En marge des Assises de la culture occitane qui se sont tenues à l’Arche Marengo, Jean-Paul Belvort, directeur de l’institut d’études occitanes juge la politique municipale en matière de développement de la langue et de la culture d’Oc.

Quel bilan tirez-vous de l’action de l’équipe Cohen ?

Je considère que Pierre Cohen a tenu ses engagements de campagne. Il avait promis de créer un poste d’adjoint en charge de la culture Occitane, il a nommé Jean-Charles Valadier. Il avait promis un budget dédié au développement culturel occitan, il existe. Comme promis il a nommé une chargée de mission à la langue occitane, c’est Magalie Blenet. la dernière promesse portait sur l’organisation d’assises et nous y sommes.

Que demandez-vous à l’État ?

Qu’il tienne lui aussi ses promesses. Sarkozy en campagne, s’était engagé à donner un cadre juridique aux langues régionales. Mais depuis, le gouvernement, par l’intermédiaire des ministres de la culture et de l’éducation ne cesse de faire savoir qu’il n’en est plus question.

Certaines actions comme l’Occitan dans le métro sont symboliques et parfois critiqués ?

Que des initiatives culturelles posent problème à certains, c’est normal. Mais ces actions symboliques sont très importantes parce que c’est l’affichage de ce qu’on a méprisé. Il ne faut pas perdre de vue qu’en 1962 au Québec, le Français était menacé. Il était interdit dans les entreprises. Il a fallu en passer par l’obligation de la présence du Français sur la voie publique. Sans volontarisme vous subissez toujours l’inertie de la culture dominante.

Recueilli par B.dv.