A l’adjoint au maire en charge des Finances Joël Carreiras, de présenter le budget primitif pour 2010. Au rang des « priorités affirmées », on trouve l’éducation (20 millions d’euros pour la mise à niveau du bâti scolaire plus un million pour les nouveaux établissements), le Grand projet de ville (17,5 millions consacrés aux équipements et aux actions d’accompagnement), le logement (17 millions prévus au titre des divers dispositifs), le développement durable (avec notamment 15 millions pour le financement des transports), la solidarité (la subvention au Centre communal d’action sociale progresse de 5 % pour atteindre 14,4 millions), la famille (ouverture de 150 places en crèche plus un plan d’équipement de 4,5 millions), la démocratie locale (maisons de la citoyenneté lancées dans les secteurs 3 et 5), l’animation socioculturelle (les subventions allouées augmentent de 10%) et les équipements culturels et sportifs (projets structurants de la piscine des Argoulets, de la Maison de l’image ou du Quartier des sciences). Retenons ensuite que les dépenses de fonctionnement sont « maîtrisées » (hausse de 1 %) et qu’un « ambitieux plan d’investissement » (128 millions, ..+ 7,6 %) est envisagé. Les recettes « sous forte contrainte », elles, prennent en compte « la diminution des dotations de l’Etat » ( 1,6%), « la forte baisse de la fiscalité indirecte » ( 15 %) et « le recours nécessaire à une revalorisation des taux de fiscalité » à hauteur de 4,22 % (l’autofinancement atteint par ailleurs les 73 %). Le budget primitif s’élève à 661 millions (+3,28 %) et l’on relève, au final, concernant la ventilation par politique publique, que l’éducation, la culture, le sport et la jeunesse représentent 47% des dépenses de fonctionnement alors que les dépenses d’investissement (il faut ici ajouter le budget de la commununauté urbaine pour le territoire de Toulouse) font la part belle au logement, à l’aménagement et à l’environnement. Jean-Luc Moudenc (Toulouse pour tous) face à ces données « éprouve un sentiment de décalage » à l’heure du débat. « Vous décriviez une situation apocalyptique il y a quelques semaines. Or, dans la réalité, on peut parler de reconduction pour la dotation », lance t-il d’emblée.
A la recherche de la sérénité
« Puis il y a le plan de relance du gouvernement qui va apporter 558 millions à la Haute Garonne et l’agglomération bénéficiera d’une part considérable », poursuit-il avant de louer « les atouts » que représentent l’autofinancement et l’absence de dette et d’attaquer l’édile sur le terrain du taux d’imposition. « C’est un reniement de plus... », lâche t-il. Pierre Cohen est alors défendu par Joël Carreiras, « Je sens un embarras chez JeanLuc Moudenc. C’est le syndrome de l’opposant », glisse t-il, « dans ce contexte, voulez vous des baisses au niveau des prestations ? Et que toucher ? Les places en crèche, les mesures en faveur de l’emploi ? ». Le groupe Toulouse pour tous vote finalement contre ; les non inscrits s’abstiennent. Ce conseil municipal a surtout montré qu’une fêlure était apparue dans la majorité. Une tension s’est en effet manifestée lors du débat liminaire. Le maire a évoqué une « journée noire » et une paralysie « assez insupportable » de la ville due à la grève dans le métro. « J’ai pris la décision de mener Tisséo, au moins d’une manière provisoire et momentanée, pour que la sérénité revienne ». Pierre Lacaze (Communistes, républicains et citoyens), a lui jugé que « nous ne pouvions pas continuer ainsi » pour ensuite ajouter : « L’ambition de la communauté urbaine n’était pas forcément relayée au sein de Tisséo ». Ces déclarations ont laissé place au mécontentement de Régis Godec (Verts).
Pas de remise en cause selon le maire
« Le président du Grand Toulouse désigne les élus verts siégeant au SMTC, Michèle Bleuse et Stéphane Coppey, les responsables des difficultés de mise en œuvre de notre projet de transports en commun sur l’agglomération et prévoit leur éviction (...). Nous n’acceptons pas cette attitude brutale. Et nous sommes stupéfaits de découvrir ce visage de l’autoritarisme que vous nous présentez aujourd’hui (,..). Dorénavant, nous nous considérons totalement libres au sein de cette enceinte » a t-il déclaré. Les Verts n’étant « plus tenus par le devoir de solidarité réciproque », l’opposition désireuse de déstabiliser l’édile s’est ébrouée. « Vous avez bouleversé les équilibres en disant « non » au métro à Labège », a estimé Jean-Luc Moudenc, « les Toulousains découvrent le vrai visage de celui qu’ils ont élu sans vraiment le connaître mais qui portait la bonne étiquette ». JeanLuc Forget (non inscrits) a lui eu « le sentiment que la ville régresse » à cause du comportement de Pierre Cohen. Le maire, visiblement fâché, a choisi pour répondre le tir groupé. « Il ne faut pas m’attaquer personnellement. Et je n’ai pas de leçon à recevoir de quelqu’un qui n’a jamais été élu. Puis j’entends et je comprends Régis Godec. Stéphane Coppey a énormément de valeurs mais il est responsable d’une situation qui ne peut plus durer. Et j’affirme ici que ce n’est pas une volonté de remettre en cause nos accords avec les Verts ». Les traits de Régis Godec restent quelque peu crispés. Quelles seront les conséquences de cette colère ?
Vincent Aufrère.
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