A la fois pourvoyeuse de notre alimentation et réservoir de biodiversité, la terre agricole représente un enjeu majeur. Couvrir les besoins alimentaires d’une population mondiale estimée à 9 milliards en 2050 nécessite une augmentation de la production. Mais les grands défis que sont la lutte contre le changement climatique, la préservation de la ressource en eau et le maintien de la biodiversité, alliés aux enjeux de santé publique, remettent en question une augmentation des rendements par les moyens utilisés jusqu’ici par l’agriculture intensive. Pour atteindre l’objectif de production, il faut donc protéger les terres et préserver leur fertilité par des pratiques respectueuses de l’environnement.
Or ces dernières décennies ont été marquées par leur disparition. Tous les 7 ans, la France perd une surface cultivable équivalente à celle d’un département ! Notre agglomération n’a pas dérogé à cette tendance du fait de sa forte attractivité et d’un étalement urbain non maîtrisé.
Nous rompons aujourd’hui avec cette logique, en planifiant une urbanisation moins gourmande en espace, qui freine l’artificialisation des sols en privilégiant la densification de l’habitat. Ce virage s’accompagne d’un soutien à l’agriculture dans la ville et à ses portes. Il s’agit d’articuler deux demandes croissantes : celle des habitants de notre ville en produits locaux de qualité et celle d’une revalorisation du travail paysan. Elles se rejoignent dans la mise en place de ce que l’on appelle aujourd’hui les « circuits courts ». De plus, le maraîchage représente un gisement d’emplois très important.
Sur le terrain, des actions impulsées par les élus écologistes commencent à concrétiser cette volonté politique. C’est ainsi que par souci d’exemplarité, la Ville de Toulouse a engagé dès 2008 la conversion en agriculture biologique de 270 hectares de parcelles dont elle est propriétaire. Un autre projet prévoit l’achat par la collectivité de la dernière exploitation maraîchère biologique de Toulouse, dans le quartier des Izards, et l’installation de jeunes agriculteurs. Cette préoccupation est relayée au Grand Toulouse, où un Etablissement public foncier local nous permet désormais d’acquérir des terrains pour constituer des réserves foncières. Et la signature prochaine d’une charte avec la Chambre d’Agriculture jette les bases d’une politique de développement de l’agriculture périurbaine.
Nous nous réjouissons de voir les enjeux agricoles enfin pris en compte dans les politiques urbaines. Nous resterons vigilants afin qu’une fois les outils en place et les premières expériences menées, notre collectivité donne rapidement à son action une envergure à la hauteur de ces enjeux.
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