Le palmarès de l’accessibilité paru la semaine dernière dans l’hebdomadaire l’Express et conçu par l’APF (Association des paralysés de France) est implacable. Avec une moyenne de 11,6/20, Toulouse se classe à la 33e place sur les chefs-lieux des 96 départements de l’Hexagone. Cinq ans après la loi Handicap du 11 février 2005 qui fixe l’accessibilité totale des bâtiments, des équipements et des transports collectifs pour 2015, il reste beaucoup de travail. Tour d’horizon dans notre ville.
• Les points noirs : le transport, les commerces et la santé.
Contrairement à d’autres villes, Toulouse a fait preuve de volontarisme en terme de transport. « Les bus sont pratiquement tous accessibles », relève avec satisfac- tion Bernard, qui circule en fauteuil. Pourtant, des soucis majeurs persistent. Les abribus ne sont pas adaptés et les trottoirs souvent trop haut pour pouvoir y monter dessus. Les alternatives sont, elles, inexistantes. Le réseau Mobibus, dédié aux handicapés, n’est pas vraiment adapté. « En théorie on peut réserver la veille, mais il vaut mieux prévoir à l’avance, estime Odile Morin du collectif inter associatif handicap 31. Au final, moi qui habite au Mirait, je n’ai aucune liberté de me déplacer « .Pour Evelyne Pillier,directrice départementale de l’APF, le défi de demain sera donc d’instaurer « une accessibilité sans rupture » entre bus, métro et train. Dans la lignée, accéder aux commerces de proximité ou à un cabinet médical n’est pas une sinécure. « Nombre de médecins, de spécialistes et de dentistes ne sont pas accessibles car situés au 1er étage, souligne Evelyne Pillier. Ce qui oblige les handicapés à choisir leur médecin par ce critère ».
• Les améliorations : l’accès à la culture, les services publics.
Pas de doute, les musées de la ville se sont adaptés. La cité de l’Espace est accessible. Les musées Saint-Raymond et Labit ont investi. Un gros effort a été fourni au musée des Abattoirs. Quant aux cinémas, si ce n’est l’Utopia, ils ont tous été aménagés. Même constat dans les services publics ; même si un bureau de Poste comme cellui du Capitole n’est pas encore un exemple dans ce domaine.
• Quels projets à l’avenir ?
Même si l’APF a plutôt bien noté
l’accessibilité des équipements
municipaux et des transports en
raison de l’effort fait sur les bus
(15/20), elle juge encore le cadre
de vie loin d’être adapté, ce qui
a valu, pour ce critère, un médiocre 7/20 à la ville. Il y a donc du
pain sur la planche d’autant plus
que la municipalité a pris un peu
de retard. Un retard auquel elle
compte remédier cette année.
« Le plan d’accessibilité prévu par
la loi de 2005 est en train d’être
lancé avec l’élaboration d’un diagnostic et la mise en place d’un
programme qui sera budgétisé.
Tout va s’accélérer dès ce trimestre,
assure Nicole Dedebat, adjointe
au maire aux handicaps. Mais je
crains qu’on ne soit pas prêt en
2015. Il va donc falloir faire des
choix », concède t-elle.
David Saint-Sernin
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