L’effort financier global dont témoigne ce PDU ne doit pas masquer la baisse de l’enveloppe allouée aux transports collectifs. Tandis que celle dédiée aux aménagements routiers ne diminue pas…
Ces économies se font donc au détriment de certains projets de tramway, remplacés par des bus « à haut niveau de service ». Ces bus sont certes plus rapides que les bus traditionnels. Mais ils transportent moins de passagers que le tram, ce qui augmente leur coût d’exploitation par usager. De plus, investir aujourd’hui pour des bus qui seraient remplacés demain par des trams (comme le prévoit ce PDU), c’est multiplier les investissements… A l’opposé d’une politique de développement durable, qui repose sur une vision de long terme.
Nous relevons aussi le report de liaisons circulaires de périphérie à périphérie, pourtant essentielles au désengorgement du périphérique et des axes secondaires.
Au final, ce PDU remanié nous fait fortement douter que l’objectif de réduction de la part de la voiture (de 79% à 70%) dans nos déplacements sera atteint, compte tenu de l’augmentation constante de la population de notre agglomération. Ses habitants seront donc trop nombreux à rester dépendants de la voiture individuelle, avec des conséquences bien connues aujourd’hui, sur leur niveau de vie comme sur le climat.
Tout le monde s’accorde sur la priorité à donner aux transports collectifs pour résorber le retard accumulé ces dernières décennies. Mais manifestement, tout le monde ne s’accorde pas sur le sens du mot « priorité ». Les élus écologistes ne cessent de le dire : nous avons les moyens d’améliorer de manière beaucoup plus rapide et significative le réseau de transports en commun. A condition de privilégier les investissements les plus utiles socialement et écologiquement. La construction d’un Parc des expositions à 40 minutes du centre de Toulouse ou la rénovation du Stadium pour 3 matches d’Euro de foot n’en font pas partie.
Pour toutes ces raisons, et pour que notre majorité fasse preuve de davantage de courage et de responsabilité face aux enjeux écologiques et sociaux, nous ne pouvions pas voter ce PDU.
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