La situation dans les transports en commun de l’agglomération toulousaine a largement alimenté les débats du conseil municipal de Toulouse, hier matin. Dans le métro, les grévistes poursuivent leur mouvement, commencé en début de semaine. Hier matin, ils ont arrêté le métro entre 7 heures et 9 heures, puis en soirée à partir de 17 heures. Aujourd’hui, en plein rush de Noël, il n’y aura aucune rame en circulation jusqu’à 18 heures. Les agents du métro réclament des revalorisations salariales mais les négociations restent au point mort faute d’un interlocuteur à la tête de Tisséo. Les élus de la communauté urbaine du Grand Toulouse, présidée par Pierre Cohen, doivent procéder lundi à l’élection de nouveaux délégués du Grand Toulouse au syndicat mixte des transports en commun (SMTC) Tisséo, afin de provoquer le départ de l’actuel président, Stéphane Coppey (Les Verts). Hier matin, lors des débats liminaires, Régis Godec, au nom des Verts, a vivement réagi, dénonçant « l’attitude brutale » et « l’autoritarisme » de Pierre Cohen. Les Verts, qui estiment « ne plus être tenus par le devoir de solidarité réciproque », restent dans la majorité municipale mais désormais, se « considèrent totalement libres ». Jean-Luc Moudenc (opposition municipale) affirme de son côté que « les Toulousains découvrent le vrai visage de celui qu’ils ont élu, celui de l’autoritarisme ».
Pierre Cohen, candidat à la présidence de Tisséo, a défendu ses choix : « Je n’ai pas voulu remettre en cause nos accords politiques avec les Verts à cause d’une boulimie de pouvoir. Mais la situation de blocage dans les transports en commun m’a conduit, en qualité de président de la communauté urbaine, à prendre mes responsabilités. Depuis huit mois, rien n’a avancé et c’est le président du SMTC qui a la responsabilité de mener à bien le plan de déplacement urbain. Beaucoup plus grave : le dialogue social à Tisséo est paralysé. Il faut rétablir rapidement un climat de confiance avec le personnel ». Le député-maire de Toulouse dit aussi vouloir « aller vite » dans la création de l’établissement à caractère industriel et commercial (Epic) qui regroupera à terme l’exploitation de Tisséo. Enfin, il a rappelé ses engagements auprès des représentants des agents du métro, qu’il a reçus jeudi. En attendant d’accéder à la présidence de Tisséo, il leur a proposé de nommer un médiateur « pour flécher les négociations. Lorsque je serai président, je pourrais ainsi donner ma réponse dans les 48 heures sur l’ensemble de leurs revendications ». Au mieux, Pierre Cohen pourrait occuper la présidence de Tisséo au début du mois de janvier. Mais dans le métro, les grévistes n’ont pas l’intention d’observer une trêve des confiseurs. Ils doivent être reçus lundi par Stéphane Coppey, président pour quelques jours encore.
Sébastien Marti
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