Le conseil municipal de Toulouse a approuvé hier l’extension à la nuit des VélôToulouse. Le service sera ouvert 24 heures sur 24 le 30 mai. Avec une nouvelle offre.
Les élus de la ville de Toulouse, réunis hier en conseil municipal, ont approuvé l’ouverture du service des VélôToulouse 24 heures sur 24. Initialement, la mairie avait programmé l’extension à la nuit à partir du 6 juin. Ce sera finalement une semaine plus tôt : l’adjoint aux déplacements, Bernard Marquié, a proposé que la mesure soit effective le 30 mai au soir. Elle va s’accompagner d’une amélioration globale du système de location exploité à Toulouse par la société JC Decaux. Les démarches pour s’abonner seront simplifiées. Les usagers pourront acheter des tickets et des abonnements sur le site internet velotoulouse.fr et de nouvelles formules seront proposées au public. Réservé aux utilisateurs occasionnels et aux touristes, un portail spécifique VélôToulouse Tourisme permettra l’achat dématérialisé de tickets courte durée. Autre nouveauté : le dispositif VélôToulouse Express proposera d’ici la fin de l’année des cartes d’abonnement auprès des diffuseurs de billetterie comme la Fnac ou Virgin. On pourra coupler les cartes VélôToulouse et Pastel et des abonnements annuels pro seront diffusés par les employeurs. Une application nomade « AllbikesNow », disponible sur smartphone, permettra par ailleurs de trouver les stations par gélolocalisation ou de vérifier le nombre de vélos disponibles. JC Decaux fera d’ailleurs en sorte, par une meilleure régulation, que chacune des 253 stations soit correctement alimentée en cycles. Enfin, un serveur vocal interactif sera mis en place pour les renseignements pratiques. « Une avancée certaine pour le vélo urbain mais un plan complémentaire est indispensable » juge Philippe Goirand Europe Ecologie-Les Verts.
Vandalisme en baisse
Pour l’opposition, Roger Atsarias a demandé « une sécurisation » des stations, en proie au vandalisme, et François Chollet s’est interrogé sur l’extension du service, à la fois en nombre de stations et à l’échelle de la communauté urbaine. « La dégradation des vélos est en diminution malgré un niveau de casse important » a d’abord répondu Bernard Marquié. Et concernant l’extension du service : « Le contrat avec Decaux porte sur 253 stations à Toulouse. Si l’on veut aller plus loin, il faut lancer une nouvelle délégation de service public ». La création d’un système de location en banlieue est difficile puisqu’il doit être complémentaire des VélôToulouse. La mairie, avec le conseil régional et la Maison du vélo, « réfléchit à de nouvelles propositions ».
La révision du Plan de déplacements urbains (PDU) a été adoptée dans la douleur par le conseil municipal. Revu à la baisse depuis le premier schéma établi en 2009, ce plan, qui fixe les grandes lignes des transports pour les dix ans à venir, est estimé à 1,9 milliard d’euros d’investissements (contre 2,4 milliards initialement) dont 1,3 milliard pour les projets de transport en commun en site propre. Bernard Marquié a rappelé le principe de « couverture territoriale en passant d’un réseau en étoile à un réseau maillé en toile ». Les groupes d’opposition Toulouse Métropole (Marie Déqué), Toulouse pour Tous (Jean-Luc Moudenc) et Non-Inscrits (Malika Aradj) se sont abstenus, reprochant au PDU « son manque d’ambition ». Le groupe écologiste, qui se dit « triste » et déplore « un grand nombre de renoncements », en particulier le remplacement du tramway par des bus à haut niveau de service (BHNS) a voté contre - à l’exception de Nicole Dedebat (abstention). Socialistes et communistes l’ont adopté. « L’avenir nous donnera raison » a dit Pierre Cohen qui a justifié ses choix par les contraintes financières survenues depuis deux ans. le maire a rappelé « l’effort financier de la ville », une rallonge de 65 millions d’euros. Bernard Marquié a par ailleurs précisé que si les BHNS transportaient moins de passagers que le tramway, le temps de parcours étaient garantis puisqu’ils circulaient « sur un site propre absolu ».
SÉBASTIEN MARTI
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