauteuil. On est obligés de prendre la palette des poubelles pour accéder aux quais. Comme les agents de sécurité de Tisséo ne sont pas formés pour nous aider, nous sommes contraints de solliciter les passants.  »
La municipalité démarrera le diagnostic sur l’accessibilité des handicapés sur 1 400 sites ce trimestre. Les associations seront reçues en mars. Voirie, espaces publics, transports seront passés au crible. « Il y a pourtant eu des efforts sur la voirie, qui prend maintenant en compte cette problématique lors de travaux, confie Nicole Dedebat, adjointe au maire aux handicaps. On tente de rattraper notre retard, mais on craint de ne pas être prêts en 2 015.  »

Julie Rimbert