Toulouse est une ville attractive qui accueille chaque année de nouveaux habitants. Un attrait qui au fil des ans, sans anticipation politique, a donné lieu à un développement urbain anarchique. Les transports en commun, encore à développer, condamnent à l’utilisation massive de la voiture et à l’embouteillage quotidien.
Les habitants des quartiers de Saint-Simon et de Lafourguette paient aujourd’hui l’absence de volonté politique qui a prévalu ces dernières années. La reconversion d’un site comme celui de la base aérienne de Francazal (250 hectares) est l’occasion de rompre avec un étalement urbain anarchique et sans contrôle. L’enjeu est capital puisqu’il s’agit bien ici de bâtir une ville qui réponde aux besoins et aux aspirations de ses habitants : un aménagement urbain rationnel, des espaces publics partagés, des transports accessibles à tous, une réelle qualité de vie. Cette ambition doit aussi être celle de la Zone d’aménagement concertée des Tibaous qui accueillera bientôt 700 habitants supplémentaires, sans compter les nombreuses entreprises qui s’installent à proximité.
Pourtant, force est de constater que le projet du Conseil général ne va pas dans ce sens. Avec la Voie du Canal de Saint Martory, le département projette de mettre en chantier dès 2010 une nouvelle voirie qui, au regard des enjeux, apparaît dépassée. Conçue pour relier la rocade « arc en ciel » à Cugnaux, elle créerait une véritable fracture entre le quartier Saint-Simon et le site naturel de la Ramée. Installer une voie express à cet endroit, c’est réduire les possibilités de répondre au besoin de nouveaux logements et freiner le développement nécessaire d’une voie de bus rapide reliant Cugnaux et Basso-Cambo. Aussi ne peut-on que s’opposer à cette voie rapide.
Tournant le dos à ce projet dépassé, des associations proposent une alternative, réaliste et adaptée : le boulevard urbain, une liaison à vitesse limitée, couplée à un réseau cyclable et de transports en commun. Une urbanisation raisonnée pour Francazal et un boulevard urbain. Voilà une forme urbaine réaliste et moderne.
A travers la Fabrique urbaine, la ville affirme sa volonté d’anticiper et de concerter. Urbanistes, architectes, chercheurs, associations et habitants pensent et construisent ensemble la ville de 2030. Une bonne raison pour ne pas reproduire les erreurs du passé. Concrétisons cette ambition dès 2009.
*Photo d’illustration Manuel_P
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