Pour distribuer l’eau potable, les vingt-cinq communes de Grand Toulouse ne s’abreuvent pas toutes, historiquement, à la même source. Le service de l’eau est tantôt géré par des syndicats intercommunaux (Colomiers, Tournefeuille), par des contrats d’affermage pour la distribution de l’eau (Blagnac) ou encore des contrats de concession avec Véolia pour les communes de Saint-Orens et de Toulouse, qui a signé en 1990 un contrat pour une durée de trente ans. Depuis son passage en communauté urbaine il y a un an, le Grand Toulouse est chargé de la production et de la distribution de l’eau potable pour l’ensemble de ses vingt-cinq communes. Hier, le conseil de communauté urbaine a entériné la création d’une « autorité organisatrice de l’eau ». Elle aura pour objectif de mettre en place à terme un service public de l’eau sur l’ensemble du territoire, en s’appuyant sur les régies existantes. Et progressivement, d’harmoniser les tarifs. « Comment comptez-vous vous y prendre pour faire émerger ce service public de l’eau communautaire ? » a interrogé Jean-Luc Moudenc, du groupe d’opposition Union pour le Grand Toulouse. « Aujourd’hui, nous avons le souci de susciter des régies chaque fois que nous aurons l’occasion de le faire. Nous restons dans cette logique que nous avons toujours défendue. Mais si on dit aujourd’hui qu’on arrête en 2 015 la concession pour Toulouse, cela veut dire qu’il n’y aura pas de baisse du prix de l’eau », a répliqué de son côté le président, Pierre Cohen qui, entre deux maux a choisi le moindre et surtout, le plus lisible sur la facture des Toulousains.
- 25 % à Toulouse au mois d’avril
Il a été bien sûr question de l’audit sur l’eau, initié par la mairie de Toulouse, qui va se traduire par une baisse du tarif de l’eau de 25 % pour les usagers (environ 50 € par an par foyer type) à partir d’avril 2010, moyennant le maintien du contrat de concession avec Véolia jusqu’en 2020. Comme lors du précédent conseil municipal, les débats sur l’eau ont été encore houleux avec le groupe des Verts (favorable à un retour en régie directe dès 2015), le groupe communiste (pour un audit sur l’assainissement) et le groupe d’Union pour le Grand Toulouse. Ce dernier a par ailleurs été pris à partie par Antoine Maurice (Les Verts) et Pierre Lacaze (groupe communiste) sur « le contrat irrégulier » et « les rendements scandaleux » réalisés par le fournisseur d’eau privé Véolia. Les Verts sont également montés au créneau contre cette délibération, évoquant « les promesses de campagne de notre majorité lors des municipales » et la loi Sapin qui permettrait « de sortir de la délégation de service public confiée au privé (Véolia) en 2 015 » pour Toulouse. Quant à la baisse du prix de l’eau à Toulouse, Jean-Luc Moudenc n’y a vu « qu’un écran de fumée ». « La seule vraie baisse sur la facture des usagers ne sera que de 6 % et ce sera au détriment de la qualité de l’eau ». Les Toulousains jugeront sur pièce.
Valérie Sitnikow
Après la ville de Toulouse, la communauté urbaine s’est prononcée hier en faveur du projet de création du nouveau parc des expositions d’Aussonne (55000 m2 de halles couvertes ; 40 000 m2 de surfaces extérieures ; une halle de convention de 15000 m2).
L’actuel parc des expos du Ramier est difficile d’accès, vétuste et ne répond pas à l’ambition de développement du tourisme d’affaires de la métropole qui vise une dimension nationale, voire internationale. Sur le principe du déménagement du parc des expos, toutes les sensibilités politiques se sont accordées sur les bancs de la communauté urbaine. Comme l’ont encore rappelé hier Bernard Keller (Blagnac), Pierre Cohen (Président de la communauté urbaine) et Louis Germain (Colomiers), la localisation du nouveau parc des expos à Aussonne, était de toutes les possibilités, y compris de desserte, la plus judicieuse. Seuls les Verts (Jean-Charles Valadier), qui ont voté contre, se sont démarqués du projet d’Aussonne en raison de l’investissement (157 M € et 40 M€ pour le foncier et les réseaux) » trop coûteux » et « globalement indissociable du coût du réaménagement de l île du Ramier ». Ce poumon vert retrouvera sa vocation de zone de loisirs et son appellation originelle de « Parc toulousain ».
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