Dans son édition du 11 février, La Dépêche du Midi nous apprenait la pose sur la stèle commémorative de la route de Seysses, d’une plaque portant le nom des 31 victimes de la catastrophe AZF. C’est le Président d’une association de sinistrés qui a pris cette initiative.
Cet acte aurait pu être un moment fort pour Toulouse et les Toulousains, donner lieu à une commémoration, à une cérémonie qui permette à l’ensemble des victimes de se rassembler. Cela aurait été le signe que les mémoires se sont enfin réconciliées.
Au lieu de quoi cette initiative a été prise sans que l’ensemble des associations s’entende au préalable, ni sur le lieu, ni sur le texte, ni sur la signature. La mairie n’a pas donné non plus son autorisation pour cette initiative. Et pourtant elle n’intervient pas pour exprimer la réprobation d’un tel acte : elle souhaite pourtant un lieu unique de commémoration ! Bref, personne n’a été informé ou associé à cette pose, dont la date ne fait pas sens.
Cet acte isolé me désole, car c’est une occasion manquée. La pose d’une telle plaque aurait du réunir le plus grand nombre dans un recueillement et une prise de parole partagés. Car si les mémoires doivent se réconcilier, cette réconciliation ne peut se faire que par le dialogue et l’écoute. Sans quoi l’on ne risque que de raviver une polémique qui ne devrait pas avoir lieu d’être.
En tant qu’élue, j’appelle pour ma part à ce dialogue, pour que les mémoires puissent se rapprocher dans une commémoration commune de cette catastrophe industrielle.
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