Le maire de Toulouse et président du Grand-Toulouse vient d’être élu président du syndicat mixte des transports en commun après avoir limogé un élu Vert. Les prétextes à cette éviction sont « un manque de dialogue social » et « assainir les comptes du SMTC ».
Pour le président du Grand Toulouse, cette reprise en main était devenue nécessaire : La présidence sortante, en particulier Stéphane Coppey, avait amené une crispation du dialogue social que l’on a, bien entendu, puisque l’on a eu une grève d’une semaine et on entendait parler d’un mouvement élargi auprès des Bus. Il n’y a de plus de rigueur. Le SMTC n’a peut-être pas besoin de vivre comme une collectivité territoriale à part entière. Ce qui compte c’est sa mission première, celle du transport en commun ».
L’ancien président, Stéphane Coppey (Vert), veut défendre son bilan. D’après lui le coup de force dont il est la victime est surtout un règlement de compte politique : « En réalité la question qui a été posée aujourd’hui est celle de la valeur d’un accord politique, puisque l’on avait un accord politique pour les Municipales. Encore une fois on a su développer sous ma présidence des projets je crois importants qui méritent une pérennisation. Après on verra ce qu’il devait annoncer, c’est-à-dire quelque part la réduction des budgets d’exploitation. Si effectivement tous ces projets sont préservés ou au contraire revus à la baisse au profit de mission plus limitées ».
Le mois dernier, Stéphane
Coppey a déposé un recourt devant le tribunal administratif
pour contester cette élection,
la décision du tribunal est attendue le 15 février.
Lundi à Toulouse, des dirigeants nationaux des Verts ont
condamné la mise à l’écart de
Stéphane Coppey, arrivé à la
présidence de Tisséo peu
après les municipales de 2008,
évoquant une rupture d’accord qui pourrait menacer
d’autres accords entre PS et
Verts, dès les régionales des 14
et 21 mars.
Les Verts accusent Pierre Cohen de "piétiner la règle du
non cumul des mandats" en
étant maire, député, président
du Grand Toulouse et désormais président de Tisséo.
Le maire de Toulouse et les
Verts étaient en désaccord sur
la stratégie pour les transports,
notamment le prolongement
d’une des deux lignes de métro et la création de 35 km de
tramway, deux projets défendus par les écologistes, qui ont
contribué à faire élire M. Cohen en 2008.
A Toulouse, Lyon, Lille et
Nantes, les Verts disent avoir
des conflits avec les élus PS,
"des combats d’arrière garde
de la part de barons locaux",
résume Denis Baupin,
Pour Jean-Marc Brulé, secrétaire national adjoint chargé
des élections, "c’est un vrai
problème démocratique et un
problème de méthode".
"C’est un sale coup. Il y a une
volonté de Pierre Cohen de
tout contrôler. Cela augure mal
de la suite. Le silence assourdissant du PS me surprend",
estime pour sa part Gérard
Onesta, tête de liste des écologistes pour les Régionales en
Midi-Pyrénées.
.., "Comment convaincre l’électorat écologiste de passer un
nouvel accord avec ce parti s’il
est irrespectueux des accords
passés", s’interroge-t-il.
Mardi 12 janvier, les militants Verts toulousains se sont massivement mobilisés pour manifester leur solidarité à l’égard de Stéphane Coppey et leur mécontentement quant à l’élection de Pierre Cohen au poste de président de Tisséo. Election qui a eu lieu le matin-même lors du conseil syndical de Tisséo à la communauté urbaine du Grand Toulouse. Les militants Verts étaient présents dans l’assistance et ont distribué de 7H30 à 8H30 un tract où ils accusent Pierre Cohen de trahir l’accord électoral passé lors des élections municipales aux dépends d’un projet ambitieux pour l’agglomération toulousaine. Il y défendent aussi le bilan de Stéphane Coppey, au cas où le seul motif de de Pierre Cohen serait la mise en cause de sa compétence... Une action, rappellent-ils, récompensée par le prix "Pass d’argent" de la revue Ville, Rail et Transports en décembre 2009. Derrière les justifications "fallacieuses", Pierre Cohen est désormais désigné le "PPT" ou "Président du Petit Toulouse" ! Et de rappeler le titre de premier cumulard de France décerné a Pierre Cohen par le journal Le Monde avant même sa nomination à la tête de Tisséo, en contradiction complète avec ses propres promesses et le principe voté en octobre dernier du non-cumul des mandats par les militants socialistes. Les Verts renvoient enfin Pierre Cohen au manque de dialogue avec les autres responsables des collectivités territoriales, notamment son "ami" socialiste Pierre Izard, président du Conseil général, alors qu’avant son éviction, Stéphane Coppey s’était employé à maintenir le dialogue. Bref, le non de Pierre Cohen au métro à Labège n’a pas fini de faire des vagues et c’est peu de dire que les Verts durcissent le ton contre un député-maire et double président accusé à la fois de reniement, de mensonge et de trahison !
Le maire PS de Toulouse Pierre Cohen a expliqué
les raisons pour lesquelles il avait pris mardi la
présidence de Tisséo, réseau
de transports en commun de
l’agglomération toulousaine, à
la place de l’écologiste Stéphane Coppey, dont il critique
la gestion.
"Il y a eu des dérapages en
matière de gestion. Il y a une nécessité de plus de rigueur. Il faut
faut entrer dans une période
de coûts maîtrisés, il y a un
équilibre à trouver. Il était nécessaire de remettre de l’ordre,
j’ai pris mes responsabilités",
a déclaré le maire de Toulouse
en conférence de presse.
Outre la gestion financière,
Pierre Cohen a pointé "un climat social pas apaisé" et une
crispation du dialogue avec le personnel qui avait abouti à
une semaine de grève en décembre, qui avait perturbé
l’agglomération.
De nombreux salariés craignent la remise en cause des
augmentations salariales acquises dans le cadre de l’accord de fin de grève conclu en décembre.
"Il n’y a pas de problème
avec les Verts, nous continuerons de travailler en parfaite
intelligence et en harmonie.
Notre accord n’est pas remis
en cause", a t-il souligné, faisant référence à l’accord électoral lors des municipales de 2008, qui avait permis à M. Cohen de bénéficier du soutien
des écologistes pour l’emporter.
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