L’entente entre le PS et les Verts qui a permis à l’élection de Pierre Cohen à la mairie de Toulouse en mars 2008 a-t-elle vécu ? L’accord a pris du plomb dans l’aile depuis deux jours et « le coup de force », comme le qualifient les Verts, du président de la CU du Grand Toulouse.

En démissionnant avec sept autres élus (le SMTC en compte 10), Pierre Cohen compte sur une nouvelle élection (proposition qu’il va soumettre lundi en conseil de la communauté urbaine) pour prendre la tête du SMTC-Tisséo aboutissant à l’éviction de Stéphane Coppey. Aux représentants des syndicats du métro toulousain en grève qu’il a reçu ce jeudi, Pierre Cohen a fustigé le manque de compétence du président en place pour gérer les conflits sociaux. « La gestion Coppey ne fonctionne pas, le dialogue social n’existe pas », ajoutait encore un des démissionnaires sous le couvert de l’anonymat.

Dans les rangs des Verts, la pilule a du mal à passer. « Cette décision d’arrangera rien, Stéphane Coppey est sanctionné car il défend un plan de déplacement ambitieux », expliquait hier Régis Godec, élu Vert au conseil municipal. Stéphane Coppey qui s’est dit surpris par « la brutalité de la décision » a défendu son bilan depuis 18 mois basé selon lui sur le dialogue et surtout sur la défense de toutes les collectivités locales au sein de SMTC-Tisséo. Accusant à mots couverts Pierre Cohen de ne défendre que les intérêts du Grand Toulouse. Les débats risquent d’être animés ce matin au conseil municipal et lundi au conseil de la communauté urbaine.

Philippe Font.