Après l’événement qu’a constitué la mise en service de la première ligne de tramway de notre agglomération, nous débattrons bientôt de la nouvelle mouture du Plan de déplacements urbains (PDU).
L’enjeu n’est pas mince, puisque Toulouse souffre encore d’un retard important en matière de transports. À cet égard, le versement chaque année de dix M€ supplémentaires par le Grand Toulouse était un signe attendu, que nous accueillons très positivement dans ce contexte budgétaire pourtant délicat.
Trop d’incertitudes
En revanche, l’examen des premières orientations de ce PDU nous inspire des réserves. La première version de ce document avait été élaborée sous la présidence de l’écologiste Stéphane Coppey et arrêtée en juillet 2009. Elle était le fruit d’un compromis entre les collectivités membres de Tisséo. Or, que constatons-nous aujourd’hui ? Les projets de liaisons circulaires sont différés, à l’image de la ligne de tram Canal, repoussée à 2020. Par ailleurs, le projet fait la part belle aux Bus à haut niveau de service, investissements moins coûteux, en attendant leur remplacement par des trams initialement prévus. Mais dépenser aujourd’hui pour des équipements appelés à être remplacés demain, ce n’est pas agir pour le long terme. On peut aussi s’interroger sur l’attractivité d’un réseau aux modes de transports disparates, qui induira des pertes de temps et de confort pour les usagers. À ces réserves s’ajoutent des incertitudes sur la qualité du service, tant du point de vue de la vitesse commerciale que du cadencement, ou de l’accessibilité du réseau pour les personnes à la mobilité réduite.
Un PDU à la hauteur des enjeux repose aussi sur le développement des aménagements et des services pour les cyclistes, les piétons, les personnes en situation de handicap. L’apaisement de l’espace public, avec en particulier la généralisation des zones 30, est un levier important pour changer les habitudes de déplacements. C’est donc à l’examen d’un plan d’ensemble que ce PDU devra être apprécié.
Répondre aux vrais besoins
Dans les prochaines années, il faut s’attendre à une hausse du prix de l’énergie. Si les collectivités locales n’anticipent pas, les premiers à en pâtir seront les ménages qui n’ont pas d’autre choix que d’utiliser la voiture individuelle.
Dans ce contexte de forte contrainte budgétaire, nous devons donc mettre nos capacités financières au service des investissements les plus utiles socialement et écologiquement. Et nous dispenser des investissements moins primordiaux. C’est le cas du transfert (300 M€) du Parc des expositions à Aussonne, ou de l’agrandissement du Stadium pour les besoins très temporaires d’une compétition sportive.
C’est pourquoi les élus écologistes demandent que la priorité soit donnée au développement des transports collectifs et des déplacements doux.
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